01/02/2023 12:02

L’enseigne Système U va lancer un panier de "150 produits à prix coûtant" dès aujourd'hui "pour une durée indéterminée", annonce son président Dominique Schelcher

L’enseigne Système U va lancer un panier de « 150 produits à prix coûtant » dès mercredi « pour une durée indéterminée », annonce mercredi son président Dominique Schelcher, une opération commerciale qui intervient alors que le gouvernement discute avec le secteur d’un « panier anti-inflation ».

Le 4e distributeur en France derrière E.Leclerc, Carrefour et Intermarché « ne sort pas des discussions avec le gouvernement, on continue à s’y inscrire, par contre on pense qu’il y a urgence pour le pouvoir d’achat et que le 1er mars » - date à laquelle le gouvernement espère faire aboutir son « panier anti-inflation » - « est encore loin », a expliqué M. Schelcher dans un entretien à l’AFP.

Son enseigne vendra sans plus de marge que celle prévue par la loi, dans les Hyper U et Super U, ces 150 produits parmi lesquels de « la farine, des pâtes, de la mayonnaise, de l’huile, du café, du miel, du thon, ou encore des yaourts, lait, pain de mie ou burgers », énumère Dominique Schelcher. L’ensemble de ces produits sont de marque distributeur, c’est-à-dire des produits dont l’enseigne est propriétaire de la marque.

Depuis le début de l’année civile, « on sent que ça se tend en termes de pouvoir d’achat, avec un coup d’accélérateur sur les dépenses contraintes, prix de l’énergie ou des assurances, carburants », détaille-t-il. Ce n’est pas la première opération commerciale mise en place par un acteur de la distribution. Depuis que l’inflation a fait son retour en tête des préoccupations des Français, le secteur multiplie les opérations, prix bloqués, bouclier anti-inflation, dont le but est d’attirer ou de fidéliser des clients, face à une inflation alimentaire de 13,2% sur un an en janvier selon l’Insee.

Le gouvernement a annoncé plancher sur un « panier anti-inflation » d’une cinquantaine de références, qui pourrait servir de base de comparaison entre enseignes. La ministre déléguée au Commerce Olivia Grégoire a indiqué lundi sur Europe 1 qu’elle proposait aux distributeurs « une action collective, ensemble, à partir du mois de mars » et pour trois mois. Libre aux enseignes d’accepter ou non.

 

 

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