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D’Auxerre à Quimper en passant par Paris, les syndicats de fonctionnaires appellent les 5,7 millions d’agents publics à se mobiliser aujourd'hui pour obtenir des hausses de salaire - VIDEO

D’Auxerre à Quimper en passant par Paris, les syndicats de fonctionnaires appellent les 5,7 millions d’agents publics à se mobiliser aujourd'hui pour obtenir des hausses de salaire, écartées jusqu’ici par le gouvernement dans un contexte budgétaire contraint.

« On demande des augmentations générales et (...) surtout des vraies négociations » salariales avec l’exécutif, a résumé lundi sur RTL la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon, qui mènera la manifestation parisienne aux côtés de Sophie Binet (CGT) et Frédéric Souillot (FO).

L’ampleur de la mobilisation sera un des enjeux de la journée, à quatre mois de Jeux olympiques et paralympiques durant lesquels la CGT et FO ont déjà promis de déposer des préavis de grève.

Malgré une rare unité intersyndicale dans l’appel à la mobilisation, les organisations représentatives s’attendent à des pourcentages de grévistes moins élevés que lors des manifestations contre la réforme des retraites début 2023 (15% à 30% de grévistes selon les secteurs).

Mais « il y a des secteurs dans lesquels ça prend plutôt très bien, c’est le cas notamment de l’Education nationale », assure Gaëlle Martinez, la déléguée générale de Solidaires-FP. Les enseignants défileront aussi contre la politique éducative du gouvernement et en particulier contre la création de « groupes » au collège.

Cette mesure controversée de la réforme dite du « choc des savoirs » est accusée de faire le lit du « séparatisme scolaire et le tri social », selon la CGT Educ’action qui a appelé les personnels à se réunir en assemblée générale pour débattre de la reconduction du mouvement après le 19.

A Paris, la manifestation s’élancera en début d’après-midi des abords du Jardin du Luxembourg (VIe arrondissement) et se dirigera vers le quartier des ministères dans le VIIe arrondissement. Des rassemblements sont prévus dès le matin devant de nombreuses préfectures et sous-préfectures, comme à Nantes, Besançon ou Cambrai.

Les syndicats réclament de nouvelles augmentations générales, après celles de 3,5% et 1,5% consenties en 2022 et 2023. Mais à l’heure où le gouvernement promet 10 milliards d’économies budgétaires en 2024 et le double en 2025, le ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini refuse de ressortir le chéquier.

 

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