
L’Assemblée nationale a adopté jeudi en première lecture un texte pour abroger l’obligation vaccinale anti-Covid des soignants, plutôt que de simplement suspendre cette obligation, comme le prévoit le gouvernement. La proposition de loi du député du groupe à majorité communiste Jean-Victor Castor (Guyane), présentée dans le cadre de la journée parlementaire réservée aux textes de son groupe, a été adoptée par 157 voix contre 137, contre l’avis du gouvernement.
Le ministre de la Santé François Braun a déploré un « message regrettable envoyé par cette Assemblée aux soignants », qui va « affaiblir notre capacité de réponse » en cas de nouvelle épidémie. Le texte doit encore être étudié au Sénat.
Le gouvernement a déjà annoncé sa volonté de réintégrer les soignants non-vaccinés, après un avis émis en ce sens par la Haute autorité de Santé (HAS). Selon une instruction ministérielle consultée par l’AFP, ils seront considérés comme réintégrés « le lendemain » de la parution d’un décret prévue le 14 mai.
Insuffisant pour Jean-Victor Castor, « le décret ne fera que suspendre les suspensions, laissant la possibilité au gouvernement » d’y recourir à nouveau. Son texte prévoit également que les agents concernés « conservent le droit à l’avancement qu’ils possédaient avant la suspension ».
Il a été voté par les députés LR, RN, Liot (Libertés Indépendants Outre-mer et Territoires) et l’immense majorité des députés de l’alliance de gauche Nupes présents. Plusieurs députés ultramarins se sont relayés dans l’hémicycle pour le défendre.
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