12/09/2022 11:31

Salah Abdeslam, condamné à la perpétuité incompressible en France pour les attentats du 13 novembre 2015, refuse de comparaître à Bruxelles au procès des attaques commises en mars 2016 dans la capitale belge

Salah Abdeslam, condamné à la perpétuité incompressible en France pour les attentats du 13 novembre 2015, a refusé lundi de comparaître à Bruxelles au procès des attaques commises en mars 2016 dans la capitale belge par la même cellule jihadiste, a constaté l’AFP.

Le jihadiste français, qui est l’un des dix accusés au procès, a été extrait de sa cellule alors qu’il ne prévoyait pas de comparaître à cette audience procédurale, selon ses avocats. Quelques minutes après l’ouverture de l’audience, vers 09H30 (07H30 GMT), il a souhaité quitter le box. « La manière dont vous nous traitez, c’est inéquitable », a-t-il dénoncé à l’adresse de la présidente.

Il faisait allusion aux conditions de comparution dans des boxes individuels fermés et vitrés, comparés à des « cages » par les avocats de la défense, et limitant les possibilités de communiquer selon eux. Plusieurs avocats comptaient lundi en demander la « démolition ».

Lundi matin, les neuf accusés qui doivent comparaître ont tous été extraits de prison (un dixième, présumé mort en Syrie, est jugé par défaut). Mais plusieurs ont immédiatement critiqué ces boxes après s’être présentés devant la cour.

« On est comme des chiens ici », a tonné le Tunisien Sofien Ayari, complice de la fuite d’Abdeslam, en frappant du poing la paroi de son box. Alors qu’il avait intialement exprimé le souhait de rester, Salah Abdeslam, fine barbe et polo rayé bleu et blanc, a changé d’avis en constatant que Mohamed Abrini, Sofien Ayari et d’autres coaccusés se faisaient escorter hors de leur box.

Il a lancé à la présidente : « Je sais que ce n’est pas votre décision, ces boxes », mais à cause de cela « le procès commence de manière équitable ». « La plupart des accusés ne veulent pas comparaître, moi aussi je vais les rejoindre » dans les cellules du bâtiment de justice, a-t-il ajouté. Seuls trois accusés ont accepté de rester. Au matin du 22 mars 2016, deux jihadistes s’étaient fait exploser à l’aéroport international de Bruxelles-Zaventem, et un troisième une grosse heure plus tard dans le métro de la capitale européenne. Bilan: 32 morts et plus de 340 blessés.

A ce procès devant les assises de Bruxelles les débats ne doivent s’ouvrir qu’en octobre. Mais une audience préliminaire devait régler lundi divers points de procédure, et notamment fixer l’ordre de passage des témoins qui se succéderont à la barre, a priori jusqu’à juin 2023.

 

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Vos réactions

Portrait de Favie500
12/septembre/2022 - 19h20

Il a encore des droits lui ?