
Le gouvernement grec a reconnu des "faiblesses chroniques" après la catastrophe ferroviaire qui a fait au moins 47 morts mardi soir, près de Larissa en Grèce centrale, dont le chef de gare a avoué une "erreur" devant la justice. Le chef de gare âgé de 59 ans a d'ailleurs été arrêté et poursuivi pour "homicides par négligence" et pour avoir provoqué des "blessures corporelles". Il devait expliquer comment un train transportant 342 passagers et dix employés des chemins de fer, reliant Athènes à Thessalonique dans le nord du pays, a pu être autorisé à emprunter la même voie qu'un convoi de marchandises.
Le porte-parole du gouvernement Yannis Oikonomou lors d'un point presse a assuré que "l'erreur a été avouée par le chef de gare lui-même" et son avocat a confirmé qu'il "reconnaît ce qu'il a fait".
Parallèlement, le nouveau ministre des Transports, Giorgos Gerapetritis, a présenté ses excuses aux familles des victimes, tout en faisant "une autocritique complète du système politique et de l'Etat". L'ancien ministre, Kostas Karamanlis, avait présenté sa démission mercredi.
Des gens déposent des roses blanches, le 1er mars 2023 à Larissa (centre de la Grèce) à la mémoire des victimes d'un accident de train qui a fait 38 morts
L'accident a fait 47 morts, selon un porte-parole des pompiers grecs. Et les opérations de recherche avec 72 pompiers déployés, se sont poursuivies toute la nuit. "Nous avons continué (cette nuit) car le temps joue contre nous.
Plus le temps passe moins les chances (de retrouver des survivants) sont importantes", a affirmé à l'AFP une porte-parole des pompiers.
Sous la violence du choc survenu peu avant minuit (22H00 GMT), dans la nuit de mardi à mercredi dans la vallée de Tempé, les locomotives et les wagons de tête ont été pulvérisés et les conducteurs des deux trains tués sur le coup.
Des passagers ont décrit des scènes d'horreur et de chaos, sous une pluie de verre brisé et de débris au moment où le train se renversait. Le wagon restaurant du train a pris feu juste après la collision, avec des températures atteignant 1.300 degrés, selon les pompiers.
"Tout montre que le drame est dû, malheureusement, principalement à une tragique erreur humaine", avait dit mercredi soir le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.
Racontant avoir rencontré des proches de victimes lors d'une visite sur les lieux puis à l'hôpital de Larissa, Kyriakos Mitsotakis a indiqué : "Ils m'ont demandé + pourquoi? +". "Nous leur devons une réponse honnête", a-t-il ajouté lors d'une brève intervention télévisée enregistrée. Il a décrété un deuil national de trois jours.
Vos réactions
Réagissez
Nouveau ?
Inscrivez-vousDéjà membre ?
Mot de passe oublié ?