
Ce matin, Marie Murski, victime de violences conjugales, était l'invitée de Jean-Marc Morandini dan "Morandini Live". En direct, l'auteure du livre "Cris dans un jardin" s'est confiée.
"Mon ex-conjoint avait une véritable emprise sur moi. Ca a commencé par une véritable histoire d'amour à laquelle j'ai cru. Il avait lu ma poésie et avait découvert mes failles de l'enfance. Il a reproduit les violences que j'avais subies durant mon enfance. La première gifle, je l'ai eue deux ans après notre rencontre. Je ne suis pas partie à ce moment-là. J'aurais dû partir", a-t-elle débuté.
Et d'ajouter : "Pendant onze ans, j'ai vécu sans TV, sans journaux, sans radio. Le jardin lui permettait de me garder à la maison et que je ne sorte pas. Ce jardin est devenu mon oeuvre. J'avais des pièces interdites dans la maison. Je n'avais pas de lieu pour écrire. Quand je faisais le jardin, il était gentil et je retrouvais l'homme que j'avais aimé".
"Il voulait me pousser au suicide. Beaucoup de femmes vivent une violence invisible. A l'extérieur, il vantait mes qualités devant ses amis. Dès que la porte se fermait, son discours changeait. Quand il a su que j'avais commencé à parler à une journaliste, et que j'allais peut-être m'échapper, il a essayé de plusieurs façons de me tuer. Je sentais qu'il préparait le fait de m'enterrer quelque part et de dire que j'étais partie", s'est-elle souvenue en précisant "il m'avait mis en esclavage".
Et d'ajouter : "J'ai écrit au maire du village pour lui dire que j'étais menacée de mort. Que si je me suicidais ou disparaissais, il fallait qu'il y ait une enquête approfondie". "Pendant 11/12 ans, je ne comprenais pas ce que je vivais. J'étais dans le déni. J'ai vécu toutes les violences avec lui : psychologiques, physiques, sexuelles et économiques", a conclu Marie Murski.
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