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Les ministres ou représentants d'une soixantaine de pays ont débattu à l'Unesco des solutions à la crise mondiale du plastique, un sommet organisé par la France

Les ministres ou représentants d'une soixantaine de pays ont débattu à l'Unesco des solutions à la crise mondiale du plastique, un sommet organisé par la France pour donner de l'élan aux délicates négociations sur un futur traité mondial qui reprennent lundi à Paris.

"Nous avons abordé la production du plastique, leur composition, la lutte contre les microplastiques, également la question d'une meilleure collecte et du recyclage, et notamment l'accompagnement des pays en développement qui rencontrent parfois plus de difficultés à collecter", a résumé en fin de journée la secrétaire d’État à l’Écologie Bérangère Couillard lors d'un point presse.

"Il faut qu'on fasse attention à ce que la question du recyclage ne remplace pas le débat sur la réduction de la production de plastiques", avait toutefois mis en garde le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, en amont des débats. Cette question s'annonce comme un point clé des négociations alors que la production annuelle a plus que doublé en 20 ans pour atteindre 460 millions de tonnes (Mt).

Elle pourrait encore tripler d'ici à 2060 si rien n'est fait. Or les deux tiers de cette production mondiale ont une faible durée de vie et deviennent des déchets à gérer après une seule ou quelques utilisations. 22% sont abandonnés (décharges sauvages, incinérations à ciel ouvert ou rejet dans la nature) et moins de 10% sont recyclés.

"Si on augmente nos taux de recyclage, mais qu'en parallèle on augmente notre production, on aura reculé dans la résolution du problème. Donc, premièrement on réduit, deuxièmement on majore la part de recyclage", a ajouté le ministre.

Cette perspective est portée par la Coalition pour la haute ambition, conduite par le Rwanda et la Norvège et composée de 56 pays, dont l'Union européenne, le Canada, le Chili. Depuis vendredi, le Japon, le Gabon et la République de Maurice ont rejoint ce bloc. Et l'Argentine a manifesté son intérêt samedi, selon Mme Couillard.

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