
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a redit mercredi suivre de près la situation du groupe en péril Casino, au sortir d'un rendez-vous avec les représentants du personnel et à quelques jours d'une mobilisation à Saint-Etienne.
Le sénateur de la Loire Pierre-Jean Rochette arborait une cravate verte, couleur de l'AS Saint-Etienne et du groupe Casino, pour interpeller le ministre de l'Economie lors des questions au gouvernement au Sénat: "le peuple vert s'inquiète de l'avenir du groupe Casino", a-t-il déclaré alors que l'intersyndicale (FO, CGT, CFDT, UNSA, CFE-CGC) a lancé un nouvel appel à manifester dimanche matin à Saint-Etienne.
Le groupe de distribution vieux de 125 ans, qui employait encore fin 2022 200.000 personnes dans le monde dont 50.000 en France, est dans une situation financière très périlleuse.
Il a signé en juillet un accord prévoyant la restructuration d'une dette insoutenable, avec un changement d'actionnariat avec, à horizon mars–avril 2024, une prise de contrôle par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, le Français Marc Ladreit de Lacharrière et le fonds britannique Attestor.
Mais dans l'intervalle, les performances commerciales ne se sont pas beaucoup améliorées et le groupe encore dirigé pour quelques mois par Jean-Charles Naouri a dû revoir plusieurs fois à la baisse ses ambitions financières, avant de se dire prêt à céder des magasins si des concurrents étaient intéressés.
Selon les syndicats, "les offres fermes et définitives" de reprise des magasins par les autres enseignes du secteur leur seront présentées le 19 décembre à l'occasion d'une réunion à Saint-Etienne.
Une vaste cession serait lourde de conséquences sur l'emploi dans les sièges du groupe et son réseau de logistique. En outre les conditions de travail peuvent être bien différentes d'une entreprise de la grande distribution à une autre.
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