26/04 15:22

Annonces de la Première ministre Elisabeth Borne: Le gouvernement renonce à sa loi sur l'immigration dans l'immédiat, faute de majorité - "Ne plus utiliser le 49.3 est un objectif et pas un engagement !" - VIDEO

15h22: Le président des Républicains Eric Ciotti a appelé ce mercredi à un référendum sur l'immigration pour modifier la Constitution et les engagements de la France en matière de regroupement familial.

"Il faut un référendum pour changer de cadre" afin de "modifier notre Constitution, nos engagements conventionnels notamment la Cour européenne des droits de l'Homme qui autorise le regroupement familial avec son article 8", a-t-il affirmé sur Europe 1.

Sans aller jusqu'à demander de sortir de la CEDH, il a plaidé pour "des réserves d'interprétation" car "on ne peut pas rester dans cette situation où on subit une vague migratoire".

Plaidant pour une "révolution", il a énuméré ses propositions : "il ne faut plus aucun droit pour les clandestins, plus de prestations sociales dès le premier jour pour les réguliers" et "qu'on traite les demandes d'asile à la frontière, il faut arrêter le regroupement familial et revoir le code de la nationalité".

"Est-ce que monsieur Macron est prêt à inscrire tout cela dans la loi ? J'en doute, et je doute aussi qu'on ait la capacité au Parlement à faire adopter un texte compte tenu même des oppositions dans la majorité", a ajouté le patron de LR.

Éric Ciotti s'exprimait avant un discours très attendu d'Elisabeth Borne, qui a annoncé le report du projet de loi sur l'immigration voulu par Emmanuel Macron. "Il n'existe pas de majorité pour voter un tel texte, comme j'ai pu le vérifier hier en m'entretenant avec les responsables des Républicains", a-t-elle déclaré.

Éric Ciotti a rejeté cette responsabilité : "du fait de la volonté du gouvernement, il n’y aura pas de texte de loi sur l’immigration", a-t-il ensuite assuré sur Twitter.

Le président de LR a par ailleurs annoncé qu'il se rendrait au Maroc du 3 au 5 mai avec une délégation des Républicains.

Français et Marocains ont "un même souci d’assurer la stabilité et la prospérité autour de la Méditerranée", un souci "porté aujourd’hui avec ambition par le roi Mohammed VI, interlocuteur incontournable des enjeux méditerranéens", a expliqué LR dans un communiqué.

Interrogé sur la situation à Mayotte, Éric Ciotti a par ailleurs estimé qu'"il y a des moyens de pression à mettre sur les Comores" via l'aide au développement ou des visas.

L'opération "Wuambushu" d'évacuation d'un bidonville "est la bienvenue et je soutiens le ministre de l'Intérieur dans cette démarche", a ajouté Éric Ciotti.

Selon lui, "ce qui se passe à Mayotte est un signal pour nous parce que demain cela peut se passer en métropole".

Quant aux mineurs isolés étrangers qui arrivent en France, Éric Ciotti a déploré "une naïveté incroyable" en se demandant "pourquoi on les renvoie pas immédiatement dans les pays d'origine où ils ont une famille".

15h16: Marine le Pen réagit sur Twitter: "Ayant épuisé leurs mensonges, démontré leur impuissance et vidé les caisses de l’État, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne n’ont plus rien à dire ni à proposer aux Français.", indique-t-elle.

 

 

Il n’y a plus de gouvernement à la tête de la France, seulement une administration des affaires courantes.

12h45: Le point sur ce qu'il faut retenir des annonces de la Première ministre Elisabeth Borne

La Première ministre Elisabeth Borne a présenté mercredi sa feuille de route pour les « cent jours d’apaisement » et « d’actions » décrétés par Emmanuel Macron, qui comprend un large éventail de mesures « concrètes », mais pas de projet de loi sur l’immigration. La cheffe du gouvernement a détaillé des « solutions concrètes (et) des actions qui changent la vie (des Français) », à l’issue du Conseil des ministres où elle a exposé les mesures pour tenter de tourner la page de la réforme très contestée des retraites.

Mme Borne a toutefois annoncé que le projet de loi sur l’immigration voulu par Emmanuel Macron ne serait finalement pas présenté dans l’immédiat, faute de majorité, repoussant à l’automne un hypothétique texte aux contours vagues. « Aujourd’hui, il n’existe pas de majorité pour voter un tel texte, comme j’ai pu le vérifier hier en m’entretenant avec les responsables des Républicains », dont l’apport est indispensable au gouvernement qui ne dispose à l’Assemblée nationale que d’une majorité relative, a-t-elle reconnu.

