
19h05: Près de neuf millions de personnes, soit 37% des salariés, ne se sentent pas capables de tenir dans leur travail jusqu'à la retraite, un sentiment qui diminue lorsque l'on donne de l'autonomie aux travailleurs, selon une enquête de la Dares, un organe de statistiques qui dépend du ministère du Travail, publiée jeudi.
17h02: La SNCF indique que le trafic sera fortement perturbé demain sur l'ensemble des lignes.
- 1 train sur 2 en moyenne sur les TGV, Ouigo et Inoui. Les déplacements province-province restent les plus touchés avec seulement 1 train sur 10.
- TER: 2 trains sur 5 la journée et aucun les nuits de mercredi-jeudi et de jeudi-vendredi.
- Trafic international: 2 Eurostar sur 3, 3 Thalys sur 5 et 2 trains sur 5 pour les liaisons vers l'Allemagne et la Suisse. Les liaisons vers l'Espagne reprennent avec 1 train sur 4.
16h49: La grève a cessé et les expéditions de carburants ont repris à la raffinerie d'Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon (Normandie), assure le groupe. Les salariés des autres raffineries françaises poursuivent leur mouvement de protestation contre la réforme des retraites du gouvernement.
16h41: Dans un communiqué, la DGAC demande d'annuler 20% des vols ce week-end dans plusieurs aéroports dont Orly.
16h14: La RATP annonce que le trafic sera en "nette amélioration" sur le métro parisien demain, mais il sera perturbé sur le RER B
13h46: Des manifestants sur les voies à la gare Saint-Charles de Marseille. Environ 500 personnels de l’Education nationale défilent sur les voies, selon BFMTV. Suite à cette manifestation, le trafic est actuellement interrompu. "Les voies ferrées sont occupées à la gare Saint-Charles. La lutte continue", a déclaré Jean-Luc Mélenchon sur Twitter.
#Marseille ! Les voies ferrées sont occupées à la gare Saint Charles ! La lutte continue ! pic.twitter.com/0VPTebJWfA
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) March 9, 2023
Blocage en cours à la Gare Saint Charles par les cheminots
— Jeunes Insoumis.es Marseille (@JFIMarseille) March 9, 2023
Bravo @UDCGT13 @Solidaires13 @so_cnt pic.twitter.com/mgnX7KZsZy
Blocage en cours de la Gare de Marseille-Saint-Charles pic.twitter.com/Wji7g3NsfJ
— L'insoumission (@L_insoumission) March 9, 2023
12h59: Le militant CGT qui avait chuté accidentellement d'une statue lors de la manifestation contre la réforme des retraites mardi à Saint-Etienne est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi des suites de ses blessures, a-t-on appris ce jeudi auprès de son entreprise.
Cet homme de 51 ans, qui avait été transporté dans un état jugé «très grave» par le Samu au CHU de Saint-Etienne, était en état de mort cérébrale mercredi, après avoir chuté de plusieurs mètres, sa tête heurtant des dalles en pierre. La veille, l'ouvrier était monté sur l'une des deux statues de bronze installées de chaque côté des marches permettant d'accéder à l'hôtel de ville, au moment des prises de parole des responsables syndicaux.
«On s'associe à la douleur de sa famille, notamment de sa fille. Nombre de ses collègues sont sous le choc (...), des psychologues ont été mis à la disposition de ceux qui le souhaitent», a déclaré à l'AFP Yann Lagadec, le directeur de l'usine Thermal Ceramics, de Saint-Romain-le-Puy (Loire), où il travaillait. «C'est terrible et très perturbant», a de son côté réagi la secrétaire de l'union départementale CGT de la Loire, Mireille Carot.
12h45: Des agents du secteur du gaz et de l’électricité ont coupé jeudi le courant du stade de France et du chantier du village olympique à Saint-Denis, a annoncé le syndicat CGT à des journalistes sur place. « L’action a privé d’énergie le village olympique, le quartier au niveau zone commerciale, des data centers et aussi le stade de France », a déclaré Sébastien Menesplier, secrétaire général de la CGT énergie.
