
14h01: L’arrivée de milliers de migrants en quelques jours sur l’île italienne de Lampedusa a déclenché vendredi les premières escarmouches entre les têtes de liste aux élections européennes, l’extrême droite mettant Emmanuel Macron et l’UE au défi de réagir.
Plus de 7.000 personnes en provenance d’Afrique du Nord ont débarqué mardi et mercredi sur les côtes italiennes, majoritairement sur l’île de Lampedusa où le centre d’accueil prévu pour héberger 400 personnes est débordé par cette affluence, équivalente à la population locale.
« Une immense inquiétude » pour le candidat Place publique aux élections européennes de juin 2024, Raphaël Glucksmann, probable future tête de liste du PS, une « submersion » pour celle de Reconquête, Marion Maréchal, un signe du « laxisme » de l’Europe en matière migratoire pour le candidat du Rassemblement national Jordan Bardella.
Tous les regards sont dirigés vers le ministère de l’Intérieur où Gérald Darmanin a convoqué une réunion vendredi après-midi. Se mettra-t-il, comme le souhaitent droite et extrême droite dans les pas de l’Allemagne? Cette dernière a en effet annoncé mercredi refuser désormais tout demandeur d’asile en provenance d’Italie à qui le gouvernement d’Olaf Scholz reproche de ne pas prendre sa part aux accords européens en vigueur concernant la répartition des réfugiés.
En pleine crise, le ministre de l’Intérieur doit échanger avec ses homologues allemand et italien et s’exprimer à l’issue d’une nouvelle réunion samedi, a assuré le ministère. En attendant, « Emmanuel Macron doit prendre solennellement cet engagement: la France n’accueillera pas un seul migrant » en provenance de Lampedusa, a tancé vendredi le président du RN Jordan Bardella sur X (anciennement Twitter).
Pour le responsable d’extrême droite, cet afflux record en très peu de temps est le fruit d’une « opération concertée » de passeurs. Et les élections européennes du 9 juin 2024 doivent permettre d’« envoyer un message clair: "no way" (impossible, ndlr) » aux candidats à l’immigration.
13h42: Le président français Emmanuel Macron a défendu vendredi un « devoir de solidarité européenne » avec l'Italie, face à l'afflux de migrants sur l'île de Lampedusa, annonçant qu'un travail était en cours entre les deux gouvernements et que « des décisions seront prises ».
« Notre devoir à tous Européens, c'est de ne pas laisser l'Italie seule face à ce qu'elle vit (...) Je considère que c'est la responsabilité de l'Union européenne tout entière d'être aux côtés de l'Italie », a déclaré M. Macron. L'Allemagne a annoncé mercredi refuser désormais tout demandeur d'asile en provenance d'Italie.
« Nous avons un devoir de solidarité européenne. Le ministre (français) de l'Intérieur a eu son homologue italien. Il y a un travail qui est en train d'être fait entre les deux gouvernements et des décisions seront prises sur cette base », a précisé M. Macron, en marge d'un déplacement dans le centre-est de la France.
12h13: Le point sur la situation à la mi-journée
Le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin doit échanger vendredi avec ses homologues allemand et italien sur la situation migratoire à Lampedusa, petite île italienne qui fait face ces derniers jours à des arrivées record de migrants par la Méditerranée, a-t-on affirmé côté français.
Plus de 7.000 personnes en provenance d’Afrique du Nord ont débarqué mardi et mercredi à Lampedusa, une des principales portes d’entrée vers l’Europe, soit l’équivalent de la population locale sur cette île qui s’est depuis déclarée en état d’urgence. Gérald Darmanin a convoqué une réunion vendredi après-midi « sur la situation migratoire italienne, à la suite des événements survenus à Lampedusa », a indiqué son ministère.
Ce « point de situation » doit réunir les services concernés de la police, de la gendarmerie, de l’immigration et des renseignements intérieurs, ainsi que les préfets des Bouches-du-Rhône, des Hautes-Alpes et des Alpes-Maritimes, ces deux derniers départements étant frontaliers de l’Italie.
