Poursuivi pour "injure publique" par Taha Bouhafs, l'essayiste Raphaël Enthoven a défendu lors de son procès à Paris un tweet de 2018 dans lequel il qualifiait le journaliste de "collabo" des "tueurs" islamistes. La procureure n'a pas demandé de condamnation, invitant le tribunal à "prendre en compte le contexte dans lequel les propos poursuivis ont été prononcés" et le fait que "l'un comme l'autre ont déjà pu employer un ton vif, qui fait leur marque de fabrique".
La décision sera rendue le 21 juin. Le 22 décembre 2018, Raphaël Enthoven avait estimé sur Twitter que le journaliste et militant Taha Bouhafs faisait partie des "collabos (...) qui tiennent la porte aux tueurs" terroristes et "leur indiquent la cible". Il réagissait à une publication de Taha Bouhafs qui voyait "l'effet du discours (de) Zineb el Rhazoui", journaliste et militante anti-islamiste, dans l'expulsion d'une exposante d'un marché de Noël du Val-d'Oise parce qu'elle portait le voile.
Raphaël Enthoven avait ensuite précisé, le 5 janvier 2019, "j'ai dit qu'il tenait la porte à ceux qui voulaient la tuer en leur fournissant un motif et en rappelant son existence".
"J'assume les propos qui me sont reprochés", a déclaré à la barre le collaborateur du magazine Franc-Tireur. "Si l'on considère que l'islamisme est un adversaire de même ampleur que le nazisme, alors dans le cas de Taha Bouhafs (...) +collabo+ n'est pas une injure, c'est un constat", a-t-il ajouté.
Il a rappelé que Zineb el Rhazoui, ancienne journaliste de Charlie Hebdo, vivait "sous très haute protection policière" depuis l'attentat contre ce journal en 2015 et faisait régulièrement l'objet de menaces.
"C'est mon amie, c'est comme ma soeur. C'est quelqu'un qu'on menace sans qu'elle ait rien fait de mal. Quand j'ai vu ça, j'ai vu rouge", a commenté Raphaël Enthoven.
Son avocat Thibault de Montbrial a plaidé sa relaxe, invoquant l'"excuse de provocation", le fait que "le propos de M. Enthoven serait qualifiable de diffamation et pas d'injure" et considérant qu'il "n'a pas excédé les limites de la liberté d'expression".
L'avocat de Taha Bouhafs, Arié Alimi, a lui fustigé les termes choisis par Raphaël Enthoven "pour identifier Taha Bouhafs publiquement": "collabo", qui "fait référence à l'inhumanité indicible", et une métaphore qui l'"assimile à des terroristes sanguinaires, qui ont tué par le passé en France".
Présent à l'audience, le journaliste franco-algérien, aujourd'hui âgé de 24 ans, n'a pas souhaité s'exprimer.
Vos réactions
Autant pour moi... Désolée !!! J'ai confondu avec un autre Raphaël.... Glucksman !!!
L’erreur est humaine.
Disons qu’ils ont le même profil psychologique.
Et allez savoir, si M. Glucksman Jr ne se trouve pas sur le tableau de chasse de Carla.
Juste pour dire, que ce qui arrive à l’ex compagnon de Carla Bruni est tout à fait anecdotique.
Le roi danse le menuet avec ses courtisans
Et oui, et tout ce qui tourne autour n’est que « fanfreluches ».
« Et un, et deux et trois, saluez »
Espérons pour lui, fils de médecins, qu’il puisse échapper aux fistules mal placées.
Et pendant ce temps là Macron et ses copains font la fête.
Le roi danse le menuet avec ses courtisans
Et pendant ce temps là Macron et ses copains font la fête.
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