Pour montrer que l’exécutif agit sur cette « priorité » sans attendre une loi, elle a annoncé la mobilisation « dès la semaine prochaine » de « 150 policiers et gendarmes supplémentaires dans les Alpes-Maritimes » pour faire « face à une pression migratoire accrue à la frontière italienne ». Sur l’immigration, « si nous ne pouvons pas trouver d’accord global, nous présenterons en tout état de cause, un texte à l’automne, avec comme seule boussole, l’efficacité », a-t-elle dit.

Pour les « 100 jours », Mme Borne a annoncé qu’un projet de loi « industrie verte » serait présenté mi-mai. « C’est le sens de la feuille de route de décarbonation des grandes filières industrielles et des 50 sites les plus émetteurs », a-t-elle expliqué. Elle a également promis d’obtenir « une distribution plus juste des richesses produites par les entreprises » et s’est fixée pour les trois prochains mois de débattre au Parlement « du projet de loi transposant l’accord entre les partenaires sociaux sur le partage de la valeur ».

La Première ministre a également appelé les entreprises « à agir collectivement pour revaloriser les salaires ». Sur les questions environnementales, elle a proposé « un accompagnement personnalisé » pour la rénovation thermique des logements.

Interrogée sur son engagement à ne pas recourir à l’article 49.3 hors texte budgétaire, la cheffe du gouvernement s’est dite confiante de trouver des majorités texte par texte, ajoutant qu’il s’agit de son « objectif ».

12h22: La Première ministre Elisabeth Borne s'exprime devant la presse

"Beaucoup nous prédisaient l'immobilisme, nous avons continué. Nous continuerons à avancer". "Je ne crois qu'aux résultats. Nous devons en obtenir dans tous les domaines et je souhaite qu'ils soient concrets, tangibles, visibles pour les Français"

"Avec les parlementaires, nous souhaitons échanger le plus possible sur chaque projet pour construire des majorités. Avec les partenaires sociaux, nous voulons renouer un dia logue apaisé". Face à la presse, la Première ministre Elisabeth Borne a indique que la feuille de route, "particulièrement dense", "couvre tous les sujets".

Elisabeth Borne annonce que le projet de loi "plein emploi" sera présenté "début juin". "Tous les sujets sont sur la table avec les partenaires sociaux pour améliorer les conditions de travail"

"Nous avons lancé notre plan de sobriété pour l'usage de l'eau avec de premières actions concrètes qui porteront leurs fruits dès cet été. Nous déploierons une nouvelle gestion de nos forêts". "Je souhaite que les prochains mois permettent de s'attaquer au chantier des émissions de gaz, effet de serre du secteur aérien. Un plan d'action concret sera présenté en juin"

"Nous allons généraliser à l'école primaire les sessions hebdomadaires de soutien ou d'approfondissement en français ou en mathématiques"

L'exécutif renonce à sa loi sur l'immigration dans l'immédiat, faute de majorité. "Il n'existe pas de majorité pour voter un tel texte", a-t-elle déclaré en ajoutant "Nous allons continuer les échanges". La Première ministre annonce la mobilisation de 150 policiers et gendarmes supplémentaires dans les Alpes-Maritimes.

Elisabeth Borne cherchera "des alliances" pour les futurs projets de loi avec "les partis de l'arc républicain". "Ne plus utiliser le 49.3 est un objectif et pas un engagement !", a-t-elle affirmé face aux journalistes.

11h34: Mme Borne effectuera le service après-vente jeudi matin lors des "4 vérités" sur France 2. Mais après la séquence des retraites, et alors qu'Emmanuel Macron a accumulé les déclarations distantes à l'endroit de sa Première ministre, les spéculations vont bon train sur son avenir à Matignon.

"Je suis inquiet", souffle un cadre de la majorité, sceptique sur les "cadeaux" que pourraient offrir la droite au Parlement pour permettre l'adoption des lois. Mais l'exécutif pourrait aussi choisir de contourner l'obstacle, en dévoilant également des mesures réglementaires. Mme Borne en a esquissé la voie, en annonçant par exemple la semaine dernière la division par deux du délai d'obtention de titres d'identité, une des fameuses "solutions concrètes" vantées par la Première ministre.

10h02: Elisabeth Borne dévoile mercredi depuis l'Elysée la feuille de route des "cent jours d'apaisement" et "d'action" décrétés par Emmanuel Macron jusqu'au 14 juillet, et tenter ainsi de tourner la page de la réforme des retraites.