Le ministre de l’Intérieur doit également « échanger » dans la journée « avec ses homologues allemand et italien », a-t-on souligné vendredi Place Beauvau, où une nouvelle réunion aura lieu samedi matin sur le sujet. Le ministère de l’Intérieur n’a pas indiqué, à ce stade, si la France envisageait de s’aligner sur la décision de l’Allemagne, qui a annoncé mercredi suspendre l’accueil volontaire de demandeurs d’asile en provenance d’Italie, prévu par les accords européens, en raison d’une « forte pression migratoire » et du refus de Rome d’appliquer ces mêmes accords.
A Lampedusa, le centre d’accueil prévu pour héberger moins de 400 personnes est débordé, avec des hommes, des femmes et des enfants contraints de dormir dehors sur des lits de fortune en plastique, beaucoup enveloppés dans des couvertures de survie. Plus de 5.000 personnes ont débarqué mardi sur les côtes italiennes, presque exclusivement à Lampedusa et près de 3.000 mercredi, selon le ministère italien de l’Intérieur.
Un « record absolu », selon Matteo Villa, du centre de réflexion ISPI.
« Tout le monde a vu les images extrêmement impressionnantes de cette submersion migratoire, dont ce n’est malheureusement que le début », avait déclaré jeudi à l’AFP Marion Maréchal, la numéro deux du parti d’extrême droite Reconquête, en annonçant son départ pour l’île.
Lors d’un déplacement à Menton (Alpes-Maritimes) mardi, Gérald Darmanin avait pour sa part annoncé des renforts dans la lutte contre l’immigration irrégulière à la frontière italienne, où la France constate « une augmentation de 100% des flux », avait-il dit.
11h00: Le gouvernement italien a indiqué jeudi que près de 126.000 migrants étaient arrivés sur les côtes italiennes depuis le début de l’année, contre 66.000 au cours de la même période l’année dernière. L’UE a signé en juillet, en présence notamment de la Première ministre italienne Giorgia Meloni, un partenariat avec la Tunisie afin de faire baisser le nombre d’arrivées de migrants en provenance de ce pays, prévoyant une aide de plusieurs centaines de millions d’euros. Cet accord suscite la controverse, en raison de la dérive autoritaire du pouvoir tunisien et des abus perpétrés contre les migrants subsahariens dans ce pays. Les critiques ont redoublé jeudi après le refus des autorités tunisiennes de laisser entrer dans le pays une délégation de députés européens. Située à moins de 150 km des côtes tunisiennes, l’île italienne de Lampedusa fait face à un afflux de migrants ces derniers jours: elle a accueilli plus de 7.000 personnes, soit l’équivalent de toute la population locale.
10h32: Les arrivées irrégulières de migrants en Italie par la Méditerranée en provenance d’Afrique du Nord se sont élevées à près de 114.300 entre janvier et août, presque deux fois plus qu’à la même période en 2022, selon les chiffres annoncés jeudi par Frontex. La Tunisie est avec la Libye le point de départ de milliers de migrants qui traversent la Méditerranée centrale vers l’Europe, et arrivent en Italie.
Cette route migratoire, très dangereuse, a représenté « la moitié des arrivées irrégulières dans l’UE jusqu’à présent cette année », note l’agence de garde-côtes et de garde-frontières de l’UE. Les migrants arrivant par la Méditerranée centrale sont principalement Ivoiriens, Egyptiens et Guinéens, selon cette source.
« La pression migratoire accrue sur cette route pourrait persister dans les mois à venir, les passeurs baissant les prix pour les migrants partant de Libye et de Tunisie, dans un contexte de concurrence féroce entre les groupes criminels », indique Frontex dans un communiqué.
Plus de 2.000 personnes sont mortes ou portées disparues depuis le début de l’année en tentant cette traversée, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
07h07: L'île italienne de Lampedusa débordée par des milliers de migrants qui ont débarqué en 24h et qui veulent entrer en Europe. Cette petite s'efforce de faire face à l'afflux de migrants en provenance d'Afrique du Nord, après avoir accueilli plus de 7.000 personnes, soit l'équivalent de la population locale.
