
Patrick Poivre d'Arvor a été entendu hier dans l'enquête préliminaire pour viols et agressions sexuelles le visant à Nanterre, dans laquelle 19 femmes ont témoigné, a indiqué le parquet contacté par l'AFP. L'ancien présentateur vedette de TF1, qui conteste fermement les nombreuses accusations, a été interrogé deux fois début mars par les enquêteurs de Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP): les 2 et 8 mars, a précisé le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine). L'homme, âgé de 75 ans, avait déjà été auditionné le 12 juillet dernier, mais de nouveaux témoignages ont incité les enquêteurs à l'entendre de nouveau.
Depuis le début de cette enquête, ouverte en décembre 2021, 19 femmes ont été entendues, dont 10 ont porté plainte, selon le décompte du parquet. "M. Poivre d'Arvor s'est exprimé devant les enquêteurs et réserve sa parole à la justice", a réagi son avocate Me Jacqueline Laffont, jointe par l'AFP.
Après ces trois auditions, l'enquête touche désormais à sa fin et le parquet doit prochainement décider des suites à donner aux investigations. Outre cette procédure, PPDA a fait l'objet d'une autre enquête préliminaire, classée, et est toujours visé par une information judiciaire à Nanterre.
De son côté, il a déposé plainte pour dénonciation calomnieuse contre une dizaine de plaignantes.
La première enquête préliminaire le visant avait été ouverte en février 2021, après la plainte de l'écrivaine Florence Porcel. L'autrice, âgée de 39 ans, accuse Patrick Poivre d'Arvor de l'avoir forcée à un rapport sexuel en 2004 et à une fellation en 2009. Vingt-deux autres femmes avaient ensuite témoigné pour viols, agressions sexuelles et/ou harcèlement sexuel.
En juin 2021, les investigations avaient été classées sans suite, majoritairement car les faits dénoncés étaient prescrits. Florence Porcel avait alors à nouveau porté plainte, cette fois-ci avec constitution de partie civile, pour obtenir l'ouverture d'une nouvelle enquête confiée à des juges d'instruction. Cette information judiciaire est encore en cours, à Nanterre, et a fait l'objet d'une décision rare de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles (Yvelines).
Fin juin, la cour d'appel a étendu le champ de ces investigations aux faits apparaissant prescrits, en rappelant que l'abandon des poursuites n'était pas inéluctable et que le point de départ de la période pendant laquelle la justice peut enquêter pouvait, dans certains cas, être reporté. C'est notamment le cas si les enquêteurs déterminent que les faits incriminés se sont répétés et constituent une série.
Vos réactions
Il est super glauque ce sale bonhomme
Cette histoire est très très perturbante pour des dizaines de millions de Français de plusieurs générations. Comment son employeur n’a-t-il pas cherché à « savoir » ? Comment a-t-il pu laisser fermer les yeux et laisser faire ces viols dans ses locaux ? Pas évident de dire à LA star de la chaîne TV de 1) ne pas fermer sa porte à clé (au prétexte de faire passer les gens du ménage ou tout autre prétexte…) - 2) sortir des locaux après le JT… Des mesures de prévention comme celles-là, que n’importe quelle entreprise « classique » aurait prise, auraient supposé que des dirigeants de la chaîne se seraient doutés de quelque chose… La « starisation » de la personne dépassait TF1 puisque les Guigols de l’Info en avaient fait LEUR personnage principal pendant tant d’années !!!
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