07/06 11:56

EN DIRECT - Réforme des retraites: Les députés de La France insoumise vont déposer une nouvelle motion de censure contre le gouvernement

11h56: Même adoptée par l'Assemblée nationale, l'abrogation des 64 ans n'aurait eu que de faibles chances d'aboutir au plan législatif, n'ont cessé de faire valoir les macronistes. Tout en s'inquiétant du signal politique d'un éventuel vote perdu. Mais la Nupes a crié au scandale mercredi.

"Ils ont peur de perdre donc ils veulent empêcher les députés de voter", a tweeté le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard. "Il y a une chose qu'il ne faut pas faire dans la vie, c'est changer les règles du jeu au moment où vous êtes en train de perdre la partie", a ironisé la patronne des écologistes Marine Tondelier, anticipant sur France 2 la décision de Yaël Braun-Pivet. Le responsable socialiste Olivier Faure a, de son côté, sur Public Sénat annoncé quitter les discussions sur la réforme des institutions.

"Je ne vais pas continuer à faire le guignol avec des gens qui me prennent pour un con". Porteur de la proposition de loi, le groupe Libertés Indépendants, Outre-mer et Territoires (Liot) a dénoncé "une attaque inédite contre les droits du Parlement", réalisée "sous la pression de l'exécutif". "Notre ambition reste la même, permettre un vote de l’Assemblée sur la réforme des retraites, seule condition pour apaiser le pays".

11h15: La cheffe de file des députés Insoumis, Mathilde Panot, a annoncé ce matin que le groupe allait déposer une nouvelle motion de censure contre le gouvernement. «Évidemment nous déposerons une motion de censure parce qu'il est inacceptable que l'on puisse faire un tel coup de force sans qu'il y ait une réaction derrière», a déclaré Mathilde Panot devant la presse.

«Yaël Braun-Pivet, en annonçant qu'il n'y aurait pas de vote demain admet que le pouvoir a peur», a-t-elle estimé, affirmant que la présidente de l’Assemblée nationale n’était plus «la garante de la séparation des pouvoirs» mais «aux ordres du président de la République».

10h02: Le groupe de députés indépendant Liot, à l'origine de la proposition d'abroger la retraite à 64 ans, a dénoncé mercredi "une attaque inédite contre les droits du Parlement" après l'annonce de la présidente de l'Assemblée qu'elle ferait barrage à l'examen de cette mesure, programmé jeudi dans l'hémicycle. "

Sous la pression de l'exécutif, la présidente de l’Assemblée nationale a donc fait (ce) choix", a relevé le groupe Liot, dénonçant "une attaque inédite contre les droits du Parlement", et "un nouveau déni de démocratie". "Notre ambition reste la même, permettre un vote de l’Assemblée sur la réforme des retraites, seule condition pour apaiser le pays", ont-ils ajouté.

09h00: La présidente de l'Assemblée nationale a annoncé qu'elle allait faire barrage à l'examen de la mesure d'abrogation des 64 ans, qui était programmé jeudi dans l'hémicycle. "Sur ces amendements de rétablissement de l'article 1, (qui prévoit de repasser à 62 ans, ndlr), je suis très claire: ils seront déclarés irrecevables par moi-même dans la journée", a déclaré mercredi Yaël Braun-Pivet sur BFMTV. "J'applique la règle, rien que la règle", a-t-elle ajouté, une allusion à l'article 40 de la Constitution qui proscrit toute proposition parlementaire créant une charge pour les finances publiques.

Le reste de la proposition de loi, portée par le groupe de députés indépendant Liot et soutenue par la plupart des oppositions, pourra tout de même être examiné jeudi. Mais donc sans vote possible sur sa mesure phare qui visait à abroger le recul de l'âge légal de départ à 64 ans. Le texte Liot a entretenu la flamme des opposants à la réforme promulguée mi-avril, même si la participation mardi à la 14e journée de mobilisation a été la plus faible enregistrée en cinq mois de manifestations.

L'annonce de la titulaire du perchoir n'est pas une surprise. "Je prendrai mes responsabilités", avait-elle plusieurs fois assuré ces derniers jours, qualifiant d'"inconstitutionnelle" l'abrogation des 64 ans. La mesure en question avait déjà été retoquée la semaine dernière en commission, au terme d'un vote serré (38 voix contre 34), mais les oppositions comptaient pouvoir rejouer ce match jeudi dans l'hémicycle, en déposant des "amendements de rétablissement". C'est à ces derniers que va faire obstacle Yaël Braun-Pivet, comme l'y autorise le règlement de l'institution.

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Vos réactions

Portrait de COLIN33
7/juin/2023 - 13h40 - depuis l'application mobile

heureusement qu'ils n'ont soit disant pas la majorité, dans le cas contraire ou en serions nous, qu'ils en profitent ça ne durera pas

Portrait de Super Zappeur

Elle a mille fois raison !!!!

Portrait de MICMAH458
7/juin/2023 - 10h06

braun-pivet, une bonne petite soldate, au garde-à-vous et le doigt sur la couture du pantalon, aux ordres de son maître et mentor adoré, et à qui elle doit tout.  Il faut dire que c'est pour ça qu'elle est là.

Portrait de COLIN33
7/juin/2023 - 10h02 - depuis l'application mobile

Si par chance nous pouvions être débarrassés de ce gouvernement, a force d'imposer il va bien arriver un moment où cela va se retourner contre eux