22/09 10:16

Libération dénonce la convocation de trois de ses journalistes, entendus en audition libre par la police judiciaire de Lille après une série d'articles sur la mort d'un jeune Roubaisien tué par un policier

Libération dénonce  la convocation de trois de ses journalistes, entendus en audition libre par la police judiciaire de Lille après une série d'articles sur la mort d'un jeune Roubaisien tué par un policier, la qualifiant de "procédure inadmissible". S'exprimant dans un communiqué, la Société des journalistes et du personnel (SJPL) et la direction de Libération y ont vu "une nouvelle tentative d'intimidation", dans "la foulée de la perquisition et de la garde à vue" de la journaliste du site d'investigation Disclose, Ariane Lavrilleux, qui indigne la profession depuis mardi.

Selon le journal, ses reporters Ismaël Halissat, Fabien Leboucq et Antoine Schirer étaient convoqués jeudi "pour être entendus en tant que suspects sous le régime de l'audition libre par la brigade criminelle de la police judiciaire de Lille".

En cause, la "publication d'une série d'articles sur la mort d'Amine Leknoun, tué par un policier de la BAC, à Neuville-en-Ferrain (Nord)", le parquet ayant retenu les motifs d'infraction de "violation du secret de l'instruction", "recel de violation du secret de l'instruction" et "diffamation publique à raison de la fonction ou de la qualité de dépositaire de l'autorité publique".

"Dans leur enquête, les journalistes de Libération soulignent les manquements de l'IGPN (Inspection générale de la police nationale, la +police des polices+, NDLR) et de la juge d'instruction dans la conduite des investigations concernant la mort d'Amine Leknoun", poursuivent la SJPL et la direction.

Pointant un "gaspillage des ressources de la police et de la justice", elles dénoncent une procédure "indigne d'un pays démocratique où la liberté de presse ne doit en aucun cas être entravée".

La question de l'atteinte au secret des sources et à la liberté de la presse agite le secteur depuis mardi et la garde à vue de près de 40 heures d'Ariane Lavrilleux, dans le cadre d'une information judiciaire sur plusieurs infractions relatives au secret de la défense nationale.

Ailleurs sur le web

Vos réactions

Portrait de Gustave68
22/septembre/2023 - 14h56
australopithèque a écrit :

osef

smh idc

Portrait de Gustave68
22/septembre/2023 - 12h18
australopithèque a écrit :

bonne synthèse

J'aime ma police !

Portrait de Gustave68
22/septembre/2023 - 11h56
MICMAH458 a écrit :

Effectivement, c'est ce qu'on appelait jadis des bavures, et ils préfèrent que tout se passe "en interne".  Il suffit de voir la levée de bouclier des syndicats, dès lors qu'un des leurs est mis en examen (et mis en examen ne signifie pas coupable, bien entendu).  Mais j'entends aussi, çà et là, quelques voix qui finissent par s'élever, pour dire que les flics violents (peu nombreux et non représentatifs de la profession) soient d'abord punis, et ensuite limogés car les quelques-uns dont il est question donnent une image désastreuse de la police, et participent au sentiment d'impunité ressenti par la population.

Votre point de vue semble refléter une critique de la police perçue comme systématique et instrumentalisée par certaines factions de l'extrême gauche

Portrait de MICMAH458
22/septembre/2023 - 11h16
australopithèque a écrit :

la police n'aime pas trop que l'on évoque ses dérapages

Effectivement, c'est ce qu'on appelait jadis des bavures, et ils préfèrent que tout se passe "en interne".  Il suffit de voir la levée de bouclier des syndicats, dès lors qu'un des leurs est mis en examen (et mis en examen ne signifie pas coupable, bien entendu).  Mais j'entends aussi, çà et là, quelques voix qui finissent par s'élever, pour dire que les flics violents (peu nombreux et non représentatifs de la profession) soient d'abord punis, et ensuite limogés car les quelques-uns dont il est question donnent une image désastreuse de la police, et participent au sentiment d'impunité ressenti par la population.