17/02/2024 15:31

L'industrie automobile française dit être dans l'incertitude face à un marché atone, des ventes d'électriques incertaines et des bonus en baisse

L'industrie automobile française est dans l'incertitude face à un marché atone, des ventes d'électriques incertaines et des bonus en baisse, a prévenu la Plateforme automobile (PFA).

Le marché s'annonce en "très légère croissance": si l'on a "fait une partie du chemin pour retrouver les niveaux d'avant-crise, on ne va pas faire la 2e partie du chemin" cette année, prévient Marc Mortureux, directeur général de la PFA, qui représente constructeurs et équipementiers.

Après trois années d'immatriculations autour de 1,6 million d'unités, perturbeés par des problèmes logistiques, le marché français des voitures particulières neuves est remonté à près de 1,8 million en 2023 (+16% sur un an).

Il reste bien en dessous de la moyenne de long terme située autour de 2 millions d'unités.

Le début d'année commence avec un carnet de commandes bien rempli, "mais on est sur un rythme de prises de commande en fort retrait", et le second semestre pourrait être difficile, a décrit M. Mortureux.

L'année 2024 sera notamment une "année clé" pour les voitures électriques, avec l'arrivée de nombreux nouveaux modèles sur le marché dans les gammes moyennes, pour Renault comme Stellantis. Pour le moment, "vu l'investissement des industriels dans l'électrique, il y a une inquiétude sur les volumes qui ne sont pas là comme attendu".

La version 2024 des bonus à l'achat est cependant "décevante" avec sa "baisse de 1.000 euros sur à peu près tout", qui crée "beaucoup d'instabilité" dans les décisions d'achat.

La suppression du bonus à l'achat de voitures particulières pour les entreprises risque notamment de les pousser à "réduire leurs coûts le plus possible" et de se tourner vers les "véhicules les moins chers possible, et notamment les véhicules chinois".

Certains équipementiers commencent à accuser le coup et "on commence à revoir des taux de défaillance d'entreprise un peu plus importants", souligne M. Mortureux.

Alors que les équipementiers allemands souffrent de l'inflation, des coûts de l'énergie et des matières premières, et annoncent des suppressions de postes, "il n'y a pas de raison qu'on ne soit pas impactés de la même façon", a déclaré M. Mortureux.

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Vos réactions

Portrait de lucieat
18/février/2024 - 19h02

La voiture électrique sera éphémère, lorsqu'on aura vraiment mis au point l'hydrogène et la pile à combustible...et qu'il y aura des bornes de recharge partout, l'électricité sera obsolète.  Si tout le parc passait à l'électrique , il n'y en aurait plus assez pour faire tourner le pays pour l'usage courant, d'autant que les écolos ne veulent pas du nucléaire, alors on fait comment ?

Quand on voit qu'une simple guirlande de Noël solaire ne se recharge pas dès qu'il fait un peu gris, je doute que couvrir le pays de panneaux suffise à servir pour toutes les voitures, de même que les éolienne quand il y a un bon anticyclone sans un poil de vent

Portrait de YVESM
17/février/2024 - 16h04

Tant que les eurocrates sont payés.