
Elon Musk, le patron de Tesla et SpaceX, a indiqué cette nuit à Twitter qu'il mettait fin à l'accord passé avec le conseil d'administration pour racheter le réseau social à cause d'informations «fausses et trompeuses» sur l'entreprise.
Dans une lettre publiée par le gendarme boursier américain, ses avocats assurent que Twitter n'a pas respecté ses engagements pris dans l'accord, en ne donnant pas toutes les informations demandées sur le nombre de comptes inauthentiques et de spams.
Twitter a répété à plusieurs reprises ces dernières semaines que le nombre de faux comptes sur sa plateforme était inférieur à 5%. Le multimilliardaire et son équipe estiment que le réseau ment, et que cela affecte la viabilité de son activité, et donc la valeur de la société.
Depuis des semaines, les experts se demandaient Si Elon Musk cherchait à retirer son offre ou à renégocier le prix à la baisse. En mettant fin à son engagement de racheter Twitter, l'homme d'affaires s'expose à des poursuites juridiques conséquentes. Les deux parties se sont engagées à verser une indemnité de rupture pouvant aller jusqu'à un milliard de dollars dans certaines circonstances.
Le président de Twitter a aussitôt affirmé que l'entreprise allait engager une action en justice pour «faire respecter l'accord» de rachat. «Le conseil d'administration de Twitter est déterminé à conclure la transaction au prix et aux termes convenus avec M. Musk», a assuré dans un tweet Bret Taylor, précisant qu'ils étaient «confiants» dans leur chance de l'emporter devant les tribunaux.
«C'est un scénario désastreux pour Twitter et son CA, car l'entreprise va maintenant devoir affronter Musk dans une longue bataille judiciaire pour sauver la transaction et/ou récupérer au moins un milliard de dollars», a réagi l'analyste Dan Ives.
Dans la lettre, les avocats d'Elon Musk évoquent aussi des licenciements récents d'employés de Twitter et le gel des recrutements. Ils ont clairement «listé le plus de motifs possibles pour éviter d'avoir à payer» l'amende prévue, a commenté l'analyste Carolina Milanesi pour l'AFP.
Mais même si le réseau social ressort affaibli des nombreuses péripéties de ces derniers mois, «le pire serait que Twitter force l'acquisition à avoir lieu», note Carolina Milanesi. «Ils se retrouveraient avec un propriétaire qui ne veut pas de l'entreprise, et plein de ressentiment».
Vos réactions
Twitter & les réseaux sociaux sont remplis de fakes, de bots, de multi-comptes, de comptes décédés, d'usurpateurs d'identité, de brouteurs, de hackers, d'influenceurs en bois, d'anonymes, de publicités, de comptes bloqués mais non supprimés, de comptes inactifs... Tout çà pour grossir au maximum les chiffres d'utilisateurs, pour faire un max d'argent...
Elon Musk a bien raison de vouloir un réseau assainit avec des vrais gens non anonyme. Mais çà, çà va à l'encontre du business numérique.
Mettons nous à la place de Musk. On veut acheter Twitter.
Soit on paye 44 milliards maintenant, soit on paye 1 milliard d'amende (comme prévu dans le contrat) et on le rachete dans 2 mois quand il ne vaut officiellement plus que 15 à 20 milliards.
Le calcul est vite fait.
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