17/10/2022 18:33

Grève et pénurie: Un train sur deux en régions demain, voici les prévisions de trafic complètes ! - Une réunion se déroulera en fin d'après-midi à l’Elysée autour d'Emmanuel Macron, avec Elisabeth Borne et les ministres

18h33: Le calendrier des négociations annuelles obligatoires sur les salaires prévus en janvier ne sera pas modifié, a assuré lundi le DRH de la SNCF François Nogué mais un geste pourrait être fait en accordant la rétroactivité des augmentations salariales sur le dernier trimestre 2022. «J'ai annoncé aux organisations syndicales que les mesures pouvoir d'achat qui seraient négociées en janvier prochain pourront faire l'objet d'une rétroactivité sur le quatrième trimestre 2022 en fonction de l'évolution de l'inflation», a indiqué François Nogué à la veille d'une grève à la SNCF pour demander des hausses de salaire à l'appel de la CGT-Cheminots et Sud-Rail.

18h28: "Régler" la situation "le plus vite possible": le président Emmanuel Macron réunissait lundi après-midi une partie du gouvernement pour faire le point sur la crise des carburants qui assèche les stations-service en raison de la poursuite de la grève chez TotalEnergies, à quelques jours des départs en vacances. Le chef de l'Etat fait "un point de situation" avec ses ministres alors que les ruptures de carburants persistent dans plusieurs régions et qu'il a lui-même dit vouloir une amélioration cette semaine. "On va continuer de faire le maximum", a-t-il affirmé depuis le Mondial de l'auto, à Paris, en ajoutant vouloir que "ça se règle le plus vite possible".

Empêtré dans la crise des carburants, le gouvernement amorce une semaine à haut risque marquée par un mouvement interprofessionnel mardi et les départs en vacances vendredi.

Le gouvernement a lancé de nouvelles réquisitions dans deux dépôts du groupe TotalEnergies, des mesures "absolument nécessaires pour que les gens puissent continuer d'aller au travail et subvenir à leurs besoins basiques", a justifié la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.

Ces réquisitions ont visé à 6H puis 14H le dépôt de Mardyck, à Dunkerque (Nord), déjà réquisitionné en fin de semaine dernière.

Une centaine de CRS sont présents pour assurer la sortie des expéditions", a indiqué Benjamin Tange, délégué syndical central du raffinage et de la pétrochimie. Dans l'autre site visé, à Feyzin (Rhône), au moins une quinzaine de camions chargés de carburant ou à vide ont pu quitter le site des expéditions sans incident avant 14H00, ont constaté des journalistes de l'AFP.

17h03: Le trafic sera légèrement perturbé demain sur les TGV et l'Eurostar , 1 train sur 2 en moyenne pour les trains intercités, tout comme les TER. Quant au trafic sur le réseau Transilien en Ile-de-France il sera perturbé.

 

En région parisienne, le trafic sera normal sur certaines lignes (K, T11, T13) mais fortement perturbé sur d'autres (1 train sur 3 pour le RER D et les lignes J et L du Transilien). La SNCF prévoit de ne faire circuler qu'un train sur deux sur les lignes B et C du RER, H, N et R du Transilien, et trois sur quatre sur le RER A et la ligne P. Trois trains sur cinq fonctionneront sur le RER E, deux sur trois pour la ligne U, tandis qu'il y aura un tram toutes les 15 minutes sur la ligne T4.

La RATP prévoit un "trafic normal ou quasi normal" sur les lignes de métro. Des perturbations sont attendues sur les parties des lignes de RER A et B gérées par la RATP.

 

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16h10: Le prix moyen du gazole a encore bondi de 12 centimes la semaine dernière, selon les chiffres du gouvernement. Le prix moyen était de 1,92 euro TTC, retrouvant son niveau de fin juillet, selon des chiffres hebdomadaires arrêtés vendredi dernier. Les autres carburants sont aussi concernés par des hausses de prix, bien que moins élevées.

15h50: Alors que le gouvernement procède à de nouvelles réquisitions dans des dépôts pour débloquer la situation, les agriculteurs demandent à être inscrits sur la liste des professions prioritaires à la pompe, indique Ouest France. La FNSEA assure que si des livraisons de carburant n’ont pas lieu rapidement, des répercussions sur la production de blé ou de lait sont à craindre cet hiver.

14h20: Emmanuel Macron va réunir ce lundi après-midi à l'Elysée la Première ministre Elisabeth Borne et les membres du gouvernement concernés par la crise des carburants pour "faire un point de la situation", a appris l'AFP auprès de la présidence. Le chef de l'Etat, qui a promis de "continuer à faire le maximum" et réclamé une solution "le plus vite possible", s'entretiendra notamment avec les ministres Bruno Le Maire (Economie), Agnès Pannier-Runacher (Transition énergétique), Christophe Béchu (Transition écologique), Clément Beaune (Transports) et le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.

13h50: En déplacement au Salon de l’automobile, le Président Emmanuel Macron a été interrogé sur la pénurie de carburants. Le chef de l’Etat veut une solution « le plus vite possible » et promet de « faire le maximum ». « Je suis aux côtés de nos compatriotes qui galèrent », a-t-il ajouté.

