Tout juste élu député au Parlement britannique, le chef du parti anti-immigration Reform UK Nigel Farage va recommencer à animer l'émission qui a renforcé sa visibilité ces dernières années sur la chaîne de télévision conservatrice GB News

Tout juste élu député au Parlement britannique, le chef du parti anti-immigration Reform UK Nigel Farage va recommencer à animer l'émission qui a renforcé sa visibilité ces dernières années sur la chaîne de télévision conservatrice GB News. "Devinez qui est de retour...", a annoncé la chaîne sur X, en publiant la photo de la figure de la droite dure accompagnée de ce message: "De retour la semaine prochaine".

Nigel Farage, figure emblématique du Brexit, a été élu à la Chambre des Communes lors des élections législatives de la semaine dernière, qui ont vu son parti, Reform UK, rassembler plus de 14% des voix et faire une entrée remarquée au Parlement avec cinq sièges. Avant le scrutin, ce tribun de 60 ans qui ambitionne désormais de mener son parti au pouvoir dans cinq ans, animait déjà une émission sur GB News, mais l'avait interrompue durant la campagne électorale.

Selon le journal The Telegraph, Nigel Farage animera un programme trois jours par semaine et a promis d'être "très rigoureux", en tant que nouveau député. Depuis son lancement en juin 2021, GB News, qui se présente en porte-étendard de la liberté d'expression, donne une tribune à de nombreuses figures de la droite britannique qui y présentent des émissions, comme l'ancien député conservateur Jacob Rees-Mogg ou le député Lee Anderson, passé il y a quelques mois du parti conservateur au parti Reform UK.

Cette stratégie lui a récemment valu un rappel du régulateur des médias, l'Ofcom, qui a estimé qu'elle manquait à son devoir d'impartialité avec ses cinq émissions présentées par des députés conservateurs.

Selon le régulateur, "le recours à des responsables politiques pour présenter les informations risque de saper l'intégrité et la crédibilité des émissions d'information" sur lesquelles il veille. Une décision contestée par la chaîne, qui s'était dite "profondément préoccupée" et avait accusé l'Ofcom de mener une "approche ultra-interventionniste".

En fin d'année dernière, la chaîne avait annoncé qu'elle serait rejointe par l'ancien Premier ministre Boris Johnson (2019-2022).