Marseille: Le jeune homme défenestré par des hommes encagoulés et porteurs d’armes blanches est le fils de l’imam de la mosquée des Bleuets

13h48: Europe 1 révèle l'identité de l’homme défenestré du troisième étage par le commando de cinq hommes cagoulés. Il s'agit du fils de l’imam radical Smaïn Bendjilali qui est à la tête de la mosquée des Bleuets, à Marseille. Nos confrères précisent que la victime, âgée de 21 ans, était déjà connue des services de police pour des affaires de stupéfiants.

24h après les faits, mardi soir, l'imam contacte les policiers pour leur indiquer qu'il a trouvé de la drogue dans sa cave. Sur place, près d'un kilo de résine de cannabis, 580 euros en billets de banque, un couteau de conditionnement, plusieurs cartes Sim, 1.320 euros ont été saisis par les forces de l'ordre.

"Au même moment, sans doute averti de la perquisition, le fils de l’imam tente de s’échapper de l’hôpital de La Timone où il est hospitalisé, malgré ses blessures. Les policiers de la BAC parviennent à l’intercepter", ajoute Europe 1. La victime et son père ont été placés en garde à vue avant d'être relâchés hier après midi.

Pour mémoire, la mosquée des «Bleuets» de Marseille (13e) est visée par une fermeture administrative émise par la préfecture de police des Bouches-du-Rhône. Dans un communiqué publié il y a quelques semaines, la préfecture indique que cette requête provient du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et s'appuie sur plusieurs motifs.

«L'imam principal de cette mosquée y défend une pratique radicale de l'islam, une vision fondamentaliste de la religion légitimant le jihad, l'instauration de la charia et le recours à la violence», note cette même source. Toujours selon cette même source, l'imam «tient un discours incitant à la haine contre les femmes notamment des prêches exprimant des positions légitimant le viol conjugal, la polygamie, et théorisant l'inégalité des droits entre les femmes et les hommes dans le mariage», ajoute la préfecture de police des Bouches-de-Rhône.

10h00: La victime a été retrouvée grièvement blessée sur le sol d’une rue située à proximité de la gare Saint-Charles par une patrouille de police-secours. Transporté à l’hôpital avec un pronostic vital engagé, le jeune homme présentait plusieurs fractures au thorax et aux membres inférieurs liées à sa chute du troisième étage d’un appartement dans lequel il semblait se cacher.

D’après le récit de la locataire des lieux, qui ne serait autre que son ex-compagne, la victime était «menacée» et cherchait à être hébergée. Pour des raisons encore floues, cette solution de repli n’a pas empêché un véritable commando de retrouver sa trace et de rentrer dans l’appartement armé d’armes blanches et de bâtons.

Vers 1h30, selon la locataire, cinq hommes encagoulés et porteurs d’armes blanches ainsi que de bâtons auraient pénétré dans l’appartement. Ils s’en seraient alors pris au jeune homme avant de l’isoler dans une pièce à part. Les témoins ont alors entendu la victime crier « ne me jette pas ! » avant que le commando ne prenne la fuite, laissant derrière lui un grand désordre dans l’appartement et la victime gisant en contrebas de l’immeuble.