04/12/2022 16:01

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis s’indigne de la dernière place attribuée à son pays en Europe dans le classement international de la liberté de la presse publié par Reporters sans Frontières

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis s'est indigné de la dernière place attribuée à son pays en Europe dans le classement international de la liberté de la presse publié par Reporters sans Frontières (RSF) en 2022.

"La liberté de la presse n'est pas un problème" en Grèce, a affirmé Kyriakos Mitsotakis au cours d'une rencontre avec des étudiants de la London School of Economics (LSE) publiée sur YouTube et provoquant des réactions sur la tweetosphère. Il répondait à une question posée par un étudiant sur "les inquiétudes" liées à la liberté de la presse en Grèce et le classement de RSF.

Selon le dernier rapport de RSF publié en mai et concernant la période 2021-2022, la Grèce a perdu trente-huit places dans le classement international de la liberté de la presse en passant de la 70ème place en 2020 à la 108ème cette année. En Grèce "on peut écrire tout ce qu'on veut, on a de nombreuses chaînes de télévision (...).

Un rapport d'une ONG classe la Grèce à la 108e place en matière de liberté de la presse (dans le monde), derrière au moins deux dictatures", comme au "Tchad". "Désolé mais c'est de la merde, excusez mon langage", a-t-il déclaré. "Je ne dis pas qu'il n'y a pas de mesures à prendre (...) mais la liberté de la presse n'est pas un problème", a-t-il insisté.

Le gouvernement grec est de plus en plus critiqué par des organisations journalistiques internationales et locales sur la détérioration de la liberté de la presse au cours des dernières années ainsi que sur le manque de protection des journalistes. L'assassinat l'année dernière d'un journaliste grec à Athènes et la multiplication de tentatives d'intimidation de journalistes ainsi que le récent scandale du logiciel espion Predator soupçonné d'être à l'origine de la surveillance d'au moins trois journalistes figurent sur la liste des critiques de RSF. Le gouvernement conservateur grec ne cesse de contester la "méthodologie" et "le sérieux" du classement établi par RSF.

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