chanel Le père et le frère de Julian Assange ont demandé au gouvernement allemand d'intervenir auprès du président américain Joe Biden en faveur de l'abandon des poursuites visant le fondateur de WikiLeaks. "Le gouvernement allemand doit faire part au président Biden de ses préoccupations concernant cette affaire et demander que les poursuites soient abandonnées", a déclaré Gabriel Shipton, le frère de M. Assange, lors d'une conférence de presse à Berlin.
Le gouvernement britannique a annoncé vendredi avoir signé le décret d'extradition vers les Etats-Unis de M. Assange, qui va faire appel. L'Australien de 50 ans est poursuivi aux Etats-Unis, où il risque 175 ans de prison pour une fuite massive de documents confidentiels. Sa famille et ses partisans estiment qu'il a toujours été un journaliste et un défenseur des libertés de la presse et d'expression.
Son père et son frère demandent désormais à l'Allemagne de s'appuyer sur son influence au sein de l'Otan et de défendre la cause de leur proche lors de la région du G7 en Bavière (sud) à la fin du mois. "J'ai toujours considéré que ne rien faire était une forme d'approbation et de la complicité", a affirmé le père de M. Assage, John Shipton. "Quand vous essayez de parler de liberté de la presse à la Russie tout en approuvant l'extradition d'un journaliste et éditeur pour avoir fait son travail, vous perdez vos arguments", a ajouté Gabriel Shipton. Les deux membres de la famille de Julian Assange devaient rencontrer lundi et mardi des parlementaires allemands membres d'un groupe de soutien du fondateur de WikiLeaks.
Mais le porte-parole du gouvernement allemand a dit ne pas voir de possibilité pour l'Allemagne d'intervenir politiquement dans un processus juridique d'un autre pays. "Le processus légal est déjà en cours, et je me méfierais un peu d'une intervention politique", a expliqué Steffen Hebestreit lors d'un point-presse, ajoutant que Berlin allait continuer à suivre la situation de près.
M. Assange est détenu depuis trois ans à la prison de haute sécurité de Belmarsh, près de Londres. Le fondateur de WikiLeaks avait auparavant passé sept ans à l'ambassade d'Equateur dans la capitale britannique, où il s'était réfugié en 2012. Il avait aussi fait l'objet en Suède de poursuites pour viol, depuis abandonnées.
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