Une Française de 17 ans et un Colombien de 29 ans tués dans l'accident en Belgique d'un bus BlaBlaCar dont le chauffeur est soupçonné de conduite sous l'influence de stupéfiants

Une Française de 17 ans et un Colombien de 29 ans ont été tués dimanche dans l'accident en Belgique d'un bus BlaBlaCar dont le chauffeur est soupçonné de conduite sous l'influence de stupéfiants, a indiqué le parquet d'Anvers (nord).

Dans un communiqué, le parquet a précisé avoir requis le placement en détention provisoire du chauffeur, un Français de 35 ans, qui doit être présenté d'ici mardi à la justice après son audition par la police fédérale.

Une enquête a été ouverte pour homicides involontaires, coups et blessures involontaires, conduite sous l'influence de drogues et défaut de maîtrise du véhicule, a-t-on souligné de même source.

L'accident, qui a aussi fait 10 blessés graves -dont cinq pour lesquels le pronostic vital était toujours engagé lundi-, est survenu dimanche à la mi-journée sur l'autoroute E19 au nord d'Anvers, peu avant la frontière néerlandaise.

Pour une raison encore indéterminée, un bus rouge siglé BlaBlacar, immatriculé en France, a dévié de sa voie de circulation puis heurté une glissière en béton, avant de se coucher sur le flanc, le pare-brise éclaté.

D'après des témoins et des images de vidéosurveillance, aucun autre véhicule n'a été impliqué, et la sortie de route s'est faite «progressivement» avant le choc avec la glissière de sécurité.

Le bus, qui effectuait la liaison Paris-Lille-Amsterdam, transportait 30 voyageurs âgés de 16 à 39 ans: 17 Français, trois Américains, deux Allemands, deux Colombiens, deux Mexicains, deux Canadiens, un Italien et un Croate, a détaillé lundi le parquet.

La nationalité des blessés n'a pas été précisée. Au total 13 personnes étaient encore hospitalisées au lendemain de l'accident, dont le chauffeur qui a dû être soigné pour des blessures légères avant de pouvoir être entendu.

Après l'accident, il a subi un test salivaire à l'usage de drogues qui s'est révélé positif. Toutefois «une nouvelle analyse du sang et de la salive doit maintenant permettre de déterminer avec plus de certitude s'il conduisait sous influence», a poursuivi le parquet.

D'après la plateforme BlaBlacar, qui s'est dite «profondément touchée» par le drame, le bus était affrété par la société VIC, le partenaire exploitant cette liaison Paris-Amsterdam.

«Bien que les contrôles de drogues ne soient pas légalement obligatoires pour que le chauffeur puisse démarrer le bus (contrairement à ce qui existe pour l'alcool), nous appliquons des procédures strictes pour sélectionner et contrôler nos partenaires de bus», a assuré la plateforme dans un communiqué dimanche.

«Nous avons lancé une enquête pour comprendre comment une telle défaillance de sécurité a pu se produire et prendrons les mesures nécessaires pour qu'une telle tragédie ne puisse se reproduire», a-t-elle ajouté.