01/07/2023 11:02

Depuis 2015, la mortalité infantile en France est supérieure à la moyenne européenne alors qu’elle était l’une des plus basses du Vieux Continent à la fin du 20e siècle, selon une étude de l'Insee

Depuis 2015, la mortalité infantile en France est supérieure à la moyenne européenne alors qu’elle était l’une des plus basses du Vieux Continent à la fin du 20e siècle, selon une étude de l'Insee. Des données alarmantes sur le plan sanitaire. 

Placée en troisième position des pays européens à la mortalité infantile la plus faible en moyenne entre 1996 et 2000, la France se retrouve aujourd’hui au 20e rang de ce classement. Sur cette période, la baisse de la mortalité infantile a été de 20% seulement, soit l’une des plus faibles d’Europe.

La Roumanie est le pays européen qui connait la plus nette amélioration, passant d’un taux de mortalité infantile de 22,3 ‰ en 1996, à 13,9 ‰ en 2006 puis à 5,6 ‰ en 2020. Outre la Roumanie, d’autres nations européennes comme Chypre, la Hongrie la Bulgarie, la Pologne et les trois pays baltes suivent cette voie, avec une diminution de la mortalité des enfants supérieure à 60% sur la même période.

Depuis 2005, le taux de mortalité infantile varie entre 3,5 ‰ et 3,9 ‰. En 2021, 2.700 enfants de moins d’un an sont décédés en France, soit 3,7 décès pour 1.000 naissances vivantes. Bien qu’historiquement bas, ce taux ne baisse plus depuis 2005 et il est même remonté légèrement entre 2014 et 2017.

Selon les données détaillées fournies pour 2021, près de la moitié des enfants morts avant leur un an ont péri la première semaine de leur existence, contre un quart entre 7 et 27 jours de vie et un quart après 27 jours de vie. Cette tendance des morts de nouveau-nés dès les premiers jours de vie est à la hausse : 65% de la mortalité infantile était néonatale en 2005 contre 74% en 2021.

Pour expliquer cette recrudescence de la mortalité infantile dans l’Hexagone, l’Insee avance la thèse de la hausse de l’âge des femmes se présentant à la maternité. Cela a pour effet d’augmenter la part des naissances à risque et de fait, la probabilité de mortalité néonatale.

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