
19h49: Les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine étaient en cours au Bélarus dans l'une des résidences du président Alexandre Loukachenko sur la frontière ukraino-bélarusse. Kiev exige "un cessez-le-feu immédiat et le retrait des troupes (russes) du territoire ukrainien". Moscou a dit vouloir trouver "un accord" qui soit "dans l'intérêt des deux parties". Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui ne participe pas à ces pourparlers, a appelé les soldats russes à "déposer les armes".
Le président ukrainien a exhorté l'Union européenne à intégrer "sans délai" son pays "via une nouvelle procédure spéciale". Sur le terrain, l'armée ukrainienne a affirmé avoir repoussé plusieurs tentatives des forces russes de prendre d'assaut les abords de Kiev.
De son côté, l'armée russe a assuré que les civils pouvaient quitter "librement" Kiev, tout en accusant le pouvoir ukrainien de les utiliser comme "boucliers humains".
Au moins onze personnes ont été tuées dans des bombardements russes sur des quartiers résidentiels de Kharkiv, deuxième ville du pays située à la frontière avec la Russie, a annoncé le gouverneur régional lundi après-midi, disant craindre des "dizaines de morts".
Carte d'Ukraine situant les lieux où ont été enregistrés des explosions, des frappes et des combats entre forces ukrainiennes et russes et les zones sous contrôle russe, au 28 février à 17h GMT
Dans la matinée, l'armée russe a revendiqué la "suprématie aérienne" sur toute l'Ukraine. Le ministre de la Défense britannique, Ben Wallace, a estimé que la menace nucléaire brandie dimanche par Vladimir Poutine avait pour but d'"impressionner" mais ne constituait pas un "changement significatif" de la stratégie russe en matière de dissuasion. Washington a interdit avec effet immédiat toute transaction avec la banque centrale russe, a annoncé le département du Trésor avant l'ouverture des marchés américains.
Dans les faits, cette décision, en lien avec des sanctions similaires prises par de nombreux alliés des Etats-Unis, va limiter très fortement la capacité de Moscou à utiliser ses abondantes réserves de devises pour acheter du rouble. Face aux sanctions, la devise russe a battu lundi des records historiques de faiblesse vis-à-vis du dollar et de l'euro. Le fondateur du géant de l'aluminium Rusal Oleg Deripaska a réclamé la fin du "capitalisme d'Etat" en Russie, disant attendre de la part du gouvernement "des clarifications" sur la politique économique face à la crise provoquée par les sanctions occidentales.
Un autre oligarque, Oleg Tinkov, fondateur de la banque Tinkoff, a jugé "impensable et inacceptable" que "des innocents meurent chaque jour" en Ukraine.
Dimanche,, c'est le milliardaire russe Mikhaïl Fridman qui a dénoncé la guerre en Ukraine dans une lettre aux employés de son fonds LetterOne. L'un des hommes les plus riches de Russie, l'oligarque Roman Abramovitch, a lui "été contacté par l'Ukraine pour aider à trouver une solution et s'évertue à aider depuis", a indiqué à l'AFP sa porte-parole Rola Brentlin.
18h24: Des sirènes signalant des frappes aériennes entendues à Kiev alors que la municipalité appelle la population à se rendre aux abris.
17h09: Le président russe Vladimir Poutine a déclaré lundi à son homologue français Emmanuel Macron exiger la reconnaissance de la Crimée comme territoire russe, la "dénazification" du gouvernement ukrainien et un "statut neutre" de Kiev, comme préalable à la fin de l'invasion de l'Ukraine. Poutine a demandé "la reconnaissance de la souveraineté russe sur la Crimée, l'aboutissement de la démilitarisation et de la dénazification de l'Etat ukrainien et la garantie de son statut neutre" en préalable à tout règlement, a déclaré le Kremlin dans un communiqué, après un entretien téléphonique entre les deux chefs d'Etat.
16h09: Emmanuel Macron a échangé lundi pendant 1H30 avec Vladimir Poutine, en lui demandant l’arrêt des frappes contre les civils et la sécurisation des axes routiers en Ukraine, des points sur lesquels le président russe « a confirmé sa volonté de s’engager », a annoncé l’Elysée. Le président français a appelé M. Poutine « à la demande » de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, avec lequel il s’est entretenu « à plusieurs reprises ces dernières heures », a ajouté la présidence.
