23/07/2024 08:05

L'homme radicalisé qui a été arrêté après avoir attaqué un chauffeur de taxi près du Mans, a été mis en examen à Paris pour tentative d'assassinat terroriste et écroué

Un homme de 30 ans, connu pour sa radicalisation islamiste et arrêté après avoir attaqué un chauffeur de taxi près du Mans, a été mis en examen à Paris pour tentative d'assassinat terroriste et écroué, a rapporté le parquet national antiterroriste (Pnat). Il a été mis en examen pour enlèvement, séquestration, tentative d'assassinat, vol, le tout en relation avec une entreprise terroriste, et association de malfaiteurs terroriste criminelle, selon le Pnat. «Il conteste fermement la tentative d'assassinat», a commenté son avocat, Me Emanuel de Dinechin, sollicité par l'AFP.

Dans le même dossier, un homme soupçonné d'avoir «contribué à la fourniture des armes a été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste, et placé en détention provisoire», d'après le Pnat. Une femme vivant en région parisienne l'ayant aidé dans sa fuite et étant soupçonnée d'avoir partagé avec lui un projet de départ pour rejoindre une organisation terroriste, selon la même source, a été mise en examen pour le même crime et placée en détention provisoire. Et une autre jeune femme a été mise en examen pour abstention volontaire d'empêcher un crime ou un délit et placée sous contrôle judiciaire. Selon deux sources proches du dossier, il s'agit de sa demi-sœur, âgée de 20 ans, à qui il aurait montré des armes et qui n'aurait pas prévenu les autorités.

Selon le Pnat, le principal suspect était sorti de prison le 26 juin où il était détenu depuis près de trois ans en exécution de peines prononcées pour des faits de droit commun. Au cours de sa détention, il a développé «une idéologie radicale conduisant à sa prise en charge dans un quartier de prévention de la radicalisation violente». Selon les premières investigations, les jours précédant l'agression, il a «acquis des armes en vue de commettre une action violente au nom de l'idéologie djihadiste (du groupe) de l'État islamique dans des lieux publics au Mans». Selon une source proche du dossier, il s'agit d'une synagogue. Après avoir constaté la présence de forces de sécurité intérieure lors de repérages, il renonçait à son projet et s'orientait vers l'attaque d'une entreprise», poursuit le Pnat.

Le 16 juillet, il a acquis des armes, appelé un taxi et «sous la menace d'une arme de poing, il exigeait du chauffeur de taxi qu'il se rende dans un endroit isolé de La Ferté-Bernard (Sarthe), où il l'entravait avec de l'adhésif». Selon la victime, qui a pu s'échapper dans des «circonstances qui restent à préciser», sa plaie au cou a été causée par «la tentative de l'auteur de l'égorger». Le suspect a pour sa part soutenu «qu'il s'agissait d'une blessure accidentelle due à un mouvement de défense de la victime».

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