
La Haute Autorité de Santé (HAS) a émis un avis favorable pour la prise en charge d’un traitement préventif contre la bronchiolite des nourrissons en France, qui pourront donc en bénéficier dès septembre.
L’anticorps Beyfortus, développé par le groupe pharmaceutique français Sanofi aux côtés du laboratoire britannique AstraZeneca, fait partie des options thérapeutiques dans la prévention des infections des voies respiratoires dues au virus respiratoire syncytial (VRS) chez les nouveau-nés et les nourrissons au cours de leur première exposition à ce virus, a estimé la Commission de la Transparence de la Haute Autorité de Santé (HAS).
Le virus respiratoire VRS est connu surtout pour le fléau des bronchiolites qu’il cause chaque hiver. La direction générale de la santé avait indiqué la semaine dernière qu’en cas d’avis favorable de la HAS, les pharmacies pourront commander le traitement mis à disposition par l’Etat « sans facturation aux patients ».
La HAS considère cependant que Beyfortus apporte « une réponse partielle au besoin médical identifié » car il n’y a pas encore de données qui permettent d’« étayer un éventuel impact de Beyfortus » sur la durée d’hospitalisation, le transfert en unité de soins intensifs ou en réanimation, et la mortalité. La Commission annonce ainsi qu’elle « réévaluera le médicament » à la lumière de toutes nouvelles données disponibles dans un délai maximal d’un an à compter de la date de cet avis.
En France, on estime que la bronchiolite touche chaque hiver près de 30% des nourrissons de moins de deux ans, ce qui représente environ 480.000 cas par an, rappelle la HAS. Cette pathologie ne nécessite que rarement une hospitalisation - 2 à 5% des nourrissons de moins d’un an sont hospitalisés pour une bronchiolite à VRS chaque année, soit environ 30.000 enfants dans l’Hexagone.
Vos réactions
Réagissez
Nouveau ?
Inscrivez-vousDéjà membre ?
Mot de passe oublié ?