Le centre d'accueil, construit pour héberger moins de 400 personnes, est débordé, avec des hommes, des femmes et des enfants contraints de dormir dehors sur des lits de fortune en plastique, beaucoup enveloppés dans des couvertures de survie.
Les bonnes conditions météo ont poussé en mer les candidats à l'exil ces derniers jours: plus de 5.000 personnes ont débarqué mardi sur les côtes italiennes, presque exclusivement à Lampedusa, et près de 3.000 mercredi, selon le ministère de l'Intérieur.
Selon Matteo Villa, du centre de réflexion ISPI, le nombre d'arrivées en 48 heures est un "record absolu".
La Croix-Rouge italienne (CRI), qui gère le centre d'accueil de Lampedusa, "fait l'impossible, et plus que l'impossible", a réagi jeudi son président, Rosario Valastro, dans un communiqué.
La commune a déclaré l'état d'urgence local et des tensions ont éclaté mercredi lors de la distribution de nourriture par la CRI. Située à moins de 150 km des côtes tunisiennes, Lampedusa est l'un des premiers points d'escale pour les migrants traversant la Méditerranée.
Plusieurs jeunes migrants se sont rendus dans le centre historique de Lampedusa, où un photographe de l'AFP a trouvé certains d'entre eux en train de manger des glaces. Plusieurs migrants ont dit avoir faim et d'autres ont indiqué ne pas avoir d'argent, de sorte que certains restaurants leur ont refusé l'entrée.
Mais d'autres établissements leur offraient de la nourriture gratuitement et des habitants tout comme des touristes leur ont également payé des repas.
La plupart des migrants sont récupérés en mer sur des embarcations de fortune par les garde-côtes qui les amènent au port de Lampedusa. Mais beaucoup meurent en route: selon l'agence de l'ONU pour les migrations, plus de 2.000 personnes sont mortes cette année lors de la traversée entre l'Afrique du Nord, l'Italie et Malte.
La dernière victime connue est un bébé de cinq mois, qui serait tombé à l'eau tôt mercredi alors qu'il faisait partie d'un groupe que l'on ramenait sur le rivage.
Depuis des années, le centre d'accueil de migrants de Lampedusa a du mal à faire face au nombre d'arrivants, les organisations humanitaires faisant état d'un manque d'eau, de nourriture et de soins médicaux. Et l'Italie reproche à ses partenaires européens de ne pas se mobiliser suffisamment pour l'aider à gérer ces flux.
Vos réactions
Il y a quelques mois, son sous-fifre darmanin insultait le gouvernement italien, et maintenant macron veut se précipiter pour l'aider : il n'y a pas à dire, la ligne éditoriale de l'exécutif français n'est vraiment pas facile à lire. Ca tape tous azimuts, n'importe comment à la va-comme-je-te-pousse, en fonction de l'évolution des choses. Mais on comprend bien que macron vient d'essuyer un revers avec le Maroc, il essaie donc de redorer son "blason humanitaire" avec l'Italie.
Chez nous il y en a déjà des cenatines qui dorment dans des parcs avec des enfants ... QUE FAIRE
simple, les renvoyer dans leur pays, c'est aussi simple que ça
Ce qui est inédit c'est que beaucoup disent être venus gratuitement. C'est que quelqu'un a payé pour eux.
On peut penser ça a été organisé par la Russie pour déstabiliser l'UE qui ne défend pas le territoire. Et vu que ça fonctionne, ça va continuer.
Il est temps de considérer les migrants pour ce qu'ils sont sur le plan géopolitique: une arme biologique de destruction massive. Et de s'en défendre par tous les moyens.
Puisqu'il existe l'union européenne une répartition s'impose entre les pays qui la composent, mais ils faudrait prendre des mesures réelles sans attendre que ces migrants soient sur le sol de tel ou tel pays
Un bateau, un aller simple : la solution.