Au cours de l’entretien avec M. Poutine, Emmanuel Macron « a réitéré la demande de la communauté internationale de cesser l’offensive russe contre l’Ukraine, et réaffirmé la nécessité de mettre en oeuvre un cessez-le-feu immédiat », selon l’Elysée, au cinquième jour de l’offensive lancée par l’armée russe. « Alors que les discussions commencent entre les délégations russe et ukrainienne » à la frontière ukraino-bélarusse, il a demandé « à ce que soient respectés sur le terrain: - un arrêt de toutes les frappes et attaques contre les civils et lieux de résidence, - une préservation de toutes les infrastructures civiles, - une sécurisation des axes routiers, en particulier la route du sud de Kiev ». « Le président Poutine a confirmé sa volonté de s’engager sur ces trois points », selon la présidence française.
Emmanuel Macron a également demandé « le respect du droit international humanitaire et la protection des populations civiles comme de l’acheminement de l’aide, conformément à la résolution portée par la France au Conseil de sécurité de l’ONU ». Cet échange est le second entre MM. Macron et Poutine depuis le début, le 24 février, de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Ils s’étaient déjà parlé jeudi, avant un sommet exceptionnel de l’Union européenne à Bruxelles. Au cours de l’échange avec M. Zelensky, Emmanuel Macron a « de nouveau salué le sens des responsabilités du président ukrainien dans la perspective des négociations qui commencent et alors même que l’Ukraine est agressée par la Russie », souligne l’Elysée dans son communiqué.
15h34: Les Etats-Unis ont recommandé lundi aux Américains de quitter « immédiatement » la Russie à la suite de l’invasion de l’Ukraine par Moscou. « Les ressortissants américains doivent envisager de quitter la Russie immédiatement par les options de voyage commerciales encore disponibles », a dit dans un communiqué le département d’Etat, qui avait déjà recommandé à ses concitoyens de ne pas se rendre sur place.
Il prévient que ces options commerciales diminuent rapidement, en raison des sanctions internationales qui incluent la fermeture de l’espace aérien de nombreux pays aux avions russes. Le nouvel avertissement de la diplomatie américaine a été publié pour prendre aussi en compte la décision prise lundi de permettre au personnel non-essentiel de l’ambassade des Etats-Unis à Moscou de partir.
« La capacité de l’administration américaine à fournir des services de routine ou d’urgence aux ressortissants américains en Russie est extrêmement limitée », souligne le département d’Etat, qui met aussi en garde contre le risque de « harcèlement » des autorités russes visant des Américains.
14h52: La Suisse, pays historiquement neutre, va reprendre "l'intégralité" des sanctions économiques de l'Union européenne, y compris contre le président Vladimir Poutine, et le gel des avoirs, a annoncé lundi le président de la Confédération helvétique Ignazio Cassis. "Il s'agit d'une mesure de grande ampleur par la Suisse", a dit le président lors d'un point de presse, ajoutant que le Conseil fédéral "fait ce pas avec conviction, de manière réfléchie et sans équivoque".
14h12: La Russie a annoncé lundi restreindre les vols de compagnies aériennes de 36 pays en réponse à la fermeture de l’espace aérien de nombreux Etats aux avions russes, après l’invasion de l’Ukraine lancée par Moscou. « En réponse à l’interdiction par les Etats européens des vols d’avions civils exploités par des transporteurs aériens russes et/ou enregistrés en Russie, une restriction des vols des transporteurs aériens de 36 États a été introduite », a annoncé l’agence russe de transport aérien Rosaviatsia dans un communiqué.
Parmi les Etats concernés figurent tous les pays de l’Union européenne, le Royaume-Uni ou encore le Canada. Selon Rosaviatsia, les vols des compagnies aériennes de ces pays peuvent toujours être effectués à condition d’obtenir un « permis spécial » délivré par les autorités russes. Dimanche, l’Union européenne et d’autres pays, dont le Canada, ont annoncé fermer l’ensemble de leur espace aérien à tous les avions russes.
