Battus, interpellés, intimidés, de nombreux journalistes couvrant les
affrontements meurtriers au Caire entre partisans et opposants du président
égyptien Hosni Moubarak se plaignent de violences croissantes contre
eux.
Dans les rues de la capitale, la chasse à la presse a commencé. Qui
se promène avec une caméra ou un appareil photo est rapidement pris à partie
par des hommes en civil favorables au président Moubarak, et aussi, mais
dans une moindre mesure, par des manifestants anti-gouvernementaux, de plus
en plus nerveux.
"Qui êtes-vous? Je peux avoir vos papiers?", lance
violemment jeudi un manifestant anti-Moubarak place Abdelmoneim Ryad,
théâtre pendant la nuit de combats meurtriers.
"Les journalistes n'ont
rien à faire ici ! Vous avez dévoilé des informations stratégiques en
révélant le nombre d'opposants barricadés sur la place", accuse-t-il, à
l'adresse d'un reporter de l'AFP. L'incident ne vas pas plus loin.
Mais autour de la place emblématique de la révolte, des policiers en civil
et une foule loyale au président ciblent directement depuis mercredi les
journalistes. Un journaliste étranger a confié à l'AFP avoir été
interpellé par des hommes en civil et deux soldats, puis emmené dans une
ruelle où se trouvait un homme ligoté, torse nu, couvert d'hématomes, avec
du sang sur tout le corps.
"Un jeune militaire m'a dit en arabe: +Est-ce
que toi aussi tu veux mourir+?", a rapporté ce reporter. Des
journalistes étrangers ont affirmé avoir été empêchés jeudi de filmer à
partir de l'hôtel Hilton, qui offre une vue quasi synoptique des
violences.
Trois journalistes de la télévision publique polonaise TVP ont
été interpellés par la police jeudi au Caire, puis relâchés en fin de
journée.
Une équipe du journaliste vedette de la chaîne américaine CNN,
Anderson Cooper, a été molestée par des partisans du président Moubarak qui
l'ont battue sans que des soldats, postés à proximité, n'interviennent, a
indiqué la chaîne.
Un journaliste grec a été battu mercredi par des
manifestants avec des clubs de golf aux abords de place Tahrir. Le
correspondant de la chaîne danoise TV2, Steffen Jensen, a aussi été pris à
partie le même jour par des manifestants portant des pancartes
pro-Moubarak.
"J'étais entouré d'un groupe de partisans de Moubarak qui
voulaient me prendre mon portable, ma caméra et mon passeport, ce que j'ai
refusé. Ils m'ont alors frappé à coups de poing et de bâton", a-t-il raconté
à l'agence danoise Ritzau.
Des journalistes néerlandais ont été
menacés par des pro-Moubarak, ont signalé leurs rédactions respectives sur
leurs sites. Tarek el-Chami, correspondant de la chaîne arabophone
américaine al-Hourra, a affirmé jeudi en direct: "Nous sommes toujours
menacés, des +baltaguis+ (voyous) et des criminels fichés sont toujours au
bas de l'immeuble".
Le régime "veut que les journalistes paniquent pour
qu'ils n'assument pas leur mission".
Deux journalistes de la chaîne
russe Zvezda, arrêtés pour infraction au couvre-feu mercredi, "ont été
retrouvés (par les diplomates russes) dans un service du contre-espionnage
militaire," ont indiqué les Affaires étrangères russes.
Al-Jazira,
Al-Arabiya, ABC news, CNN, France 2, France 24, Radio-Canada, Le soir.... la
liste des médias ayant des reporters battus ou interpellés ne cessent de
s'allonger.
Reporters sans frontières (RSF) a estimé dans un communiqué
que les exactions contre les journalistes avaient "un caractère systématique
et concerté".
En ce qui concerne les musées, il s'agirait d'images de propagande visant à scandaliser la population égyptienne et internationale sur les actes délictueux et inconscients des révoltés. De nombreuses incohérences auraient été mises en évidence par des spécialistes et des chercheurs, notamment sur l'emplacement des statues et vestiges qui ne correspondraient pas à la réalité. :|
Apparemment pas tellement ...ils n'en veulent pas non plus s'ils dévoilent leurs stratégie ...et ça peut se comprendre !
."Qui êtes-vous? Je peux avoir vos papiers?", lance violemment jeudi un manifestant anti-Moubarak place Abdelmoneim Ryad, théâtre pendant la nuit de combats meurtriers.
"Les journalistes n'ont rien à faire ici ! Vous avez dévoilé des informations stratégiques en révélant le nombre d'opposants barricadés sur la place", accuse-t-il, à l'adresse d'un reporter de l'AFP. L'incident ne vas pas plus loin.
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En ce qui concerne les musées, il s'agirait d'images de propagande visant à scandaliser la population égyptienne et internationale sur les actes délictueux et inconscients des révoltés. De nombreuses incohérences auraient été mises en évidence par des spécialistes et des chercheurs, notamment sur l'emplacement des statues et vestiges qui ne correspondraient pas à la réalité. :|
Apparemment pas tellement ...ils n'en veulent pas non plus s'ils dévoilent leurs stratégie ...et ça peut se comprendre !
."Qui êtes-vous? Je peux avoir vos papiers?", lance violemment jeudi un manifestant anti-Moubarak place Abdelmoneim Ryad, théâtre pendant la nuit de combats meurtriers.
"Les journalistes n'ont rien à faire ici ! Vous avez dévoilé des informations stratégiques en révélant le nombre d'opposants barricadés sur la place", accuse-t-il, à l'adresse d'un reporter de l'AFP. L'incident ne vas pas plus loin.
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