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L’hebdomadaire "Valeurs actuelles" ne cèdera "jamais" au "politiquement correct", assure le directeur de la rédaction Tugdual Denis, qui a succédé à Geoffroy Lejeune

Valeurs actuelles ne cèdera "jamais" au "politiquement correct" a assuré mercredi le directeur de la rédaction Tugdual Denis, successeur de Geoffroy Lejeune dont le licenciement est dénoncé en interne, notamment par Charlotte d'Ornellas et Gilles-William Goldnadel, qui ont annoncé quitter l'hebdomadaire.

Geoffroy Lejeune a été renvoyé de l'hebdomadaire à la suite d'un "incident" avec Jean-Louis Valentin, le nouveau président de Valmonde, propriétaire du titre, sur fond de désaccords à propos de la ligne éditoriale très à droite du journal. Son départ "ne laisse personne insensible", assure son successeur Tugdual Denis dans un éditorial publié sur Twitter, avant la parution de l'hebdomadaire jeudi.

"Valeurs actuelles a été, est et demeurera un journal de droite conservatrice. Nous en avons eu la garantie absolue et la promesse de la part de notre propriétaire", poursuit l'ancien adjoint de Geoffroy Lejeune. "Valeurs Actuelles ne viendra jamais garnir le cimetière des victimes du politiquement correct", poursuit-il.

Le journaliste de 34 ans, dont douze passées chez Valeurs Actuelles et sept à sa tête, a annoncé son éviction lundi sur Twitter. Dans la foulée, les "vingt journalistes permanents de la rédaction" ont dénoncé la décision de Valmonde, y voyant un "risque" pour "l'avenir du journal" qui a soutenu la candidature d'Eric Zemmour pour la présidentielle de 2022.

"Non, nous ne sommes pas +d'extrême droite+. C'est la réalité qui est devenue extrême", expliquait leur communiqué, annonçant la création d'une Société des rédacteurs pour "garantir" l'"indépendance" éditoriale du magazine "des pressions actionnariales". Dès lundi, Gilles-William Goldnadel, avocat et chroniqueur au Figaro et sur CNews, a en outre annoncé sur Twitter sa "décision de quitter Valeurs Actuelles", ne pouvant "en conscience, y demeurer après l'éviction" de son ami "qui était l'âme de ce journal". Mardi, la journaliste Charlotte d'Ornellas a également fait savoir sur CNews qu'elle ne "pourrai(t) pas rester".

"On croise des lecteurs qui nous remercient d'exister, de les laisser respirer, de dire autre chose et c'est précisément sur cet autre chose que nous ne sommes pas d'accord avec certains dans la direction aujourd'hui", a-t-elle expliqué. Et d'ajouter "Valeurs actuelles est un outil, notre but c'est ce pays". Valeurs Actuelles était en moyenne vendu à plus de 100.000 exemplaires chaque semaine en 2022, un chiffre en baisse de 9% par rapport à 2021, selon l'Alliance pour les chiffres de la presse et des médias (ACPM).

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