
La Cour des comptes a exhorté jeudi le gouvernement à engager un « redressement résolu » des finances publiques mises à mal par la crise énergétique, étrillant une trajectoire « peu ambitieuse » de réduction de la dette. Après les dizaines de milliards d’euros dépensés pour aider les ménages et les entreprises à affronter la crise sanitaire, l’année 2022 devait marquer la fin de l’onéreux « quoi qu’il en coûte ».
C’était sans compter sur la guerre en Ukraine et l’envolée des prix de l’énergie qui ont conduit le gouvernement à remettre la main au portefeuille. « La crise énergétique a prolongé la période de soutien public massif à l’économie et aux ménages, synonyme de déficit et de dette publics toujours très élevés », constate la Cour des comptes dans son épais rapport public annuel, remis au président Emmanuel Macron avant sa présentation vendredi.
« Il est donc indispensable de mettre en place une stratégie qui combine redressement résolu des finances publiques et redressement du potentiel de croissance à moyen terme », ajoute-t-elle, estimant que les recettes fiscales seront moins dynamiques en 2023 alors que la dépense publique continue de croître.
Si le bouclier tarifaire sur l’électricité et le gaz, les remises à la pompe ou encore le chèque énergie ont permis à la France d’afficher le taux d’inflation le plus faible de la zone euro l’an dernier, ces mesures représentent un coût net de près de 43 milliards d’euros sur deux ans, auxquels s’ajoutent encore 50 milliards de dépenses sanitaires et de relance de l’économie, constate-t-elle.
Vos réactions
"C’était sans compter sur la guerre en Ukraine et l’envolée des prix de l’énergie qui ont conduit le gouvernement à remettre la main au portefeuille."
Vous parlez sans doute de NOTRE portefeuille. Il y a belle lurette qu'il n'y a plus de véritable gouvernement , et que le portefeuille est vide. Nous sommes dans un gigantesque Monopoly avec un président qui ne cesse de passer par la case départ pour toucher quelques milliards a chaque fois, et qu'il ne les rend jamais. Comme la case Prison est pleine, on n'y met plus personne.
Lorsque les investisseurs diront Stop, on nous mettra au régime de la Grèce ( qui ne s'en est pas encore relevée).
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