« Face à un gouvernement droit dans ses bottes, nous sommes nous aussi droits dans nos bottes (...) J’en appelle à la responsabilité du gouvernement et du président de la République: retirez votre réforme et les électriciens et les gaziers reprendront le travail pour le service public et l’intérêt général », a-t-il ajouté.
Environ trois cents agents étaient présents pour cette action, dont certains, cagoulés, ont levé les bras et allumé des fumigènes pour camoufler ceux qui ont coupé le courant et les mettre ainsi à l’abri des regards et des caméras.
11h38: Le point sur ce que l'on sait
Le Sénat a voté peu après minuit mercredi le décisif article 7 reculant l'âge de départ à la retraite à 64 ans, tandis que les syndicats qui demandaient à rencontrer le président se sont vu opposer porte close par Emmanuel Macron.
Salué par quelques applaudissements à droite, le vote reportant de 62 à 64 ans l'âge de départ a été acquis par 201 voix contre 115, sur 345 votants. "Je me réjouis que les débats aient permis de parvenir à ce vote", a tweeté Elisabeth Borne.
Silencieuse depuis le début de l'examen du texte, jeudi dernier, la majorité sénatoriale a sorti sur cet article depuis la nuit dernière l'artillerie lourde du règlement pour accélérer les débats face à "l'obstruction" de la gauche. Celle-ci s'est indignée d'un "coup de force".
"Vous bâclez le débat", "la prétendue sagesse du Sénat en a pris un coup", a critiqué la cheffe des sénateurs communistes Eliane Assassi. "Jamais nous n'accepterons que vous mélenchonisiez le Sénat", a rétorqué son homologue des Républicains Bruno Retailleau.
Les débats à la chambre haute reprendront jeudi à 10H30 autour d'un amendement polémique de M. Retailleau qui plaide pour que l'extinction progressive des régimes spéciaux, votée à l'article 2, s'applique aux salariés déjà en poste.
De son côté, l'intersyndicale, qui veut continuer à mettre la pression avec une nouvelle mobilisation samedi et la multiplication des actions, a demandé à être reçue "en urgence" par le chef de l'Etat "pour qu'il retire sa réforme".
"La porte du ministre du Travail, Olivier Dussopt, reste toujours ouverte", leur a répondu mercredi la Première ministre au Sénat, assurant que "le gouvernement est toujours prêt et ouvert au dialogue", et que c'est "dans la concertation et dans le dialogue que ce texte a été construit".
Plus tôt, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran avait expliqué que le président de la République "respectait les institutions (...) aujourd'hui, c'est le temps parlementaire qui a cours".
"Ce serait une erreur si le président recevait" les syndicats, qui "veulent re-personnaliser le débat autour de +pour ou contre le président+", a estimé une source gouvernementale. "Le président n'a pas à entrer là-dedans."
10h12: Le gouvernement espère ainsi obtenir rapidement une première victoire avec le vote par la chambre haute de l'ensemble du texte d'ici la date butoir de dimanche. Devrait alors s'ensuivre une commission mixte paritaire réunissant plusieurs sénateurs et députés. S'ils s'accordent sur un texte, l'adoption définitive de la réforme pourrait intervenir le 16 mars.
L'exécutif parie aussi sur un essoufflement du mouvement social. "La France n'est pas à l'arrêt" comme promis par les syndicats et "on est très loin du record" que les syndicats "revendiquent", relativisait-on de source gouvernementale.
Les syndicats ont fait descendre dans la rue mardi 1,28 million de manifestants selon la police, 3,5 millions d'après la CGT. Mais les taux de grévistes sont restés en-deçà des records, tandis que la circulation des trains et métro parisiens s'améliorait mercredi.
La circulation des trains restera encore "fortement perturbée" jeudi, selon la SNCF, mais celle des transports parisiens s'améliorera, selon la RATP. Mercredi, des manifestations de moindre ampleur ont eu lieu en lien avec la Journée internationale des droits des femmes.
09h55: Emmanuel Macron, qui avait fait de la réforme un pilier de son programme présidentiel, est resté en retrait depuis sa présentation début janvier, laissant la Première ministre et son gouvernement en première ligne.
