20/12/2022 17:01

Une automobiliste, qui avait percuté mortellement un garçon de huit ans en février dernier sur un passage piéton près d'un lac des Pyrénées-Orientales, condamnée à deux ans de prison avec sursis

Une automobiliste, qui avait percuté mortellement un garçon de huit ans en février dernier sur un passage piéton près d'un lac des Pyrénées-Orientales, a été condamnée à deux ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Perpignan. Cette conductrice, âgée de 57 ans, a été reconnue coupable d'«homicide involontaire par imprudence» au regard d'«une conduite inadaptée aux circonstances», a déclaré la présidente du tribunal. Outre les deux ans de prison avec sursis, elle a été condamnée à une suspension du permis de conduire pour douze mois.

Le 5 février 2022, elle avait percuté Yanis, âgé de huit ans, alors qu'il traversait un passage piéton près du lac de Villeneuve-de-la-Raho, près de Perpignan. L'accident s'était produit sous les yeux de la mère et de la sœur de l'enfant, décédé des suites de ses blessures. Le parquet avait requis cinq ans de prison avec sursis et 18 mois de suspension de permis. Lors du procès, marqué par des reports pour expertises, la conductrice a expliqué avoir été éblouie par le soleil.

La famille de la victime l'accusait d'avoir traîné le petit garçon sur 22 mètres après la collision, et demandait l'ouverture d'une information judiciaire. Cette demande a été rejetée mardi par le tribunal, estimant que «les circonstances de l'accident sont parfaitement établies». «Il est établi que le véhicule n'a pas roulé sur l'enfant», mais que Yanis a été «projeté sous le choc», a indiqué la présidente. Le tribunal a en outre jugé que le délit de fuite ne pouvait être retenu comme circonstance aggravante car l'automobiliste a elle-même prévenu les gendarmes après l'accident et s'est identifiée.

À l'annonce du délibéré, le père de l'enfant a crié à l'injustice, qualifiant la décision d'«inadmissible». «La réponse qui nous est donnée par le tribunal c'est que ce n'est pas grave, et qu'on doit passer à autre chose», s'est-il insurgé, réclamant un appel. «Le deuil est terrible et il y a une incompréhension, mais je n'ai pas l'impression qu'il y ait une injustice», a commenté pour sa part l'avocat de l'automobiliste, Me Matthieu Vachet.

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Vos réactions

Portrait de KERCLAUDE
21/décembre/2022 - 07h36

Une peine qui parait légère pour un accident mortel, les réquisitions du Parquet ne sont pas suivies. 

Portrait de seb2746
20/décembre/2022 - 18h11

Les assassins en voiture ne font plus de prison depuis des années, remis même rapidement en liberté SI ils boivent / fument car "circonstances atténuantes".