14/11/2022 08:02

Mehran Karimi Nasseri, réfugié politique iranien qui a vécu plus de 18 ans à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle est mort au Terminal 2F ce week-end - Vidéo

Mehran Karimi Nasseri, réfugié politique iranien qui a vécu plus de 18 ans à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle et a inspiré le réalisateur Steven Spielberg pour son film "Le Terminal" y est décédé, a appris l'AFP de source aéroportuaire. Il est décédé d'une mort naturelle peu avant midi samedi au terminal 2F, a déclaré une source aéroportuaire à l'AFP.

Après avoir dépensé l'argent perçu pour le film, il était revenu depuis quelques semaines à l'aéroport, a ajouté la même source.

Plusieurs milliers d'euros ont été retrouvés sur lui. Né en 1945 à Masjed Soleiman, dans la province iranienne du Khouzistan, Mehran Karimi Nasseri, connu sous le nom de "Sir Alfred" avait élu domicile à Roissy, au nord de Paris, en novembre 1988, après un long périple - à la recherche de sa mère - qui l'avait mené à Londres, à Berlin ou encore Amsterdam.

Chaque fois, il avait été expulsé par les autorités, faute de pouvoir présenter des papiers. En 1999, il avait obtenu le statut de réfugié en France et un titre de séjour.

À Roissy, il était devenu un familier du personnel de l'aéroport et une figure emblématique, faisant l'objet de nombreux reportages de télévisions et radios, françaises et étrangères, avant la consécration cinématographique.

En 2004, Tom Hanks interprète son rôle dans "Le Terminal" réalisé par Steven Spielberg. Après le film, il aurait vécu dans un foyer à Paris mais il était revenu depuis quelques semaines à l’aéroport après avoir dépensé l’argent qu'il avait perçu pour le film.

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Vos réactions

Portrait de MICMAH458
14/novembre/2022 - 09h20

"En 1999, il avait obtenu le statut de réfugié en France et un titre de séjour", ce qui lui aura permis de vivre 18 ans dans... un aéroport.  Y'a pas à dire, en France, on sait accueillir un tas de gens (tous, en fait), mais après avoir fait cette bonne action humanitaire, on ne sait pas quoi en foutre.  Venez donc sur le territoire de France, pays d'accueil, des Droits de l'Homme, pays des Lumières, mais vous y survivrez sous les ponts, le long des autoroutes, sous des tentes, dans des camps improvisés et illégaux, d'où on vous chassera à intervalles réguliers, jusqu'à la prochaine fois quand vous y reviendrez parce que vous aurez été chassés du nouveau quartier squatté, puisque les riverains ne veulent pas de vous non plus.  C'est une bien belle vie qu'on leur promet.