
Nicolas Revel, ex-directeur de cabinet de Jean Castex à Matignon, a été nommé à la tête de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), selon le compte-rendu du Conseil des ministres lundi. M. Revel, 56 ans, succède à Martin Hirsch, qui dirigeait depuis près de dix ans le premier groupe hospitalier français (39 établissements, près de 100.000 salariés).
Avant son passage à Matignon, il avait dirigé la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) de 2014 à 2020. Un poste attribué par François Hollande, qui l'avait précédemment recruté en 2012 comme secrétaire général adjoint de l'Elysée, en tandem avec Emmanuel Macron. Cet énarque (promotion Léon Gambetta), fils de l'écrivain Jean-François Revel et de la journaliste Claude Sarraute, a d'abord fait ses armes à la Cour des comptes, avant d'entrer en politique par la gauche.
Conseiller technique auprès de Jean Glavany au ministère de l'Agriculture, il rejoignit puis dirigea ensuite le cabinet de Bertrand Delanoë à la mairie de Paris. Il succède à Martin Hirsch, qui a quitté ses fonctions sur fond de crise sans précédent de l'hôpital public.
Hôpitaux engorgés, déserts médicaux croissants, "perte de sens" du métier pour les personnels, services d'urgence au bord de la syncope: les plaies du système de soins sont à vif au sortir de plus de deux ans de pandémie qui ont essoré les soignants. Avec l'école, c'est l'un des deux grands chantiers du nouveau quinquennat d'Emmanuel Macron qui a prévu de lancer en juillet sa grande conférence sur la santé avec à la clef une "vraie révolution collective à faire".
Vos réactions
Une cata à la tête de la CNAM. Aucun respect des professionnels de santé. Une calculette à la place du coeur. L'APHP va souffrir et des lits encore se fermer. Une désolation! Plus ils sont nuls et crevards, meilleure la république les récompense!
C'est fou ce que tous ces types peuvent être multi-polyvalents, ou plus exactement touche-à-tout sans vraiment connaître à fond aucun sujet : dans le cas de ce monsieur, on passe allégrement de directeur de cabinet d'un président, à directeur d'une caisse maladie, au ministère de l'agriculture, et maintenant à la direction de l'assistance des hôpitaux de Paris. Et bientôt au logement, aux sports, à la culture, aux arts et lettres, à l'armée, au nucléaire, à l'architecture, aux Ehpads ?
Encore une promotion bien méritée! Bravo et vive la méritocratie.
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