Gard: Le procès de Valentin Marcone, accusé d'un double assassinat à la scierie des Plantiers le 11 mai 2021, débute aujourd’hui aux assises à Nîmes - VIDEO

A peine arrivé au travail, le 11 mai 2021, à la scierie des Plantiers, au coeur des Cévennes, Valentin Marcone abat froidement son patron puis un autre collègue. Un double meurtre pour lequel ce trentenaire est jugé jusqu’à lundi.

Pour les enquêteurs, ces crimes étaient clairement planifiés. Et c’est donc pour assassinats que cet homme au profil de « loup solitaire » va apparaître devant les jurés, à 09h00, devant la cour d’assises du Gard, dans le cadre d’un procès prévu jusqu’à lundi où il risque la perpétuité.

Quand il arrive à la « scierie Teissonnière », peu avant 08h00, ce matin là, son patron, Luc Teissonnière, 54 ans, est déjà présent, de même que ses deux collègues, Martial Guérin, 32 ans, et Vincent Amalric, 19 ans. Presque trois ans ans plus tard, l’ex-adolescent n’a rien oublié, et, à quelques jours du procès, il a raconté le drame à l’AFP.

Valentin Marcone, alors âgé de 29 ans, rentre dans le hangar, où sont installées les lignes de sciage, transportant un bidon et sans saluer personne. Ce que Luc lui fait remarquer. « Ferme ta gueule ! », lui répond Valentin, alors que Martial s’interpose: « T’as un sérieux problème, toi ! »

Immobile une trentaine de secondes, Valentin Marcone ouvre sa veste, dégaine une arme de poing, l’ajuste et tire dans la tête de Luc Teissonnière, puis de Martial Guérin. « Ensuite, il m’a mis en joue, et c’est sorti tout seul », se souvient Vincent Amalric: « Je lui ait dit: "Ne me tue pas+. Il m’a répondu, +Non, non, toi je ne te ferai rien" », avant de tourner le dos et de partir.

Lourdement armé, cet adepte de la chasse et du tir sportif se rendra trois jours plus tard, très affaibli, hagard, après s’être terré dans un trou à sangliers, au coeur de la forêt cévenole, traqué par 350 gendarmes aidés d’hélicoptères, de drones et de chiens.