13h24: "L'intégralité des avoirs de la banque centrale russe ont été gelés cette nuit. Cela représente des sommes en dizaines de milliards d'euros qui entament ses réserves de change et sa capacité à financer le commerce russe. Les effets sont déjà visibles en Russie sur le niveau du rouble, les taux d'intérêt et le marché financier", a déclaré le ministre de l'Economie Bruno Le Maire
13h12: Les Français encore présents à Kiev peuvent quitter la capitale ukrainienne en guerre par la route car il y a une « opportunité », mais sans garantie de sécurité, a déclaré lundi le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. « Les routes pour sortir de Kiev par le Sud ne sont sans doute pas totalement sûres, mais il existe aujourd’hui une opportunité de quitter la ville », a déclaré le ministre à la sortie du Palais de l’Elysée.
« Les Russes viennent d’indiquer par ailleurs que tous les civils peuvent quitter Kiev librement par l’autoroute Kiev Vasylkiv », a-t-il ajouté. Faisant part de son « émotion », le ministre a indiqué qu’ils pouvaient « décider de saisir cette opportunité », en précisant pour autant que la France ne pourrait « pas apporter d’assistance sur la route ».
Mais Paris pourra leur apporter des « informations régulières sur les points de passage » et une assistance « de l’autre côté de la frontière ». Selon une source diplomatique, il y a toujours un peu plus de 1.000 Français présents sur le territoire ukrainien, plus qu’anticipé car plusieurs centaines d’entre eux ne s’étaient pas enregistrés avant la guerre lancée par la Russie. Les délais d’attente aux postes frontières oscillent actuellement entre deux et quatre jours selon cette source.
12h25: Plus de 500.000 personnes ont quitté l’Ukraine pour se réfugier dans plusieurs pays limitrophes depuis le déclenchement de la vaste offensive militaire russe jeudi, a tweeté lundi le Haut Commissaire de l’ONU aux réfugiés Filippo Grandi. Un décompte envoyé un peu plus tôt par les services de M. Grandi faisait état de 499.412 réfugiés recensés, dont 281.000 pour la seule Pologne.
Depuis le début des violents combats qui opposent les troupes russes à l’armée ukrainienne, les civils tentent de rejoindre par tous les moyens les pays limitrophes pour se mettre à l’abri. En train bondés, en voiture et parfois à pied avec de maigres bagages, femmes et enfants essentiellement -les hommes en âge de se battre n’ont pas le droit de quitter l’Ukraine- sont pris en charge une fois la frontière traversée.
La Hongrie a accueilli 84.586 réfugiés selon ce dernier décompte en date, la Moldavie plus de 36.000 et la Roumanie et la Slovaquie autour de 30.000 chacune. Quelque 34.600 personnes ont pu aller directement vers d’autres pays européens. Les citoyens ukrainiens sont exemptés de visa dans l’Union européenne et en Suisse notamment.
12h00: Les négociations entre la Russie et l’Ukraine ont commencé lundi au Bélarus, premiers pourparlers entre les deux pays depuis le début de l’invasion de l’Ukraine lancée par Moscou, selon l’agence de presse d’Etat bélarusse BELTA. Le conseiller du Kremlin Vladimir Medinski préside la délégation russe, tandis que celle de Kiev est conduite par le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov, venu en tenue militaire kaki.
« Vous pouvez vous sentir entièrement en sécurité », a déclaré en les accueillant le chef de la diplomatie bélarusse, Vladimir Makeï.
Par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov, le Kremlin a déclaré ne pas vouloir « annoncer » sa position lors de ces négociations qui « doivent se faire dans le silence ». Pour Kiev, « la question clé est un cessez-le-feu immédiat et le retrait des troupes (russes) du territoire ukrainien », a indiqué lundi la présidence ukrainienne.
Les pourparlers se tiennent dans l’une des résidences du président bélarusse Alexandre Loukachenko sur la frontière ukraino-bélarusse, dans la région de Gomel, non loin de la centrale nucléaire accidentée de Tchernobyl, qui est en territoire ukrainien. Elles prennent place alors que l’offensive russe, lancée le 24 février, se heurte à la résistance de l’armée ukrainienne et que des sanctions d’une ampleur inédite, adoptées par les Occidentaux, ébranlent l’économie russe.
