24/06/2023 17:01

Les noms de femmes restent largement minoritaires dans la dénomination d'une école, d'un collège ou d'un lycée publics, surtout dans le premier degré, selon une étude

Les noms de femmes restent largement minoritaires dans la dénomination d'une école, d'un collège ou d'un lycée publics, surtout dans le premier degré, selon une étude.

Cette étude a été menée en 2022 par le Conseil d'évaluation de l'école (CEE, instance créée en 2019 pour évaluer les politiques d'éducation), sur la totalité des écoles, collèges et lycées, soit environ 60 000 établissements.

"Nous avons utilisé les données de la Depp (agence des statistiques du ministère), en s'appuyant sur l'intelligence artificielle de ChatGPT pour nous aider à catégoriser ces noms", a détaillé Marion Le Cam, chargée d'études au CEE, lors d'une présentation à la presse.

Parmi les écoles publiques (plus de 43 000, regroupant 5,5 millions d'élèves), 43% portent le nom d'une personne; 27% ne portent aucun nom et 30% portent un nom qui n'est pas celui d'une personne (école du bourg, école du centre par exemple).

Parmi les noms les plus donnés aux écoles, on retrouve Jules Ferry, Jacques Prévert, Jean Jaurès ou encore Antoine de Saint-Exupéry.

Lorsqu'une école porte le nom d'une personne, il s'agit d'un homme dans 77% des cas. Les femmes représentent donc 23% des écoles portant le nom d'une personne, souligne le CEE, qui note cependant "une augmentation des noms de femmes pour les écoles ces dernières années", mais sans donner plus de précisions.

Les noms de femmes les plus répandus sont Marie Curie, Irène Joliot-Curie, Simone Veil ou Louise Michel.

Dans le premier degré, la dénomination des écoles relève de la compétence du conseil municipal, et pour le second degré, de celle de la collectivité territoriale de rattachement.

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Vos réactions

Portrait de Eric Mario Kartman
24/juin/2023 - 18h53

Il y a un moment où il faut un peu de logique. On peut le regretter, mais il y a plus d'hommes qui ont marqué l'histoire, car les femmes n'avaient pas les même droits. Donc oui c'est normal qu'il y a plus de noms d'hommes. On pourrait arriver à un équilibre dans 50ans, mais on ne peut pas réinventer l'histoire