
16h45: Le point sur la situation
Le patron de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à Gaza a prévenu lundi que les « opérations humanitaires cesseront sous 48 heures, aucun carburant n’étant autorisé à entrer à Gaza », assiégée par Israël et en proie aux combats entre le Hamas et Israël.
« Ce matin, deux de nos principaux sous-traitants pour la distribution d’eau ont cessé de travailler --ils n’ont plus de carburant--, ce qui va priver 200.000 personnes d’eau potable » dans le petit territoire, où plus de la moitié des 2,4 millions d’habitants sont déplacés et dépendent désormais totalement de l’aide humanitaire pour survivre, a encore dit Thomas White sur X.
L’Unrwa a également rapporté qu’un de ses locaux à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza où s’entassent désormais 1,5 millions de déplacés, avait « subi d’importants dégâts » après « trois frappes directes (...) de la marine israélienne » dimanche. « Des employés internationaux de l’ONU présents à Rafah avaient quitté ce bâtiment 90 minutes avant cette frappe », rapporte lundi l’Unrwa, qui précise qu’il n’y a eu « aucune victime parmi ces employés ».
L’Unrwa rappelle avoir donné la localisation exacte de toutes ses infrastructures aux parties en conflit. Celles de ce bâtiment avaient été données à deux reprises, la dernière fois vendredi, précise-t-elle. « Cette attaque prouve une nouvelle fois qu’il n’y a aucun lieu sûr à Gaza: ni le nord, ni le centre, ni le sud », martèle l’agence onusienne alors que l’armée israélienne ne cesse d’ordonner aux Gazaouis de partir vers le sud qu’elle présente comme plus sûr.
Ses chars resserrent chaque jour un peu plus l’étau sur le nord de la bande de Gaza et en particulier sur la ville de Gaza. En cinq semaines de frappes israéliennes sur le petit territoire palestinien, l’Unrwa dit avoir recensé « plus de 60 cas de dégâts collatéraux ou de frappes directes infligés à ses infrastructures, majoritairement des écoles accueillant des milliers de civils ».
L’agence, qui dit accueillir 780.000 déplacés dans ses abris, affirme qu’« au moins 66 déplacés ont été tués et des centaines blessés » dans ces bombardements. Dans 70% des cas, ces infrastructures se trouvaient dans le sud de la bande de Gaza, insiste l’Unrwa.
14h38: Le patron de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à Gaza a prévenu lundi que les "opérations humanitaires cesseront sous 48 heures, aucun carburant n'étant autorisé à entrer à Gaza", assiégée par Israël et en proie aux combats entre le Hamas et Israël.
"Ce matin, deux de nos principaux sous-traitants pour la distribution d'eau ont cessé de travailler --ils n'ont plus de carburant--, ce qui va priver 200.000 personnes d'eau potable" dans le petit territoire, où plus de la moitié des 2,4 millions d'habitants sont déplacés et dépendent désormais totalement de l'aide humanitaire pour survivre, a encore dit Thomas White sur X.
12h18: Un navire humanitaire turc transportant des hôpitaux de campagne pour la bande de Gaza est arrivé au port égyptien d’Al-Arish, proche du terminal de Rafah frontalier du territoire palestinien, a déclaré lundi à l’AFP un responsable du port. Il s’agit du premier navire de secours transportant des hôpitaux de campagne pour Gaza à arriver en Egypte, alors que tous les hôpitaux de la ville de Gaza sont désormais hors service car il n’y a plus d’électricité, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Pour relancer les générateurs électriques, il faudrait du carburant, de plus en plus rare en raison du « siège total » imposé par Israël au territoire palestinien. Les combats entre l’armée israélienne et le Hamas palestinien se concentrent dans le nord de la bande de Gaza, où les chars israéliens resserrent leur étau sur la ville de Gaza et plus particulièrement ses hôpitaux, qui selon Israël hébergent des bases du mouvement palestinien qui contrôle le territoire.
« Le navire qui est arrivé à l’aéroport d’Al-Arish transporte du matériel, des générateurs, des ambulances pour établir 8 hôpitaux de campagne », a déclaré à l’AFP un responsable du ministère turc de la Santé. La Turquie attendait le feu vert des autorités égyptiennes pour mettre en place des hôpitaux de campagne à l’aéroport d’Al-Arish, a-t-il expliqué. « Nous avons reçu le feu vert des autorités égyptiennes. »
11h15: Le commissaire européen à l’Aide humanitaire Janez Lenarcic a appelé lundi Israël à mettre en oeuvre de « véritables » pauses humanitaires dans sa guerre contre le Hamas. « Il est urgent de définir et de respecter les pauses humanitaires (...). Ces pauses doivent être de véritables pauses », a affirmé M. Lenarcic à son arrivée à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Bruxelles.
« En premier lieu, elles doivent être annoncées à l’avance » et « clairement définies », ce qui « n’a pas été le cas jusqu’à présent », a-t-il insisté. « Le carburant doit entrer. Comme vous pouvez le voir, plus de la moitié des hôpitaux dans la bande de Gaza ont cessé de fonctionner, essentiellement par manque de carburant », a-t-il encore affirmé.
Le patron de la diplomatie européenne Josep Borrell a de son côté insisté sur la nécessité que ces pauses humanitaires soient « immédiates » afin de garantir l’acheminement de l’aide indispensable, notamment du carburant pour permettre aux hôpitaux de fonctionner.
11h01: Le vice-ministre de la Santé du gouvernement du Hamas, Youssef Abou Rich, a déclaré lundi à l'AFP que "six bébés prématurés" et "neuf patients en soins intensifs" étaient morts en raison du manque d'électricité à l'hôpital al-Chifa, un immense complexe situé au coeur de la ville de Gaza. "Les chars (israéliens) assiègent complètement" cet hôpital où se trouvent "650 patients, une quarantaine d'enfants en couveuse, tous menacés de mort", avait-il affirmé la veille. Le vice-ministre a ajouté lundi que "tous les hôpitaux" du nord de la bande de Gaza étaient désormais "hors service".
10h54: Les hôpitaux du nord de Gaza, pris au piège des combats entre l'armée israélienne et le Hamas, sont désormais "hors service", a annoncé lundi le mouvement islamiste palestinien, affirmant que des bébés et des malades étaient déjà morts à cause du manque d'électricité. Plusieurs centaines de malades se trouvent toujours dans l'hôpital al-Chifa, le plus grand de la bande de Gaza, qui abrite aussi des milliers de civils venus y chercher refuge.
La situation y est "grave et dangereuse" après "trois jours sans électricité, sans eau", selon le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Israël affirme que le mouvement islamiste, au pouvoir dans la bande de Gaza, a installé ses infrastructures dans un réseau de tunnels sous l'hôpital, transformé en zone de guerre tandis que les médecins et les organisations humanitaires ne cessent de sonner l'alarme sur le sort des civils et des malades.
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