Elisabeth Borne compte sur un vote des Républicains pour éviter d'utiliser le 49.3 (adoption d'un texte sans vote), qui serait perçu comme un passage en force. D'autant que, de l'aveu même d'Olivier Véran, le projet "n'emporte pas l'adhésion d'une majorité de Français".
C'est pourquoi Emmanuel Macron devra "reformuler un projet pour le pays" et ainsi "ouvrir une page nouvelle" du quinquennat à l'issue de la réforme des retraites, a jugé mercredi le président du MoDem François Bayrou.
Chez LR, des dissensions persistent, alimentées par une rencontre mercredi entre le député Aurélien Pradié et le leader de la CFDT, Laurent Berger. Celui qui a récemment perdu son statut de numéro 2 refuse toujours de voter en l'état le texte "qui pénalise les travailleurs".
La majorité saura-t-elle se montrer unie ? Ne pas voter la réforme serait "déloyal", a prévenu sur FranceInfo la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, à l'intention des élus macronistes récalcitrants.
08h33 : Sur le plateau de Télématin sur France 2, le secrétaire général de la CGT annonce une amplification des grèves. Pour lui, l'adoption de l'article 7 par les sénateurs ne "change rien dans la détermination de la mobilisation." Philippe Martinez a critiqué le comportement d'Emmanuel Macron : "91 % des travailleurs ne veulent pas de sa réforme... Il faut qu'il arrête de jeter l'huile sur le feu."
« On dit "Président de tous les Français" non ?" 91 % des travailleurs ne veulent pas de sa réforme... Il faut qu'il arrête de jeter l'huile sur le feu »
— Telematin (@telematin) March 9, 2023
Philippe Martinez interpelle Emmanuel Macron. #Les4V #ReformeDesRetraites pic.twitter.com/0UWS60eA3L
06h12 : Le Sénat a voté l’article 7 de la réforme des retraites cette nuit à 0h11, en pleine mobilisation contre le projet du gouvernement et après une après-midi de débats sous tension. Cet article, le plus important du projet de loi, consacre le report de l’âge de départ de 62 à 64 ans.
Les Républicains (majoritaires au Sénat) ainsi que les sénateurs macronistes (le groupe comporte 21 membres, sur les 348 sénateurs) ont voté pour cet article, alors que la gauche a voté contre.
Dans le détail, 201 voix se sont portées en faveur de l’article 7 alors que 115 sénateurs ont voté contre.
Ce vote du Sénat est une victoire pour le gouvernement, alors que la contestation reste importante. Mais il ne signe pas du tout la fin du processus parlementaire. Le Sénat doit en effet continuer à discuter de l’ensemble du projet de loi (qui compte 20 articles) jusqu’à dimanche 12 mars à minuit, au plus tard. Ensuite, une commission mixte paritaire de députés et sénateurs tentera de trouver un accord. En cas d’accord, Les deux chambres devront ratifier le texte.
Le vote à l’Assemblée nationale est prévu le 16 mars. Et le texte devra enfin être promulgué pour entrer en vigueur.
Vos réactions
A la SNCF ils travaillent si peu (puisqu'ils sont toujours en grève) qu'ils ne seraient pas fatigués même si la retraite devait se prendre à 70 ans
J'aimerais savoir si les parlementaires envisagent la suppression de leur régime très spécial ? non bien sur . Quand on pense que certains travaillent toute leur vie pour toucher 1000 euros !
Quelle retraite pour un parlementaire ? Depuis une réforme de 2018, le régime des retraites des parlementaires est aligné sur celui de la fonction publique d'État. Dans les faits, un député qui a exercé un mandat de cinq ans toucheà 62 ans, 684,38 € net de pension, selon le site de l'Assemblée nationale.13 févr. 2023"345 - 316 = 29 => a quoi ça correspond ? A des gens qui ne se sont pas « exprimés » ?? Pourquoi ??
Sinon, le site web du Sénat indique qu’il y a 348 sénateurs. Pourquoi n’y a t-il que 345 « votants » ?
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