
Le 20 mars dernier, le magazine de M6 "Enquête Exclusive" proposait un sujet intitulé "Sexe et amour en Afrique de l'Ouest". Au cours de l'émission, dans une séquence consacrée à l'homosexualité, Bernard de La Villardière s'est rendu à Dakar (Sénégal) à la rencontre de jeunes gens qui ont accepté de témoigner sur leur sexualité, dans un lieu tenu secret.
Six mois après la diffusion du sujet, l'un des intervenants, âgé d'une soixantaine d'années, accuse la chaîne d'avoir attenté à son anonymat, selon Mediapart. "Avant le tournage, on avait convenu de faire l’intégralité de l’interview dans mon appartement. Je devais chercher les journalistes et le présentateur juste au coin de la rue, mais dès qu’ils sont sortis de voiture, ils ont commencé à filmer sans l’autorisation de personne", précise le militant à nos confrères (voir la séquence en question ci-dessus).
Et d'ajouter : "Je ne savais pas qu’ils allaient mettre en boîte ce que je disais dans la rue car je pensais que tout devait se passer à l’intérieur. Si j’avais su ça, je n’aurais jamais répondu (...) Ils ont bousillé ma vie. S’ils avaient respecté les engagements et pas diffusé ma rue, je n’aurais jamais quitté mon pays [il a demandé l. Je n’avais jamais eu de problème de sécurité auparavant".
Le militant précise que "des homophobes qui habitaient mon quartier, qui ont vu l’émission, l’ont partagée avec tout le monde pour dire que j’étais un homosexuel notoire qu’il fallait éliminer". Plusieurs personnes se sont également rendues au domicile de sa fille pour la harceler.
L'avocat de l'intervenant a sollicité M6 pour obtenir réparation en demandant une indemnisation à hauteur de 10.000 euros. De son côté, la chaîne a répondu que la société de production "a pris le soin de ne pas filmer son visage, de changer son prénom et de modifier sa voix".
"S’agissant du passage tourné dans la rue où il réside, la journaliste a bien préalablement demandé à votre client s’il était possible de le filmer dans la rue, ce qu’il a accepté en répondant aux questions de Bernard de La Villardière. A l’occasion de cette interview, il a précisé que son voisinage était “complètement tolérant” et que sa logeuse connaissait sa situation mais qu’elle était “gay-friendly”. Aussi, nous considérons ne pas avoir manqué à nos obligations", ajoute la chaîne, qui remet en cause son témoignage.
Vos réactions
On est désolé d'avoir des hordes d'africains malfaisants en France, vieux. Va donc te plaindre au siège du PS et du PC et chez Touche-toi-mon-pote.
Ouvrez-les frontières et faites sortir les racistes hors de France !
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