thomas legrand Le député LFI Éric Coquerel dénonce dans une tribune au JDD des «rumeurs infondées» concernant son comportement envers les femmes. «Je fais cette tribune pour affirmer que je n'ai jamais exercé une violence ou une contrainte physique ou psychique pour obtenir un rapport, ce qui caractérise la porte d'entrée d'un comportement délictuel dans le domaine des violences sexistes et sexuelles», écrit Éric Coquerel dans le Journal du Dimanche, en se disant «obligé de prendre la parole pour la première fois».
«Plusieurs rédactions ont mené des enquêtes journalistiques», souligne le député, un très proche du dirigeant de LFI Jean-Luc Mélenchon : «Rien n'est jamais sorti faute d'avoir trouvé un témoignage pouvant s'apparenter à un comportement délictuel, a fortiori criminel. Cette rumeur a été pourtant relancée par une enquête sur le sexisme à LFI dans le journal Causette en septembre 2018. La journaliste évoque deux brefs témoignages anonymes à propos d'un député lui aussi anonyme coupable de 'dérapages, à la limite du harcèlement'. Je ne me suis pas inquiété outre-mesure sur le moment de cet article dont on disait qu'il me concernait, car il était visiblement bâclé».
Dès lors, écrit Éric Coquerel, «comment réagir à une rumeur qui n'est basée sur aucune plainte, aucun signalement à la cellule interne de LFI, malgré de fréquents appels et communiqués de LFI à pouvoir le faire, aucun témoignage public, aucun résultat d'enquête journalistique sérieuse en plus de cinq ans mais dont on explique que seul le silence de LFI et son refus de mener une enquête l'expliquerait ?»
Levée de boucliers également à la France Insoumise pour défendre leur député Eric Coquerel, qui fait l'objet d'accusations et de rumeurs à propos de son comportement avec les femmes. Des propos insensés et diffamatoires selon de nombreux membres des insoumis qui ont décidé de s'exprimer publiquement.
Il faut dire que les accusations ont débuté cette semaine sur RTL, quand la journaliste Rokhaya Diallo a accusé le député Éric Coquerel, élu président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, d’avoir un comportement suspect avec certaines femmes :
"J’ai plusieurs sources au sein de LFI et j’ai entendu plusieurs fois des femmes parler du comportement qu’il aurait avec les femmes. Pour un parti comme LFI, qui a l’idée que les femmes doivent être protégées, je suis très étonnée de ce choix. Ça fait longtemps que j’entends des choses, je m’interroge."
«Écœuré par les attaques contre Éric Coquerel menées depuis 5 ans sans faits ni preuves», a réagi sur Twitter Jean-Luc Mélenchon, relayant un long texte de la députée européenne LFI Leïla Chaibi qui s'indigne des «calomnies qui ont pris de l'ampleur ces derniers jours».
Retweeté par Alexis Corbière, Jean-Luc Mélenchon dénonce aussi l'instrumentalisation de «la lutte cruciale contre les violences sexistes et sexuelles pour régler ses comptes personnels».
Jeudi, le comité contre les violences sexistes et sexuelles de LFI assurait n'avoir jamais reçu aucun signalement pour quelque fait que ce soit.
«On ne travaille pas sur la base de rumeurs sur les réseaux sociaux, sur des “on m'a dit que”, mais sur des témoignages», insistait alors vendredi le proche de Jean-Luc Mélenchon et député LFI Manuel Bompard ajoutant sur BFMTV : «Si Mme Rokhaya Diallo a des informations, qu'elle oriente les personnes qui ont ces informations vers les instances qui ont été mises en place au sein de notre mouvement : elles seront traitées».


Voila comment se construit une calomnie par des gens qui n’ont aucune morale
— David Guiraud (@GuiraudInd) July 2, 2022
J’ai été 4 ans le directeur de cabinet d’Eric Coquerel. PERSONNE n’a été «virée après avoir couché». Eric n’a qu’une seule ancienne assistante parlementaire qui a contredit cette invention à la presse pic.twitter.com/vPac0uZu1B
Écœuré par les attaques contre Éric Coquerel menées depuis 5 ans sans faits ni preuves par une petite bande qui instrumentalise et rabougrit la lutte cruciale contre les violences sexistes et sexuelles pour régler ses comptes personnels. Je relaie le témoignage de Leïla Chaibi. https://t.co/VaAZ7UQCMk
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) July 2, 2022
Vos réactions
Manuel Bompard dit: «Si Mme Rokhaya Diallo a des informations, qu'elle oriente les personnes qui ont ces informations vers les instances qui ont été mises en place au sein de notre mouvement : elles seront traitées».
Pourquoi les instances de LFI et non les commissariats ? Pourquoi vouloir traiter cela en interne comme à l'époque du politburo soviétique ?
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