07/11 11:02

François Bayrou est attendu en début d’après-midi à la barre du tribunal correctionnel de Paris, où il est jugé dans le dossier des assistants parlementaires de l’UDF et du MoDem

François Bayrou est attendu en début d’après-midi à la barre du tribunal correctionnel de Paris, où il est jugé dans le dossier des assistants parlementaires de l’UDF et du MoDem. Depuis l’ouverture du procès le 16 octobre, le haut-commissaire au Plan, 72 ans, patron de la formation alliée au président Emmanuel Macron, est présent à toutes les audiences, mais ne s’est jamais encore exprimé sur le fond.

Assis sur un des sièges réservés aux prévenus, il écoute les interrogatoires de ses proches, dix cadres et élus centristes, soupçonnés comme lui d’avoir utilisé entre 2005 et 2017 des fonds européens pour rémunérer des assistants parlementaires qui travaillaient en réalité pour les organisations centristes.

Le triple candidat à la présidentielle comparaît pour complicité, par instigation, de détournement de fonds publics, ce qui lui vaut d’encourir 10 ans d’emprisonnement, un million d’euros d’amende et 10 ans d’inéligibilité.

Pour les juges d’instruction qui l’ont renvoyé devant le tribunal, le maire de Pau est le « décideur et le responsable de la mise en place et du fonctionnement du système frauduleux d’allègement des charges du parti, via la conclusion de contrats d’assistance parlementaire de complaisance par les eurodéputés ».

Dans un entretien à la République des Pyrénées avant le procès, François Bayrou s’est dit « blessé, profondément » mais « complètement déterminé à faire triompher la vérité des faits ». Pour lui, les accusations sont « fausses » et l’enquête « infondée ».

L’affaire a explosé en 2017 avec la dénonciation d’une ancienne élue Front national, Sophie Montel, sur des emplois fictifs de collaborateurs de 19 de ses collègues de tous bords.

A l’époque, François Bayrou a décidé de soutenir Emmanuel Macron, un choix récompensé après l’élection présidentielle par sa nomination au ministère de la Justice. Seulement 34 jours après son arrivée, il est contraint de jeter l’éponge, avec les deux autres ministres MoDem, en raison de l’ouverture de l’enquête préliminaire qui aboutira à ce procès.

Le préjudice du Parlement européen a un temps été évalué à plus d’un million d’euros mais, à l’issue de l’instruction, les juges n’ont retenu que 11 contrats présumés frauduleux, pour un montant total de 350.000 euros - le Parlement, partie civile, retient le chiffre de 293.000 euros.

 

Ça peut vous interesser

Ailleurs sur le web

Vos réactions

Portrait de Jacquouille
8/novembre/2023 - 09h37

 

Roquet belles oreillessmiley
Portrait de COLIN33
7/novembre/2023 - 15h57 - depuis l'application mobile

Pourquoi Bayrou a démissionné de son poste de garde des sceaux et pas Dupont Moretti ? régimes spéciaux pour certains ?

Portrait de Jarpy
7/novembre/2023 - 12h57

Une racaille jugé par des racailles !

Portrait de MICMAH458
7/novembre/2023 - 11h11

C'est ballot, il ne pourra même pas être défendu par dupond, ce dernier étant lui-même très occupé en ce moment à se justifier devant un autre Tribunal.  Vraiment pas de chance, mais je crois que la fine couche d'honnêteté est en train de craquer pour l'ensemble de ces politicards.