12h28: Le point sur la situation à la mi-journée

Le gouvernement a lancé de nouvelles réquisitions sur deux dépôts de carburant pour alimenter les stations-service face à la grève qui se poursuit chez TotalEnergies, au début d'une semaine à haut risque marquée par un mouvement interprofessionnel mardi et les premiers départs en vacances vendredi. Le dépôt de Mardyck, déjà réquisitionné en fin de semaine dernière, l'a de nouveau été à 06H00.

Dès 14H00, ce sera aussi le cas du dépôt de Feyzin, a annoncé la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, lors d'une visite matinale sur le port de Gennevilliers en Ile-de-France, où des camions citernes étaient ravitaillés. "Nous ne le faisons pas contre les grévistes, (les réquisitions) sont absolument nécessaires pour que les gens puissent continuer d'aller au travail et subvenir à leurs besoins basiques", a affirmé Mme Pannier-Runacher.

Face à ce blocage après près de trois semaines de grève, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a haussé le ton, affirmant qu'il fallait "libérer les dépôts de carburants et les raffineries", sur BFMTV. Les réquisitions, qui concernent 7 personnes pour Feyzin et 6 pour Dunkerque, permettront de mieux alimenter les stations-service des Hauts-de-France, d'Auvergne-Rhône-Alpes et de Bourgogne-Franche-Comté, particulièrement touchées par les pénuries de carburants.

Celles-ci touchaient dimanche soir 30,1% des stations, mais ce taux montait à 41,6% en Ile-De-France et à 42,8% dans le Centre-Val-de-Loire, selon des chiffres du gouvernement. Difficultés à se rendre au travail, inquiétude en zones rurales en pleine période de récoltes et semis, crainte de perturbations dans les départs en vacances et d'annulations: les conséquences sur de nombreux secteurs d'activités se font sentir tandis que la grogne des automobilistes ne faiblit pas.

"Y'en a marre des grévistes", rouspète Dominique Dubois, 61 ans, qui a une entreprise de BTP de 150 salariés. Malgré tout, il savoure sa "chance" d'avoir trouvé du gazole dans cette station-service TotalEnergies de Louveciennes (Yvelines), en grande banlieue parisienne. Impossible en revanche de prendre du sans-plomb ce lundi malgré une livraison samedi: "c'était fini en trois heures", raconte à l'AFP l'employé.

10h16: Le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire a haussé le ton, affirmant qu’il fallait « libérer les dépôts de carburants et les raffineries » bloqués par les grévistes depuis près de trois semaines. Dans la foulée de ces déclarations, le ministère de la Transition énergétique a annoncé de nouvelles réquisitions de personnel dans le dépôts de Feyzin (Rhône) et de Mardyck (Nord).

« Le temps de la négociation est passé. Il y a eu une négociation, il y a eu un accord, cela veut dire qu’il faut que force reste à la voix majoritaire », a déclaré Bruno Le Maire au micro de BFMTV, en référence à l’accord conclu la semaine dernière entre TotalEnergies et deux syndicats majoritaires, mais que la CGT rejette. La grève dans les raffineries françaises de TotalEnergies a été reconduite lundi sur cinq sites, a indiqué le coordinateur CGT pour le groupe, Eric Sellini.

« C’est inacceptable et c’est illégitime », a jugé Bruno Le Maire, ajoutant qu’il fallait « libérer les dépôts de carburants, libérer les raffineries qui sont bloquées et utiliser les moyens de la réquisition ». La semaine dernière, le gouvernement avait déjà réquisitionné des salariés de plusieurs dépôts de carburants pour soulager la pression sur les stations-service, dont plus de 30,1% étaient encore en difficulté d’approvisionnement dimanche soir, en rupture de stock pour au moins un produit. Bruno Le Maire a évoqué un « impact réduit » pour la journée de lundi.

09h14: Le gouvernement a réquisitionné le dépôt de carburant de Feyzin (Rhône) à partir de 14 heures, après avoir reconduit à 06H00 la réquisition du dépôt de Mardyck (Flandres) près de Dunkerque, pour alimenter les stations-service des Hauts-de-France, d'Auvergne-Rhône-Alpes et de Bourgogne-Franche-Comté, a indiqué lundi le ministère de la Transition énergétique.

"Nous le faisons pour les Français, nous ne le faisons pas contre les grévistes, elles (les réquisitions) sont absolument nécessaires pour que les gens puissent continuer d'aller au travail et subvenir à leurs besoins basiques", a déclaré lundi Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique, lors d'une visite matinale sur le port de Gennevilliers en Ile-de-France, destinée à vérifier le ravitaillement en cours des camions citernes dans un dépôt alimenté par la raffinerie de Port-Jérôme-sur-Seine en Normandie.

08h06: La grève dans les raffineries françaises de TotalEnergies a été reconduite sur cinq sites, a indiqué lundi à l’AFP le coordinateur CGT pour le groupe, Eric Sellini, dont le syndicat n’a pas signé l’accord sur les salaires conclu entre la direction et deux syndicats majoritaires.

