Boualem Sansal L'ancien président de l'Assemblée nationale et ministre de la Transition écologique François de Rugy quitte la vie politique, même s'il reste un soutien d'Emmanuel Macron, annonce-t-il dans un entretien à la revue Fondamental. "Il est sain dans une démocratie que les fonctions soient limitées dans le temps", justifie le député LREM de Loire-Atlantique, qui ne se représentera pas aux législatives de juin prochain, après un cumul de vingt années de mandats successifs divers.
Il entend désormais "agir dans la vie économique" voire "s'investir dans la vie citoyenne à travers une association ou un think tank".
"J’aime toujours la politique et je n’en suis pas dégoûté même si j’ai payé cher et injustement mon engagement et l’exercice des responsabilités", assure-t-il, en référence à sa démission en juillet 2019 de son poste de ministre de la Transition écologique après des révélations de Mediapart concernant son train de vie supposé fastueux, photos de homards et champagne à l'appui.
Si cette affaire notamment n'explique pas son choix, il estime que ce qu'il a "subi soulève des questions sur l’évolution de la démocratie". "A force de s’en prendre aux élus, de les attaquer dès qu’ils sont désignés par le vote, on perd de vue leur utilité essentielle et le sens de la démocratie représentative. On démolit, on salit, on disqualifie plutôt que de contre argumenter", regrette-t-il.
"Ce climat favorise, au pouvoir, la communication plutôt que l’action, la démagogie plutôt que le traitement de fond", ajoute-t-il.
S'estimant "blanchi" par les enquêtes du gouvernement et de l'Assemblée concernant le montant des travaux dans son logement de fonction au ministère, et les dîners fastueux lorsqu'il présidait l'Assemblée nationale, François de Rugy s'était toutefois engagé à rembourser trois de ces dîners jugés d'un "niveau manifestement excessif" par l'enquête.
L'ancien ministre se dit "toujours d'accord avec (l')orientation" de l'action d'Emmanuel Macron, et glisse qu'il retient de son expérience au gouvernement le fait qu'"il ne faut surtout pas se contenter de symboles", car "la politique des symboles, c’est la mort de l’écologie" et "sur le temps long, la déception est assurée".
Ex-EELV, il critique au passage les Verts qui "ne croient pas" selon lui à la possibilité d'"insérer l’écologie dans le progressisme et faire confiance à la science" et sont "sur la défensive dès qu’on parle d’innovations technologiques pour résoudre les défis écologiques".
Vos réactions
Il va rembourser trois de ses diners , Macron va-t-il aussi rembourser les nombreux diners qu'il organisait à Bercy , pour s'acheter des soutiens , quand il était ministre ?
Pour qu'un homme politique soit respecté comme il se doit , il doit mettre en place une équipe communication ouvert à tous les citoyens qui sont présent sur le territoire . La verité est que dès qu'ils sont élus , ils se prétendent être quelqu'un et y être arrivé et finissent dans l'arrogance et ferment des portes qu'ils rouvriront seulement à l'approche des élections . . Rappelons nous la remarque à ce jeune qui avait osé appelé le président Macron par Manu. Au lieu de lui dire "tu oses dans la vie ", l'audace est importante,..... on ira vers la critique qui au final va créer divisions frustrations et pertes de repères.
Très peu de politiciens passent d'abord par l'ecriture avant de passer à l'action .... Cela devrait être une obligation de se faire connaitre et aller au fond des choses afin qu'on puisse verifier ensuite la cohérence de leurs discours.
Comme il faudra qu'il travaille, il pourra ouvrir un restaurant de fruits de mer qu'il pourrait appeler "Chez Rugi, le roi du homard". Succes garanti.
homard l'a tué
excellent !!
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