Pascal Praud On ne peut pas dire que Frédéric Beigbeder semble très inquiet après sa carte à vue d'hier, alors que des accusations de viols ont été portées contre lui. C'est même un communiqué hors-sol que l'écrivain a publié dans la soirée :
"Je remercie les effectifs du commissariat de Pau de m’avoir accueilli dans leurs locaux. Deux réserves, cependant : le poulet au curry était sec, et ma voiture s’est retrouvée à la fourrière le temps d’une garde à vue de quelques heures à peine. Il manque décidément un parking devant ce commissariat".
Ce n'est pas la première fois que Frédéric Beigbeder commente une de ses gardes à vues. Ainsi dans son livre baptisé Un roman français, il avait consacré un chapitre entier aux heures passées dans le dépôt du palais de justice : "Cet endroit est la honte de mon pays […]. Le dépôt est suintant, gluant, glacial […]. Le nom sonne trop gentil : ce n’est pas un dépôt, c’est un cachot […]. C’est un grand hall souterrain aux murs épais, aux plafonds voûtés, avec des rangées de cellules à gauche et à droite, en haut et en bas, séparées par des grillages et de lourdes portes en métal à verrous coulissants dans lesquelles des hommes appellent au secours, supplient de sortir, clament leur innocence et se font casser la figure derrière les barreaux".
Concernant l'affaire elle-même, l'écrivain Frédéric Beigbeder a été placé en garde à vue mardi pendant plusieurs heures pour être entendu sur des accusations de viol, qu'il conteste, avant d'être relâché, a annoncé le parquet de Pau qui va poursuivre ses investigations. Convoqué au commissariat de Pau, le romancier de 58 ans a été interrogé dans une enquête préliminaire ouverte après une plainte déposée en juillet par une femme "pour des faits de viol", a écrit dans un communiqué le procureur de la République Rodolphe Jarry.
Selon une source proche de l'enquête, l'écrivain, qui vit en famille au Pays basque, aurait entretenu une relation avec la plaignante "durant plusieurs mois".
D'après des informations de Franceinfo, la plainte a été déposée par cette jeune femme qui affirme avoir eu une première relation sexuelle consentie avec Frédéric Beigbeder, puis une seconde non consentie, au cours de la même nuit dans une chambre d'hôtel. Le procureur a précisé que l'auteur avait contesté les faits devant les enquêteurs et a rappelé le principe de la "présomption d'innocence" dont Frédéric Beigbeder doit bénéficier.
Selon les informations de France Bleu Béarn Bigorre, la plaignante est paloise et les faits se seraient passés l'été dernier dans un établissement réputé de Pau, la Villa Navarre, dont Frédéric Beigbeder a été actionnaire de 2011 à 2015.
L'enquête préliminaire doit désormais se poursuivre avec notamment des actes complémentaires demandés par l'avocate, écrit le parquet. Des actes sollicités "eu égard aux déclarations fragmentaires de la plaignante et aux éléments d'information apportés par M. Beigbeder", a fait valoir Me Dosé.
Vos réactions
Beau sosie de Oscar Wilde
Donc maintenant entre deux scéances il faut demander une décharge avant la décharge...
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