11h32: Le président russe Vladimir Poutine travaille lundi sur la réponse économique à apporter aux « lourdes » sanctions occidentales imposées à la Russie après l’invasion de l’Ukraine, a dit le Kremlin. « Le président continue de travailler au Kremlin, aujourd’hui sur des questions économiques », a dit aux journalistes son porte-parole Dmitri Peskov, constatant que « la réalité économique a changé » du fait des sanctions occidentales.
Selon lui, M. Poutine doit notamment recevoir dans l’après-midi le Premier ministre Mikhaïl Michoustine, le ministre des Finances Anton Silouanov, la présidente de la Banque centrale Elvira Nabioullina et le PDG de la principale banque du pays Sberbank, Guerman Gref. M. Peskov a reconnu que les sanctions prises par les Occidentaux pour punir Moscou de son invasion de l’Ukraine étaient « lourdes » et « problématiques », mais il a assuré que la Russie avait « les capacités nécessaires pour compenser les dégâts ».
Les Etats-Unis, l’Union européenne et d’autres pays ont annoncé qu’ils excluraient certaines banques russes du système international de paiements bancaires Swift et toute transaction avec la Banque centrale de Russie. Ces restrictions ont poussé lundi la Banque de Russie à relever très fortement son taux directeur, de 10,5 points, à 20%, alors que l’inflation flambait déjà avant les sanctions. Le rouble s’est aussi effondré face au dollar et à l’euro à l’ouverture des marchés, atteignant des records de faiblesse.
10h59: Le point sur ce que l'on sait ce matin
Des délégations russe et ukrainienne doivent entamer lundi des négociations, au cinquième jour de l'invasion de l'Ukraine où le président Volodymyr Zelensky a appelé les troupes russes à "déposer les armes" et réclamé l'intégration immédiate de son pays à l'Union européenne. Ces premiers pourparlers interviennent alors que l'offensive russe, lancée jeudi, se heurte à une vive résistance de l'armée ukrainienne et que les sanctions d'une ampleur inédite adoptées par les Occidentaux ébranlent l'économie russe.
L'Ukraine va demander lors de ces discussions - qui se tiennent dans une des résidences du président biélorusse Alexandre Loukachenko sur la frontière ukraino-biélorusse - "un cessez le feu immédiat et le retrait des troupes (russes) du territoire ukrainien", selon la présidence ukrainienne. Le président Zelensky, qui ne participe pas aux négociations et dont la délégation est conduite par le ministre de la Défense Oleksiï Reznikov, a appelé les soldats russes à "déposer les armes". Il a également demandé à l'UE une intégration "sans délai" de l'Ukraine. ""Je suis sûr que c'est juste. Je suis sûr que c'est possible", a-t-il lancé.
Le négociateur en chef russe, Vladimir Medinski, a lui indiqué vouloir "trouver un accord" avec Kiev qui soit "dans l'intérêt des deux parties". Le ministère bélarusse des Affaires étrangères a publié une photo de la salle où devaient se tenir les discussions, avec une longue table avec une dizaine de chaises de chaque côté et les drapeaux des trois pays dans le fond. "Je ne crois pas trop à un résultat", mais "il faut qu'on essaie", avait indiqué la veille le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Sur le terrain, l'armée ukrainienne semble résister aux forces russes, qui malgré sa puissance de feu n'a annoncé encore aucune victoire majeure. Lundi, Kiev a indiqué que l'armée russe avait tenté "à plusieurs reprises" dans la nuit de prendre d'assaut la capitale- où le couvre-feu en place une grande partie du weekend a été levé lundi à 08h00 GMT - mais que toutes les attaques avaient été repoussées.
Dans la ville, de longues queues comptant des dizaines de personnes aux visages fermées se sont formées devant les supermarchés. Dans les rues, des barricades de fortunes gardées par des volontaires armés, bandeaux jaunes aux bras, ont été installées.
