
La Cour suprême américaine a suspendu de façon temporaire cette nuit la décision d'un tribunal permettant ainsi de maintenir pour le moment un accès complet à ce médicament utilisé pour la moitié des avortements aux États-Unis. Cette suspension vaut jusqu'à mercredi avant minuit.
L'administration Biden avait annoncé jeudi qu'elle allait saisir le temple du droit pour contester les restrictions d'accès à ce cachet, décidées quelques heures plus tôt par une Cour d'appel. Trois visites chez le médecin, une autorisation limitée aux sept premières semaines de grossesse, une interdiction d'envoyer la pilule par la poste...
Un panel de trois juges basés dans le Sud conservateur a posé de strictes conditions mercredi soir à la distribution de la mifépristone. Avec des conséquences potentiellement immenses sur l'accès à l'avortement: combinée avec un autre cachet, la mifépristone, est utilisée pour plus de la moitié des avortements aux États-Unis.
Le gouvernement «défendra le jugement scientifique» de l'Agence américaine des médicaments (FDA) ayant autorisé la pilule abortive depuis plus de 20 ans, avait déclaré le ministre américain de la Justice Merrick Garland.
À l’origine de cette saga judiciaire: la décision la semaine dernière d'un juge, connu pour ses vues ultraconservatrices, qui avait retiré son autorisation de mise sur le marché.
En dépit du consensus scientifique, il avait estimé que la mifépristone présentait des risques pour la santé des femmes et suspendu son autorisation pour l'ensemble du territoire américain. Il avait prévu un délai d'une semaine avant que sa décision ne s'applique, afin de laisser le temps au gouvernement fédéral de faire appel.
L'administration du président démocrate Joe Biden avait demandé à une cour d'appel de La Nouvelle-Orléans d'intervenir pour bloquer l'arrêt «extraordinaire et sans précédent» du juge Matthew Kacsmaryk, nommé par Donald Trump, «en attendant l'examen de fond» du dossier.
Dans son recours, le gouvernement rappelait que plus de 5 millions de femmes ont utilisé la mifépristone, combinée à un autre cachet, depuis son autorisation par la FDA en 2000. Quand elle est prise correctement, les effets secondaires graves sont extrêmement rares, plaidait-il. Mais la décision de la cour d'appel ne donnait pas raison à l'administration Biden, puisqu'elle limitait considérablement l'accès à cette pilule.
Vos réactions
L'Amérique et son hypocrisie , ils sont contre tuer un foetus qui est à peine formé, mais laissent les armes en vente libre et constatent toutes les semaines les tueries d'enfants ou adultes sans rien faire, les écrans de télé regorgent de massacres, meurtres, horreurs, mais tout leur parait normal,
mais condamner des femmes à devoir avorter comme il y a 100 ans sur une table de cuisine avec des aiguilles à tricoter et mourir de septicémie ne les dérange pas
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