12/06/2023 16:31

Heure de sensibilisation sur le harcèlement scolaire: Le principal syndicat des chefs d'établissement, le SNPDEN-Unsa, déplore «l'improvisation» du ministère de l'Éducation Pap Ndiaye

Le principal syndicat des chefs d'établissement, le SNPDEN-Unsa, a déploré «l'improvisation», sur le harcèlement scolaire, du ministère de l'Éducation, qui a demandé à tous les collèges d'organiser une heure de sensibilisation à ce sujet cette semaine.

«Le message envoyé vendredi pour lundi est très mal reçu par la communauté éducative. Car ça n'envoie pas de bons signaux : on improvise sans cesse dans ce ministère», a déclaré à l'AFP Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN-Unsa.

«Le signal, c'est “faites cette séance car c'est le moment”. Ça ressemble à un coup de communication, à l'ouverture d'un parapluie. Et ça donne aussi l'impression qu'on ne faisait rien avant», a-t-il ajouté. «Si on veut faire évoluer la lutte contre le harcèlement, on a encore toute la fin d'année pour une réelle concertation. Il faut prendre le temps de se voir pour savoir comment on prend en charge le sujet des réseaux sociaux, qui est majeur dans la lutte contre le harcèlement», a encore dit le représentant syndical.

Le ministère de l'Éducation, qui a promis de muscler la lutte contre ce fléau après le suicide en mai de Lindsay, une adolescente de 13 ans, a annoncé dimanche que tous les collégiens de France devront suivre cette semaine une heure de sensibilisation sur «le harcèlement et réseaux sociaux». Les chefs d'établissement ont, eux, été prévenus vendredi, a indiqué Bruno Bobkiewicz.

Le ministre, Pap Ndiaye, a ainsi demandé aux principaux des 7.000 collèges de France (3,4 millions d'élèves au total) d'organiser cette intervention en lien avec les équipes éducatives. Pap Ndiaye réunira par ailleurs mardi en visioconférence les 14.000 chefs d'établissement (collèges et lycées), ainsi que les inspecteurs de l'Éducation nationale (IEN) ou les recteurs, pour leur «rappeler l'ensemble des leviers à leur disposition» et «recueillir leurs remontées de terrain».

Mis sous pression par la famille de Lindsay, qui a mis fin à ses jours en mai dans le Pas-de-Calais, le gouvernement a annoncé la semaine dernière que la lutte contre le harcèlement serait la «priorité absolue» de la rentrée 2023. Reconnaissant que l'Éducation nationale a «encore du chemin à faire», Pap Ndiaye a promis le 6 juin des moyens supplémentaires pour lutter contre le harcèlement scolaire. Un référent sur le harcèlement (infirmière, Conseiller principal d'éducation ou enseignant) devra notamment être nommé dans chaque établissement à la rentrée.

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Vos réactions

Portrait de MICMAH458
13/juin/2023 - 13h57
Super Zappeur a écrit :

Ce ministre est nul… on dirait un lapin pris dans les phares … compétences zéro !

Parfaitement d'accord.  Mais "compétence" je le laisse au singulier, car il n'en a aucune.  A part vouloir déconstruire l'Education Nationale de notre pays, tout comme l'incompétente rousseau veut déconstruire l'homme blanc.

Portrait de Fpt01
13/juin/2023 - 06h01 - depuis l'application mobile

En sensibilisant les jeunes collégiens en 1h en tout et pour tout, on va éradiquer le harcèlent. Ce gouvernement est vraiment sur une autre planète

Portrait de Super Zappeur

Ce ministre est nul… on dirait un lapin pris dans les phares … compétences zéro !

Portrait de celec
12/juin/2023 - 18h49
zamette20005 a écrit :

Mi-juin ? C'est pas un peu tard ?? Pourquoi ne pas prendre le temps et faire cela à la rentrée ??

Mais bien sûr ! C'est tellement de bon sens, remettre les pendules à l'heure dès la rentrée parce que de toute façon, il faudra encore et toujours les sensibiliser. Quant au fléau des réseaux pendant les grandes vacances, pardon, mais l'école ne peut pas tout faire toute seule ! 

Portrait de zamette20005
12/juin/2023 - 18h35

Mi-juin ? C'est pas un peu tard ?? Pourquoi ne pas prendre le temps et faire cela à la rentrée ??