Très vifs échanges sur le plateau de "Morandini Live" à propos du concert de Bilal Hassani, demain soir, dans une ancienne église à Metz: "Ca me choque que l'on puisse profaner un lieu de culte de cette façon !" - VIDEO

Ce matin, Jean-Marc Morandini présentait en direct un nouveau numéro de "Morandini Live" sur CNews. Avec ses invités, le journaliste a proposé de revenir sur la venue, demain, du chanteur Bilal Hassani dans l’ancienne église Saint-Pierre-aux-Nonnains, à Metz. Une venue qui a provoqué la colère de catholiques et du Rassemblement national.

"On ne va pas interdire un concert selon les éléments sur la vie privée...", a débuté Esther Benbassa, sénatrice écologiste de Paris. "Ce n'est pas un problème sur la vie privée. Il peut être gay, trans, hétéro... C'est un problème de volonté de choquer. Bilal Hassani aime choquer, provoquer. Je suis croyant, je suis juif, et ça me choque que l'on puisse 'profaner' un lieu de culte. On a besoin d'un retour à un certain ordre moral", a réagi David-Xavier Weiss, premier adjoint à la maire de Levallois-Perret.

"J'en ai assez que l'on juge les gens suivant leur vie privée. Cette personne a été invitée par cette ancienne église. Qu'est-ce qui choque ? Le fait qu'il soit fantasque, original ?", a interrogé la sénatrice. "Si Bilal Hassani veut se produire dans une salle classique, je pense qu'il n'y aurait pas eu de protestations. Sa vie privée ne concerne personne. On peut imaginer que là il y a une provocation. Il y a un côté choquant et provocateur de passer d'un clip où on est dans un lit avec une star du porno à une église désacralisée. Vous pouvez comprendre que ça choque certains", a indiqué Laurent Jacobelli du Rassemblement national.

De son côté, Jérôme Dubus, membre de la majorité, a rappelé que son concert "a été autorisé par la mairie, car c'est un lieu de culture. Il y a eu une autorisation du maire de Metz". "Je suis catholique pratiquant et ça ne me choque absolument pas. Ce n'est pas du tout un outrage", a-t-il précisé.

"Est-ce qu'on a droit d'être choqué ? Comprenez bien qu'il y a un symbole et que, face à cette provocation, des gens se sentent meurtris. Imaginez que ça se passe dans une ancienne synagogue ou une ancienne mosquée", a poursuivi Laurent Jacobelli.

"Même dans une salle de spectacle classique, on ne l'accueillerait pas à Levallois-Perret. Dans la ville, il y a une grande synagogue qui vient d'être inaugurée avec une salle culturelle et une salle cultuelle. Dans cette grande synagogue, dans la partie cultuelle, moi je m'opposerai à titre personnel", a conclu David Xavier Weiss.