« La grève est reconduite (sur les sites de) Normandie (raffinerie et dépôt, NDLR), à Donges (raffinerie et dépôt), La Mède (bioraffinerie et dépôt), Feyzin (dépôt, la raffinerie étant à l’arrêt pour raison technique) et à Flandres (dépôt), malgré les réquisitions », a indiqué M. Sellini, portant le total des sites en grève à trois raffineries (sur sept) et cinq gros dépôts (sur environ 200).

Un accord sur des augmentations salariales avait été conclu dans la nuit de jeudi à vendredi avec deux syndicats majoritaires de TotalEnergies, la CFDT et la CFE-CGC. « La direction a déjà largement communiqué sur l’accord, elle ne semble pas prête à revenir à la table des négociations », a dit lundi à l’AFP M. Sellini, dont le syndicat compte poursuivre le mouvement jusqu’à mardi, journée de mobilisation et de grève interprofessionnelle à laquelle ont aussi appelé FO, Solidaires et la FSU.

06h50: La grève se poursuit lundi dans les raffineries et dépôts de TotalEnergies en dépit de menaces de nouvelles réquisitions au début d'une semaine à haut risque marquée par un mouvement interprofessionnel mardi et les premiers départs en vacances vendredi. La pénurie de carburant ne semblait pas se résorber dimanche, les chiffres diffusés dans la soirée montrant une aggravation de la situation des stations-service: 30,1% étaient considérées en difficulté contre 27,3% la veille, du fait de livraisons moins nombreuses en week-end, selon le gouvernement.

Dans la région de Lille 23,4% des stations manquaient d'au moins un de leurs produits contre 22% samedi. Ce taux était bien plus élevé et en hausse en Ile-de-France (41,6% contre 39,9%) et en Centre-Val-de-Loire (42,8% contre 36,4%). La situation était également tendue en Bourgogne Franche-Comté et en Auvergne-Rhône-Alpes.

06h01: Sur le plateau du 20H sur TF1, Elisabeth Borne a haussé le ton en demandant aux salariés grévistes de TotalEnergies "de respecter l’accord majoritaire et de ne pas bloquer le pays avec toutes les difficultés que cela crée". Avant elle, c'est Gabriel Attal, ministre des Comptes publics, qui était monté au créneau dans la matinée en jugeant "inacceptable qu'il y ait la poursuite de blocages". Le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, qui était interviewé sur Radio J, a réclamé des réquisitions, estimant que "les 150 personnes des raffineries prennent les Français en otages". Selon le patron des patrons, une semaine de pénurie supplémentaire, "ça risque vraiment d'avoir un impact sur l'économie".

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Vos réactions

Portrait de Thomas69
17/octobre/2022 - 16h58
bergil a écrit :

Erreur l'article 49-3 permet l'adoption d'une loi sans vote sauf si il y a une motion de censure dans les 24 heures !

Vous avez raison. Erreur de ma part ...

Via la motion de censure, il faut donc une majorité de députés pour que le 49-3 ne soit pas adopté et que le gouvernement soit renversé.

Cordialement.

 

Portrait de bergil
17/octobre/2022 - 16h42
Thomas69 a écrit :

Il faut obligatoirement une majorité pour voter le 49-3 ...

Si le 49-3 est voté, alors le gouvernement aura réuni une majorité sur le vote.

Cordialement.

 

Erreur l'article 49-3 permet l'adoption d'une loi sans vote sauf si il y a une motion de censure dans les 24 heures !

Portrait de Thomas69
17/octobre/2022 - 16h30
Soulejack a écrit :

la CGT minoritaire bloque le carburant.votre gouvernement minoritaire utilise le 49-3 pour passer ses lois scélérates.je ne vois pas de différence entre les 2.

Il faut obligatoirement une majorité pour voter le 49-3 ...

Si le 49-3 est voté, alors le gouvernement aura réuni une majorité sur le vote.

Cordialement.

 

Portrait de Sivom45000
17/octobre/2022 - 14h22 - depuis l'application mobile

Et sinon à part répéter toujours la même chose tout en enfoncant des portes ouvertes il fait quoi le guignol?

Portrait de POKEMON69
17/octobre/2022 - 09h54

Merci au gouvernement de nous aider à aller au travail pour pouvoir gagner notre vie.

On est pas tous comme ces gens a 5000 euros par mois à pleurer quand on ne leur donne que 7% d'augmentation plus un mois de salaire de prime....La CGT est de plus en plus lamentable, et de plus en plus proche de la LFI. Ce n'est pas comme celà que la Méluche sera président et ni comme celà que votre pauvre syndicat va redevenir le premier de France.

Portrait de MS54840
17/octobre/2022 - 09h02

Le gouvernement n'est plus crédible, il ne s'en prends jamais  leur potes du CAC40 qui eux s'enrichissent de plus en plus ! ca fait des années que Macron ne s'occupe plus de la France (il s'en fou?) mais que de l'UE et l'Ukraine.