L'armée russe a assuré que les civils pouvaient quitter "librement" Kiev et accusé le pouvoir ukrainien de l'utiliser comme "bouclier humain", laissant planer le spectre d'un assaut de grande envergure. Selon l'état-major ukrainien, Moscou a "ralenti le rythme de l'offensive", même s'ils "tentent toujours d'engranger les succès dans certaines zones".
La ville de Berdiansk, sur la mer d'Azov, (110.000 habitants), est notamment désormais "occupée", selon la présidence ukrainienne, et l'armée russe disait avoir encerclé la ville de Kherson (290.000 habitants), plus à l'ouest. Tout en reconnaissant pour la première fois dimanche des pertes humaines, sans les chiffrer, Moscou a cependant affirmé avoir établi sa "suprématie aérienne" sur toute l'Ukraine.
Vladimir Poutine a lui franchi un nouveau cap dans la menace d'élargir le conflit, en annonçant dimanche "mettre les forces de dissuasion de l'armée russe en régime spécial d'alerte" face aux "déclarations belliqueuses de l'Otan" et aux sanctions "illégitimes" imposées à la Russie. Les Etats-Unis ont dénoncé une escalade "inacceptable", le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg fustigeant lui une attitude "irresponsable" de Moscou.
10h44: Le président français Emmanuel Macron va participer lundi après-midi à une visioconférence avec les dirigeants américain, canadien, allemand, italien, japonais, polonais et roumain, ainsi qu’avec des représentants de l’UE et de l’Otan, « afin de poursuivre l’étroite coordination entre alliés et partenaires européens » sur le conflit en Ukraine, a annoncé l’Elysée.
M. Macron accueillera ensuite à l’Elysée le chancelier allemand Olaf Scholz et la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen pour un dîner de travail avec les représentants des industriels européens pour discuter « des enjeux de souveraineté économique européenne, y compris au vu des événements en Ukraine », a ajouté la présidence française. L’essentiel du programme de la journée d’Emmanuel Macron sera consacré à la crise puisqu’il réunit à 11H un conseil de défense et de sécurité, avant de s’entretenir avec le Premier ministre Jean Castex.
A 15H, il recevra la présidente de la Géorgie, Salomé Zourabichvili, « pour discuter des enjeux de stabilité régionale dans le contexte de la guerre en Ukraine », selon l’Elysée. Emmanuel Macron s’était déjà entretenu avec elle par téléphone samedi, affirmant alors sa « détermination à soutenir les partenaires du voisinage oriental » de l’UE « contre toute tentative de tensions et de déstabilisation ».
Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, avait jugé possible vendredi que l’offensive russe en cours en Ukraine s’étende à la Moldavie et à la Géorgie. L’Elysée a indiqué qu’il n’était « pas exclu » qu’Olaf Scholz et Ursula Von der Leyen participent depuis l’Elysée à la visioconférence prévue à 17H30.
Outre le dossier ukrainien, l’objectif du dîner qui suivra est aussi de « préparer le sommet » organisé sous la présidence française du Conseil de l’UE, les 10 et 11 mars, et « consacré au modèle européen de croissance et d’investissement », a souligné la présidence.
10h14: L'ONU a affirmé ce lundi avoir enregistré 102 civils tués, dont 7 enfants, et 304 blessés, depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, mais a averti que les chiffres réels "sont considérablement" plus élevés. "La plupart de ces civils ont été tués par des armes explosives à large rayon d'action, notamment des tirs d'artillerie lourde, des lance-roquettes multiples et des frappes aériennes. Les chiffres réels sont, je le crains, considérablement plus élevés", a déclaré la Haute Commissaire de l'ONU aux droits humains, Michelle Bachelet, à l'ouverture du Conseil des droits de l'homme.
09h43: "La majorité des troupes russes sont toujours à plus de 30kms au Nord de Kiev", indique le ministère de la Défense britannique en précisant que l'avancée des troupes a été "ralentie par les forces ukrainiennes". "Des affrontements continuent autour de Tchernihiv et Karkiv". Les deux villes "restent sous contrôle ukrainien".