C'est depuis le palais présidentiel que la Première ministre rendra public, après l'avoir exposé à la table du Conseil des ministres, le contenu du programme gouvernemental des semaines à venir. Il aura valeur de test pour un exécutif toujours privé de majorité absolue à l'Assemblée et fragilisé par l'adoption chaotique de la réforme des retraites.

Depuis la promulgation de la loi, Emmanuel Macron s'est lancé dans une série de déplacements --Alsace, Hérault, Loir-et-Cher-- pour vanter son action et exposer ses nouvelles priorités. Des déplacements accompagnés de manifestations d'opposants et de leurs concerts de casseroles, comme pour la plupart des échappées ministérielles sur le terrain, à l'image de la visite chahutée lundi à Lyon du ministre de l'Education Pap Ndiaye.

L'intersyndicale, de son côté, prépare les manifestations du 1er mai dont elle souhaite faire une démonstration de force. "Ca peut être le baroud d'honneur" de l'intersyndicale, espère un ministre. L'heure n'en est pas moins à la relance de la machine exécutive au moment où Emmanuel Macron vient de franchir le premier anniversaire de sa réélection.

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Vos réactions

Portrait de COLIN33
27/avril/2023 - 08h28 - depuis l'application mobile

Ce matin l'entretien avec Thomas Sotto, n'est que donner
l' illusion que tout fonctionne, en évitant les sujets qui fâchent malgré les questions
directes de thomas sotto, elle a oublié ou peu abordé la réforme des retraites dont le rejet est total

Portrait de Arthur 3000
26/avril/2023 - 21h51
BOULOU nounou a écrit :

le prix du gaz a augmenté de 127% en deux ans et la TVA est toujours de 20% donc le gouvernement touche deux fois plus il n'a donc pas intérêt a ce que cela baisse.

Pourquoi oublier de préciser au prix du marché ?

Moi au tarif réglementé qui prendra honteusement fin en juin et ce contrat n'est plus ouvert à la commercialisation depuis fin 2019, sur deux ans le prix du m3 est passé de 0,058 € HT le kWh en mai 2021 à 0,09860 € HT le kWh en avril 2023 soit 70 % seulement.

Je précise bien hors taxes, y compris les contributions et taxes liées à l'énergie.

Alors oui c'est sûr que 70 % c'est moins vendeur que 127 % !

Et si on part de février 2022, avant la guerre en Ukraine, c'était 0,085 € HT. Là les sanctions ne font plus que... 16 % d'augmentation. Et tout de suite c'est encore moins vendeur que précédemment...

Perso j'ai fait le choix de ne jamais quitter le tarif réglementé tant pour le gaz que l'électricité.

Les gens (collègues, amis, etc.) qui se sont foutu de moi pendant des années (mouarf, mais t'es nul, tu perds de l'argent, t'es un pigeon, etc.), maintenant c'est moi qui rigole, surtout pour l'électricité ou certains sont revenus chez EDF la queue entre les jambes vu que leurs fournisseurs ont purement et simplement fermé.

Portrait de COLIN33
26/avril/2023 - 13h28 - depuis l'application mobile

ils espèrent avoir la majorité bientôt ? qu'ils retirent la réforme des retraites et tout devrait rentrer dans l'ordre

Portrait de Greg1928
26/avril/2023 - 13h25

Pas un mot sur l'inflation, et pour cause plus les prix grimpent plus la TVA entre dans les coffres de l'Etat. Celui qui paye la TVA en totalité c'est uniquement le consommateur final, une entreprise ayant la balance entre la déductible et la collectée. Donc 30% d'augmentation sur un prix HT c'est 30% de TVA en plus pour l'Etat.

Portrait de lg22
26/avril/2023 - 13h23

"Nous reportons la loi sur l 'immigration car les républicains ne sont pas d' accord entre eux"

en gros Manu attend que les republicains se mettent d' accord entre eux pour faire une loi

 

ce gouvernement est devenu fou.....

 

Portrait de MICMAH458
26/avril/2023 - 13h11

C'est donc comme ça qu'ils vont "acheter la paix sociale" au cours de ces fameux 100 prochains jours : en faisant des marches arrière, en laissant tomber des choses qui fâchent, en renonçant à quelques mesures, en lâchant encore quelques gros chèques par-ci, par-là.  C'est trop tard, ce gouvernement et ce président sont cramés, quoi qu'ils proposent maintenant, les gens ne les écoutent plus, n'ont même plus envie ni de les entendre ni de les voir, puisqu'ils ont détruit la confiance que l'on pouvait encore avoir en eux.

Portrait de Dragon13127
26/avril/2023 - 12h56 - depuis l'application mobile

pourquoi à l'automne ils auront la majorité ?