Une large coalition de syndicats de la fonction publique a interpellé dans une lettre ouverte la nouvelle Première ministre Elisabeth Borne, l'appelant à augmenter les salaires et à renoncer au recul de l'âge légal de départ à la retraite. "En ce tout début de quinquennat, nos organisations syndicales CFE CGC, CFTC, CGT, FA, FO Etat, FSU, Solidaires et UNSA de la Fonction publique estiment que des mesures importantes doivent être prises sans attendre", écrivent les auteurs de ce courrier également adressé au président Emmanuel Macron.
"La première des urgences est celle des salaires et du pouvoir d'achat", martèlent les huit syndicats, deux mois après l'annonce d'une augmentation générale "avant l'été" par la ministre de la Fonction publique Amélie de Montchalin.
"Le point d'indice [la base de rémunération commune aux 5,7 millions d'agents publics] doit en conséquence être fortement revalorisé et dans les plus brefs délais", ajoutent-ils. Les signataires de la lettre ouverte jugent aussi qu'indexer la valeur du point d'indice sur l'évolution du coût de la vie "aurait toute sa pertinence".
Mercredi, le porte-parole du précédent gouvernement Gabriel Attal avait fait savoir à l'issue du Conseil des ministres que le dégel du point d'indice serait intégré à une loi "pouvoir d'achat", présentée après les élections législatives (12 et 19 juin). L'autre grande revendication exprimée dans le courrier porte sur les retraites, les syndicats confirmant leur "hostilité à tout nouveau recul de l'âge légal pour pouvoir partir à la retraite".
Pendant la campagne présidentielle, M. Macron a promis de porter progressivement cet âge à 65 ans, contre 62 ans actuellement. Les syndicats évoquent en fin de lettre plusieurs autres "dossiers structurants" qu'ils aimeraient "faire évoluer", comme l'égalité professionnelle ou les grilles de progression des salaires.
Un dernier sujet pas assez mis en avant, selon la CFDT Fonctions publiques, seul syndicat représentatif à ne pas avoir signé le courrier.
Vos réactions
2018, manif des gilets jaunes 11 morts
1052 manifestants blessés 245 cruchot ou flics blessés
C'est 1800 blessés du côté des forces de l'ordre et non 245 (chiffre du gouvernement annoncé en novembre 2019).
Et pour compléter votre commentaire, j'ajoute que sur les 11 morts, 9 faisaient suite à des accidents de la route liés à des barrages ou une circulation difficile occasionnée par les manifestations.
Il vaut mieux battre le fer tant qu'il est chaud ! il sera toujours temps de voir ce que Mélenchon est sûr de pouvoir faire.....
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