Latest Defence Intelligence update on Ukraine pic.twitter.com/6WoxBkatNt
— Ministry of Defence (@DefenceHQ) February 28, 2022
09h39: La délégation ukrainienne est arrivée ce lundi matin sur le site de négociations avec la Russie pour exiger un cessez-le-feu "immédiat" et le retrait des troupes russes, a annoncé la présidence ukrainienne. "La délégation ukrainienne est arrivée dans la zone de la frontière ukraino-bélarusse pour participer aux négociations", a indiqué la présidence dans un communiqué. "La question clé est un cessez-le-feu immédiat et le retrait des troupes du territoire ukrainien", a-t-elle précisé.
In Belarus, everything is ready to host Russia-Ukraine negotiations. Waiting for delegations to arrive pic.twitter.com/WSnPMyChwg
— Belarus MFA (@BelarusMFA) February 28, 2022
09h33: Le président américain Joe Biden s’entretiendra en conférence téléphonique avec ses alliés et partenaires aujourd'hui pour discuter des « développements » de l’attaque russe en Ukraine et « coordonner » une « réponse unie », a déclaré la Maison Blanche. Le communiqué ne précise pas l’identité des participants à ces discussions, qui se tiendront à 16h15 GMT.
Dimanche, les pays du G7 - Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Grande-Bretagne et Etats-Unis - ont prévenu qu’ils prendraient « d’autres mesures » s’ajoutant aux sanctions déjà annoncées si la Russie ne cessait pas ses opérations militaires. Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a assuré que tous les membres du G7 étaient « totalement alignés » contre l’attaque russe. Dimanche également, le président russe Vladimir Poutine a annoncé mettre en alerte la « force de dissuasion » de l’armée russe, qui peut comprendre une composante nucléaire, une escalade que Washington a qualifiée de « totalement inacceptable ».
La Russie est devenue un paria international depuis que son armée a entrepris d’envahir l’Ukraine jeudi dernier. Elle fait face à un barrage de sanctions, dont l’interdiction de l’espace aérien occidental et des principaux réseaux financiers. Lundi, à 15h00 GMT, s’ouvre l’Assemblée générale des Nations unies qui commencera à débattre d’une résolution condamnant l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
08h46: Des groupes prorusses orchestrent diverses campagnes de désinformation sur les réseaux sociaux en utilisant de faux profils ou des comptes piratés pour dépeindre l'Ukraine comme un simple pion aux mains des Occidentaux, a affirmé Meta dimanche. Meta a fermé les faux comptes et bloqué le partage des adresses Internet renvoyant vers des sites diffusant de fausses informations, a déclaré David Agranovich, responsable de la gestion menaces de l'entreprise.
07h51: L'Ukraine affirme que la Russie a "ralenti le rythme de l'offensive". "Les occupants russes ont ralenti le rythme de l'offensive, mais tentent toujours d'engranger des succès dans certaines zones", a indiqué l'état-major ukrainien dans un communiqué.
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07h06: Plusieurs explosions ont été entendues à Kiev tôt lundi matin, rapportent les services d'information de l'état ukrainien. La capitale ukrainienne avait connu un calme relatif durant les dernières heures. Les informations concernant les détonations n'ont pas pu être vérifiées. Selon l'armée ukrainienne, l'offensive russe vers Kiev se poursuit. Au nord de la capitale, l'armée russe a tenté de construire un pont pour traverser la rivière Irpin, a indiqué le chef de l'armée ukrainienne sur Facebook dans la nuit de dimanche à lundi. Selon le message, une autre tentative de prendre la banlieue d'Irpin, juste à l'extérieur de Kiev, a échoué. Cette information n'a pas non plus pu être vérifiée de manière indépendante.
06h47: L'offensive russe sur l'Ukraine, qui résiste avec acharnement, se poursuit lundi au lendemain de la menace nucléaire brandie par Vladimir Poutine, à laquelle les Européens ont répliqué en promettant de fournir des armes à Kiev. La Maison Blanche a annoncé de son côté que le président Joe Biden s'entretiendrait lundi au téléphone avec ses alliés, sans préciser leur identité, à 16h15 GMT, pour "coordonner" une "réponse unie" face aux "développements" de l'attaque russe.
