La justice mexicaine a indiqué enquêter sur un possible nouvel assassinat de journaliste au Mexique, où les autorités ont par ailleurs annoncé l'arrestation de cinq suspects dans l'assassinat d'un photographe

La justice mexicaine a indiqué enquêter sur un possible nouvel assassinat de journaliste au Mexique, où les autorités ont par ailleurs annoncé l'arrestation de cinq suspects dans l'assassinat d'un photographe en début de l'année. Jorge Luis Camero, 28 ans, a été tué jeudi par balles dans un gymnase dans l'Etat de Sonora (nord). Le jeune homme était le directeur d'un site d'information et présentateur radio, d'après plusieurs médias.

"On le présente comme celui qui avait un portail sur Facebook intitulé +El Informativo+, créé en mai 2018, sans qu'on ait pu le confirmer jusqu'à présent", précise le parquet dans un communiqué annonçant l'ouverture d'une enquête. Il travaillait jusqu'à une date récente pour la mairie d'une localité de l'Etat de Sonora, Empalme.

D'après le parquet, la victime avait demandé un congé pour ce travail le 9 février, "quand dans une vidéo sur les réseaux sociaux il a fait l'objet de signalements" faisant allusion à sa possible affiliation à une structure criminelle". Ces accusations faisaient l'objet d'une enquête.

Reporteurs Sans frontière (RSF) a indiqué sur Twitter qu'il "documentait les faits" en demandant une "enquête exemplaire" au parquet local.

Cinq journalistes ont été tués depuis le début de l'année au Mexique, et quelque 150 depuis 2000, d'après RSF. Le gouvernement mexicain a annoncé ce vendredi la capture de cinq suspects dans l'assassinat du photographe Margarito Martinez le 17 janvier à Tijuana (nord-ouest).

Les suspects ont été arrêtés en possession d'armes et de drogue, a déclaré le ministre de la Défense Luis Cresencio Sandoval. Mardi, le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a qualifié de "préoccupant" le nombre élevé de journalistes tués au Mexique. M. Blinken a demandé au gouvernement du président Andrés Manuel López Obrador "plus de responsabilité et de protections" pour les professionnels de la presse.