18/02/2022 14:03

L'ancien ministre Jérôme Cahuzac, condamné en 2018 pour fraude fiscale à quatre ans de prison dont deux ferme, estime avoir "payé sa dette" et n'espère pas "un bannissement à perpétuité" de la société

L'ancien ministre Jérôme Cahuzac, condamné en 2018 pour fraude fiscale à quatre ans de prison dont deux ferme, estime avoir "payé sa dette" et a dit jeudi espérer éviter "un bannissement à perpétuité" de la société, dans une première intervention médiatique depuis plusieurs années. "J'ai été banni à l'intérieur de mon pays pendant quelques années", a-t-il déclaré sur LCI, indiquant qu'il "aimerait que ce ne soit pas un bannissement à perpétuité", après avoir "définitivement purgé sa peine depuis la mi-décembre 2020".

Ex-ministre du Budget sous François Hollande, Jérôme Cahuzac avait été condamné pour fraude fiscale en 2018 à quatre ans de prison dont deux avec sursis, avant de bénéficier d'un aménagement de sa peine sous forme de bracelet électronique, échappant ainsi à la prison.

L'ancien président de la commission des Finances à l'Assemblée nationale, se considère aujourd'hui comme "un citoyen comme un autre qui a payé sa dette", après "un très long chemin" pendant lequel il a vu de "l'hostilité" et de "la haine, parfois" dans "le regard des gens".

M. Cahuzac, 69 ans, a qualifié de "sacrilège républicain" d'avoir "menti à la représentation nationale", à propos de ses affirmations dans l'hémicycle qu'il n'avait pas de compte non-déclaré en Suisse, au lendemain de révélations de Mediapart en décembre 2012. Mais il a affirmé "ne pas avoir menti à François Hollande": "il aurait fallu pour cela qu'il me pose la question", a-t-il dit, affirmant que "jamais, à aucun moment" l'ancien chef de l'Etat ne lui avait demandé "+as-tu oui ou non un compte en Suisse?+".

Comme lors de son procès, Jérôme Cahuzac a dit avoir décidé de se suicider, avant d'être sauvé par la visite inattendue de son fils. Pour expliquer son silence médiatique depuis plusieurs années, celui qui a depuis exercé comme médecin à l’hôpital de Bonifacio (Corse-du-Sud) pour "réparer le mal que j'ai fais", a assuré "qu'un condamné purge sa peine et se tait".

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Vos réactions

Portrait de nataflo1
19/février/2022 - 07h02
BOULOU nounou a écrit :

il serait quand même bon de préciser qu'il n'a jamais fait de prison mais qu'il était sous bracelet electronique........ en Corse ! une crapule et rien d'autre.

Il n'était pas parti en Guyane pour faire de l'humanitaire?

Portrait de Julien92
18/février/2022 - 17h20
Karim el_Karim a écrit :

c'est pas a lui de dire s'il a payé sa dette, mais a la société via ses représentants que sont les juges.

Non. Les juges ne sont pas les représentants de la société. Ils jugent. Point. Cet homme n'a volé personne. Il n'a pas déclaré une somme sur un compte qu'il avait en Suisse. Il n'a tué ni blessé personne. Il n'a pas piqué 80.000 euros d'aide familiale comme d'autres qui habitaient en Algerie. Et eux ne vont pas non plus en prison.

Ce type a payé sa dette. Il a respecté tout ce qu'on lui a demandé. Il a remboursé tout ce qu'on a exigé. Il a demandé publiquement pardon. Tu voudrais aussi qu'il vienne te lécher les pompes? je trouve qu'on est bien plus indulgent avec des racailles multirécidivistes, qu'avec lui.

Portrait de KERCLAUDE
18/février/2022 - 16h32

Il veut un diplôme d'honnêteté. En tant qu'ancien ministre il n' a pas fait de prison uniquement le port d'un bracelet.

Portrait de YVESM
18/février/2022 - 16h24

Une place chez LREM ?

Dans la gestion des comptes de campagne.

Portrait de Julien92
18/février/2022 - 14h06

Un homme bien.