Les Occidentaux ont déjà décidé de lourdes sanctions financières contre Moscou, et de premiers effets sont apparus lundi: la Banque centrale européenne a constaté la "faillite ou faillite probable" de la filiale européenne de la banque russe Sberbank, parmi les plus grandes du pays, et le rouble a chuté de près de 30%.
Par ailleurs, le prix du baril de pétrole brut WTI a bondi de plus de 5%. Lundi, les 193 membres de l'Assemblée générale des Nations unies se réunissent en "session extraordinaire d'urgence" pour se prononcer sur le conflit, qui a tué depuis jeudi, selon Kiev, quelque 200 civils et des dizaines de militaires.
Vladimir Poutine, dont les forces sur le terrain se heurtent à la résistance des Ukrainiens et à la mobilisation des Occidentaux, a ordonné dimanche de "mettre les forces de dissuasion de l'armée russe en régime spécial d'alerte", ce qui concerne les forces nucléaires, invoquant "les déclarations belliqueuses de l'Otan" et les sanctions "illégitimes" imposées à la Russie.
06h28: Le ministère ukrainien de la santé a annoncé que 352 civils, dont 14 enfants, sont morts depuis le début de l’invasion russe, rapporte l'agence de presse Reuters. Il a également indiqué que 1 684 personnes, dont 116 enfants, ont été blessées.
06h02: Le gouvernement canadien a annoncé dimanche l'envoi à l'armée ukrainienne d'équipement militaire de protection, tel que des casques et des gilets pare-balles, mais a exclu à nouveau tout déploiement de troupes face à l'armée russe. Les militaires ukrainiens "ont besoin de casques, de gilets pare-balles, de masques à gaz et de matériel de vision nocturne", a indiqué la ministre canadienne des Affaires étrangères Mélanie Joly, lors d'une conférence de presse. Ottawa va ainsi fournir pour 25 millions de dollars canadiens (17,6 millions d'euros) d'équipement militaire de protection à l'armée ukrainienne.
05h12: La présidence de l'Ukraine a indiqué avoir accepté des pourparlers avec la Russie à la frontière avec le Bélarus, près de Tchernobyl, une décision faisant suite à une médiation du président bélarusse Alexandre Loukachenko.
Le Kremlin avait auparavant proposé comme lieu de rencontre Gomel au Bélarus, mais le président ukrainien avait refusé, le Bélarus servant de base arrière à l'invasion de son pays. "Je dis les choses comme toujours franchement: je ne crois pas trop à un résultat" mais "il faut qu'on essaie", a commenté en fin de journée Volodymyr Zelensky.
Vos réactions
Pas de négociations avec Poutine !!!!! 1 balle dans la tête et on en parle plus ! Zelensky est dans la rue avec son peuple, lui planqué dans son bunker pendant que de jeunes soldats russe se font descendre pour les délires d'un psychopate.... Qu'on en finisse avec ce salopard !
Comme si c'était aussi simple que ça d'aller lui mettre une balle dans la tête...
N'importe quoi ce commentaire
Tant que nous n'accepterons pas que tout et tous appartiennent à Dieu la Personne Suprême et que nous devons apprendre à tout utiliser à Son service au bon dosage, tant que nous continuerons à tuer d'innombrables animaux qui devraient avoir le statut de citoyens, pour le plaisir du palais et de l'estomac, alors les conflits et guerres continueront. Seul Dieu est le refuge absolu car sans sa sanction aucune entreprise ne peut rencontrer le succès. Prions pour que chacun et en premier le président V.P. retrouvent la raison.
Et la chaîne Tv RT France n'est toujours pas coupée !
Toujours diffusée sur Molotov !!! Alors Pierre Lescure (co-fondateur) on fait quoi ?
Pour qui se prend l'UE de fournir des armes sur une zone en guerre... Pourquoi les États Unis principal membre de l'OTAN, ne le font-ils pas ?... Cela va faire comme en Syrie où les armes données par l'Occident se sont retrouvées aux mains de Daesh....Macron, actuel "président" de l'UE n'est pas à la hauteur...
J’ai vu dans un reportage un brasseur ukrainien qui a stoppé sa production de bière pour ne plus fabriquer que des cocktails Molotov.
C’est David contre Goliath et pourtant, ces gens n’ont pas l’intention de se laisser faire.
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