(j'aurais bien proposé l'avion mais ça pollue)
L'avion n'est pas adapté : 1) la capacité est insuffisante (par rapport au coût) ; 2) les vols nécessitent l'accord du pays destinataire ; 3) ils mettent en danger l'équipage
Des bateaux radioguidés, sans équipage, seraient le plus adapté
Donc le chaos et le califat en Europe de l'ouest, ce ne sera pas pour 2050 mais plutôt 2030.
Sinon on peut voter Reconquête! l'année prochaine.
Chez nous il y en a déjà des cenatines qui dorment dans des parcs avec des enfants ... QUE FAIRE
Aussitôt notre président avant les autres dirigeants d'Europe se propose à en accueillir en masse en France !
Quelle misère
Je vous rejoins. Il n'est pas nécessaire d'importer cette misère en Europe. Ce serait ajouter de la misère à la misère!
Quelle misère
Direction Maroc , il y a besoin de main d’œuvre pour reconstruire !
C’est triste à dire mais l’arrivée en masse de réfugiés clandestins, de guerres, climatiques ou quoi ou qu’est-ce est un phénomène INÉLUCTABLE.
La politique de notre gouvernement actuel étant de les laisser circuler sous une OQTF, cela ne sert strictement à rien. Et vu qu’ils n’ont pas la volonté de les renvoyer dans leurs pays d’origine, on continuera de s’indigner face à tout ces faits divers liés à ces individus qui n’ayant plus rien à perdre vont commettre les crimes les plus abjects juste pour être pris en charge.
Triste toute cette misère, nous en avons déjà bien assez en Europe, il faut faire quoi ? les exterminer ? avec ce qui se passe en Afrique pourquoi ils ne se dirigent pas vers la Russie qui est censé les sauver
Pour trois raisons:
1. la Russie à pieds ça fait loin!
2. la Russie n'offre pas les aides sociales qui attirent principalement les pseudos réfugiés de guerre.
3. Vlad est là pour protéger son peuple, pas pour le faire grand-remplacé... De plus, la Russie n'est pas à la solde de George Soros, et autres ONG trafiquantes d'êtres humains.
Rassurez-moi : la réunion "en urgence" de darmanin, c'est pour les empêcher de venir, ou c'est pour les accueillir ?
C'est juste pour leur dire "vous n'êtes pas les bienvenus mais il reste des places pour vous loger".
Ca ne couterait pas moins cher de les parachuter dans leur pays?
Merci l'Europe de tolérer cette colonisation soft ou cette invasion en temps de paix, choisissez le l'expression que vous préférez....
Triste toute cette misère, nous en avons déjà bien assez en Europe, il faut faire quoi ? les exterminer ? avec ce qui se passe en Afrique pourquoi ils ne se dirigent pas vers la Russie qui est censé les sauver
il y a beaucoup de place en russie
Rassurez-moi : la réunion "en urgence" de darmanin, c'est pour les empêcher de venir, ou c'est pour les accueillir ?
Le remplacement annoncé par certains est en marche depuis de nombreuses années et actuellement il accélère le monde africain se déplace.
Triste toute cette misère, nous en avons déjà bien assez en Europe, il faut faire quoi ? les exterminer ? avec ce qui se passe en Afrique pourquoi ils ne se dirigent pas vers la Russie qui est censé les sauver
Pourquoi voulez vous que cela s'arrête, ces migrations sont voulu en très, très, haut lieu.
c’est un vrai problème auquel les politiques ne font rien.
L’UE prouve une fois de plus sont inutilité. Nous devrions en tant qu’Europeen réfléchir à une solution efficace pour interdire l’entrée illégale sur le territoire et surtout sur l’expulsion rapide à chaque contrôle.
Nous devrions aider les pays qui voient partir leur main d’œuvre.
actuellement nous les fragilisons et nous faisons pareil avec l’Europe. Quand nous serons tous dans la misère au moins cela limitera les flux migratoires
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