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Le site Internet de Charlie Hebdo victime d'une attaque informatique - Une enquête ouverte aujourd'hui et confiée à la DGSI (Europe 1)

Une enquête a été ouverte jeudi suite à une plainte de l'hebdomadaire Charlie Hebdo concernant un piratage dont son site a fait l'objet, a appris l'AFP auprès du parquet de Paris, confirmant Europe 1. "Une enquête a été ouverte ce jour des chefs d'accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données" mais aussi maintien frauduleux, introduction de données, modification frauduleuse de données, extraction frauduleuse de données et entrave au fonctionnement d'un tel système, a précisé le ministère public.

Ce piratage intervient huit ans presque jour pour jour après les attentats qui ont décimé la rédaction de Charlie Hebdo et alors que le journal se retrouve au coeur d'une polémique diplomatique après la publication mercredi de caricatures sur le régime iranien jugées insultantes par Téhéran. De même source, les investigations ont été confiées aux policiers du renseignement intérieur (DGSI) et de l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication. Selon une source proche du dossier, il y a eu une "attaque du site internet commercial et une défiguration de la page d'accueil", mais sans "aucune revendication significative" à ce stade. "L'enquête démarre", a-t-on ajouté.

"Des données seraient en vente, cela doit être vérifié", a aussi indiqué cette source, alors qu'Europe 1 évoque notamment des informations personnelles concernant "plusieurs milliers d'abonnés". Jeudi après-midi, le site internet de l'hebdomadaire satirique était accessible, mais pas sa boutique.

Rappelons que l’Iran a averti Paris ce mercredi qu’il réagirait après la publication de dizaines de caricatures «insultantes» du chef suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, dans le magazine satirique français Charlie Hebdo.

Ces caricatures ont été retenues dans le cadre d’un concours lancé en décembre, alors que des manifestations se multipliaient en Iran après la mort en détention le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne arrêtée pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire strict du pays pour femmes.

Charlie Hebdo avait annoncé en décembre que ce «concours international pour produire des caricatures» de Khamenei visait à soutenir les «Iraniens qui se battent pour leur liberté».

«L’acte insultant et indécent d’une publication française en publiant des caricatures contre l’autorité religieuse et politique ne restera pas sans réponse efficace et ferme», a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian sur Twitter.

«Nous ne permettrons pas au gouvernement français de dépasser les bornes. Il a définitivement opté pour la mauvaise voie», a-t-il ajouté.

Les autorités affirment que des centaines de personnes, dont des membres des forces de sécurité, ont été tuées et des milliers d’autres ont été arrêtées dans ce qu’elles décrivent généralement comme des «émeutes». Elles accusent des puissances étrangères et des groupes d’opposition d’attiser les troubles.

Charlie Hebdo a publié les caricatures dans une édition spéciale pour l’anniversaire de l’attentat meurtrier contre son bureau parisien le 7 janvier 2015. Ce dernier avait été perpétré par des assaillants déclarant agir au nom d’Al-Qaïda pour venger la décision du journal de publier des caricatures du prophète Mahomet.

La publication de ces caricatures avait suscité beaucoup de colère dans les pays musulmans, et les attentats de 2015 avaient apporté une vague de soutien au magazine à travers le monde.

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Vos réactions

Portrait de Soulejack
6/janvier/2023 - 15h27

on se fout de l'Iran.

Portrait de serguei
6/janvier/2023 - 10h10

"Qui sème vent récolte la tempête" ... dit le proverbe  smiley

Portrait de chipie10
5/janvier/2023 - 18h53

La liberté d'expression gêne. C'est triste, navrant et cela n'augure rien de bon!