
Les compagnies aériennes ont-elles eu les yeux plus gros que le ventre? Après deux ans d’énergique reprise post-Covid, l’offre de sièges dépasse parfois la demande cet été, aboutissant à des billets moins chers et des marges plus faibles. Dès le printemps, d’inhabituelles promotions sur des destinations estivales prisées à partir de l’Europe, comme la Grèce et le Canada, avaient montré que certaines compagnies peinaient à remplir leurs avions au rythme espéré.
Ces derniers jours, des transporteurs de premier plan ont prévenu qu’ils n’atteindraient pas leurs objectifs annuels: le 22 juillet, le groupe allemand Lufthansa a revu à la baisse sa prévision de résultat, sa compagnie du même nom étant « particulièrement touchée par les défis posés par l’évolution négative du marché ». Le même jour, la « low cost » irlandaise Ryanair a publié un bénéfice net trimestriel divisé presque par deux, en raison d’un tarif moyen en baisse de 15% sur un an. «
Les gens voyagent (...) mais nous devons de plus en plus faire des réductions pour remplir nos avions », a argumenté le directeur général Michael O’Leary. Air France-KLM, dont la marge opérationnelle trimestrielle a chuté de 3,1 points à 6,5%, a révisé en baisse jeudi la croissance de ses capacités pour 2024, de 5% à 4% par rapport à 2023.
Le groupe est aussi affecté par les Jeux olympiques de Paris qui devraient occasionner 200 millions d’euros de manque à gagner. Au sein de l’entreprise franco-néerlandaise, le taux de remplissage des appareils s’est érodé de 0,1 point sur un an au deuxième trimestre, et même de 1,7 point sur les normalement très rentables liaisons vers l’Amérique du Nord.
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