
11h27: Ce matin, Dominique Sopo, président de SOS Racisme, était l'invité de France Bleu Paris. Il a salué la reconnaissance par la justice du caractère "raciste" de l'attaque contre des Kurdes perpétrée le 23 décembre à Paris, rue d'Enghien, qui a tué trois personnes.
"On salue cette décision dans la mesure où il faut que la justice qualifie correctement les faits et qu'a minima nous sommes bien sur des assassinats et des tentatives d'assassinats racistes, comme exprimé par l'auteur des faits", a déclaré Dominique Sopo.
Et d'ajouter : " "ce qui s'est passé rue d'Enghien est une illustration de cette dimension que nous avons dans notre pays depuis plusieurs mois, dans l'espace médiatique, dans l'espace politique, dans l'espace intellectuel, en matière d'excitation de haine, de défiance vis-à-vis des étrangers ou des personnes d'origine immigrée".
07h33: L'attaque de vendredi a bouleversé la communauté kurde, qui a dénoncé un acte "terroriste" et mis en cause la Turquie. En réaction, l'ambassadeur de France en Turquie a été convoqué lundi par le gouvernement turc, Ankara protestant contre ce qu'elle perçoit comme une "propagande anti-Turquie" en France depuis le meurtre des trois Kurdes.
"Nous avons exprimé notre mécontentement face à la propagande lancée par les cercles du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) contre notre pays, le gouvernement français et certains politiciens étant utilisés comme des instruments de propagande", a indiqué une source diplomatique turque.
Lundi, de petits autels avec photographies des victimes, bougies et fleurs, avaient été érigés sur le trottoir à l'endroit où les trois victimes ont été abattues, a constaté une journaliste de l'AFP.
Une marche a conduit les participants vers une autre rue du quartier où trois militantes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) avaient été tuées le 9 janvier 2013 à Paris, une affaire non résolue.
Les manifestants scandaient en kurde "Nos martyrs ne meurent pas" et en français "Femmes, vie, liberté", tout en réclamant "vérité et justice". Le mobile raciste des meurtres semble avéré: le suspect, décrit comme "dépressif" et "suicidaire", a confié aux enquêteurs avoir toujours "eu envie d'assassiner des migrants, des étrangers" après avoir été cambriolé en 2016, selon la procureure de Paris, Laure Beccuau.
06h50: Le tueur présumé de trois Kurdes vendredi à Paris a été inculpé et incarcéré lundi alors que l'ambassadeur de France à Ankara était convoqué pour "propagande anti-Turquie". Le suspect, un retraité ex-conducteur de trains de 69 ans, qui a reconnu une "haine des étrangers pathologique", a été inculpé pour assassinat et tentative d'assassinat en raison de la race, l'ethnie, la nation ou la religion, ainsi que pour acquisition et détention non autorisées d'arme, selon une source judiciaire.
Dans la journée, plusieurs centaines de personnes s'étaient réunies pour une marche en hommage aux victimes. Outre les trois Kurdes tués par balles dans le centre de Paris - Emine Kara, une responsable du Mouvement des femmes kurdes en France, et deux hommes, dont l'artiste et réfugié politique Mir Perwer -, le suspect a blessé trois hommes, dont un gravement. Cinq des six victimes sont de nationalité turque, la dernière française.
Vos réactions
Les guignols de S.O.S Racisme (sans S ) qui saluent la justice de reconnaitre le caractère raciste...
-Hey les clowns ! Le meurtrier a reconnu de lui même que son acte était d'ordre raciste. Même si elle avait voulu, la justice ne pouvait l'ignorer.
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